Diagirls - Partie 1 : Les Carnets de Mita

Chapitre 2 : Ça va partir en steak !

Note des auteurs : Comme pour le chapitre 1, on continue la présentation des personnages avec pour ce chapitre Kou et Laureen à l'honneur. Et exactement comme pour l'illustration précédente, celle de cet insupportable chanteur Kou n'a pas été réalisée par notre équipe mais bien par le même artiste que Ruki. On vous souhaite une bonne lecture !

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L'eau chaude qui l'enveloppait dans la baignoire ne suffisait même plus à la soulager de la fatigue et de l'abattement qui l'accablait. Elle effleura du bout des doigts la marque qu'elle avait dans le cou sans quitter des yeux celle qu'Ayato lui avait laissée sur le bras. L'empreinte de ses crocs avait déjà cicatrisé, laissant sur sa peau blanche deux cercles roses boursouflés.

Elle poussa un soupir en se glissant plus profondément dans l'eau, jusqu'à ce que son menton en effleure la surface. Il lui était difficile d'admettre qu'elle avait peut-être à faire à des vampires. Il lui était également difficile d'admettre que les jeunes femmes disparues avaient sûrement été les victimes de ces créatures. Elle en venait presque à regretter son hypothèse de sectes.

Elle ne se résolue à sortir de l'eau que lorsque celle-ci fut froide, passant un pantalon en toile et t-shirt que lui avait prêtés Himmel sur lequel était imprimé un délicat "Go fuck yourself". Elle se passa de l'eau sur le visage détaillant ses traits dans le miroir. La fatigue et l'angoisse de ces derniers jours avaient fait apparaître de légères cernes sous ses yeux noisettes et son teint déjà très clair lui parut livide.

Mita arrangea ses cheveux châtains ; ils n'étaient pas secs qu'ils formaient de souples boucles qui lui chatouillaient la nuque. Elle écarta de son visage aux traits juvénils, une mèche rebelle qu'elle maintint avec une barrette, remit ses lunettes sur son nez avant de quitter la salle de bain et de se rendre en cuisine.

Le manoir était plongé dans le silence. La matinée était bien entamée mais visiblement, tout le monde dormait encore. En jetant un oeil à l'horloge de la cuisine elle se rendit compte qu'il était déjà plus de onze heures. Son estomac commençait à gronder ; elle n'avait pas avalé grand-chose ces derniers jours et la tension, pour le moment retombée, avait réveillé son appétit. Elle se sentit un peu mal à l'aise à l'idée de fouiller les placards à la recherche de quelque chose à manger.

Elle finit par trouver du pain et de la pâte à tartiner au chocolat. Elle sortit une bouteille de lait du frigo et se fit chauffer une tasse pour se préparer un chocolat chaud. En dépit de la chaleur, Mita voulait trouver un peu de réconfort, et la nostalgie du cacao semblait éloigner ses angoisses.

Elle se prépara un petit plateau et se rendit sur la terrasse pour s'installer sur la table de jardin, appréciant la douce chaleur du soleil sur sa peau. Elle se perdit dans le chant des oiseaux ; le calme de la nature et la brise dans les feuilles étaient un vrai baume au coeur.

Je pourrais prendre quelques jours de vacances, et du recul sur cette affaire.

Après avoir pris le temps de bien manger sous un bain de soleil, elle rangea son petit déjeuner et entreprit de visiter plus avant le manoir. Déjà au rez-de-chaussée, elle trouvait le jardin d'hiver impressionnant ; la haute structure de verre abritait une multitude de fleurs tropicales aux vives couleurs. La terrasse sur laquelle elle avait pris son déjeuner donnait sur une salle de billard entourée de hautes fenêtres, et le salon mitoyen voyait ses fauteuils et ses canapés disposés en arc de cercle autour d'un téléviseur écran plat. Le parquet était en chêne et protégé par un élégant tapis persan.

Les placards de la cuisine étaient en acajou et les plans de travail en marbre foncé. Il y avait une large table en chêne dans la salle à manger et un imposant vaisselier au fond de la pièce. Une grande estrade meublait le grand hall de l'entrée et dans l'aile ouest, il y avait un studio d'enregistrement au murs capitonnés roses et une deuxième salle de bain.