Chapitre 26 : Allégeance et asservissement

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PDV Hermione

Je ne savais plus depuis combien de temps nous étions retenues prisonnière. Luna était emmenée chaque matin et revenait chaque soir avec de multiples contusions. Mes journées se résumaient à frapper sur la porte de ma chambre en criant le nom de mon amie, avant de me laissée tomber sur le sol en pleurant.

La culpabilité était maitresse de mes émotions, me serrant le cœur à chaque seconde et plus encore lorsque je voyais les blessures de Luna. Si seulement rien de tout cela n'était arrivé... Je repensais à ma vie d'avant, lorsque j'était une simple sorcière voulant à tout prix réussir ses études. Que cela paraissait loin dorénavant.

Je me sentais démunie dans ma baguette et mes nouveaux pouvoirs avaient décidés de ne pas se montrer.

Drago me manquait énormément, sa voix, son regard, ses baisers... Chaque souvenir que j'avais de lui me permettait d'apaiser mon esprit au moins quelques minutes...

Un soir, ce ne fut pas Luna qui passa la porte mais un des sbires de June.

– Veuillez me suivre, dit-il.

Les questions fusaient dans mon esprit : « Où était Luna ? Etait-elle morte ? ». Une fois arrivé dans la pièce principale, je vis Luna en prise avec Dimitri et June qui m'attendait.

– Votre Altesse, commença Abigail en faisant une révérence. Cela fait un mois que vous êtes là et vous n'avez toujours pas donner votre sang. Je commence à perdre patience.

– Quand allez-vous comprendre que je ne vous donnerai rien ? m'exclamais-je.

Tenir tête à June était tout ce qu'il me restait comme arme. J'avais fait une promesse à mon amie et je comptais bien la tenir. Je tournais la tête dans la direction de Luna et je vis avec effroi qu'elle était pâle, un filet de sang coulait de sa bouche et elle avait le visage tuméfié. Les larmes me montèrent aux yeux.

– Arrêtez de lui faire du mal !

– Cela ne tien qu'a vous, votre majesté, déclara la traitresse. Donnez-nous ce que nous voulons et votre amie sera relâchée.

– Vous mentez ! crachais-je.

– Il suffirait de donner votre sang pour le savoir, dit-elle avec un rire sardonique.

– Vous n'aurez rien de moi !

– Alors qu'il en soit ainsi ! Dimitri !

Le vampire attrapa Luna fermement et planta ses crocs profondément dans son cou.

– Arrêtez ! Je vous en supplie ! criais-je.

Le fanatique qui me tenait commença à me trainer hors de la pièce, la traînait en direction de sa prison. Je me débattais de toute mes forces en criant le nom de ma meilleure amie devant la vision d'horreur du vampire vidant Luna de son sang.

PDV Luna

Je sentais les crocs de mon bourreau me lacérer le cou et mon sang coulait jusqu'à ma poitrine. Hermione hurlait, mais son hurlement se faisait de plus en plus lointain à mesure que nos ravisseurs l'éloignaient de moi. Une fois qu'elle fut hors de portée, Abigail prit la parole :

– Ne l'a tue pas, nous en avons besoin.

Mon agresseur arrêta de boire mon sang et June mordit son poignet d'où je pus voir deux petites gouttes vermeilles perlées.

– Bois, m'ordonna-t-elle, en mettant son poignet sur ma bouche.

Je me débattis mais June me stoppa net avec une gifle et réitéra son ordre. La gifle que m'avait donné le vampire m'avait presque fait perdre connaissance. Elle pût donc aisément faire couler son sang dans ma gorge.

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