δύο

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Jisung marchait péniblement vers son université pour entamer une nouvelle semaine de cours. Il n'avait pas vraiment envie, et il aurait pu simuler une maladie pour berner sa mère et ne pas aller en cours, mais il avait besoin de l'aide d'une professeure, concernant la phrase grecque qu'il avait trouvée la veille au temple. Alors il s'obligeait à y aller, il pourrait toujours repartir après...

Il arriva une bonne dizaine de minutes plus tard et s'engagea dans les longs couloirs amenant tous à un amphithéâtre. Il chercha sa classe, et lorsqu'il la trouva, la pénétra et se dirigea vers les derniers rangs où il posa son sac avec lassitude. Il sortit ses affaires et lorsque le professeur arriva dans l'amphi, le cours de trois heures put commencer. Enfin, Jisung n'écoutait pas un mot de ce que l'adulte disait tout en bas, il avait plutôt la tête plongée dans ses bras, repensant à l'étrange après-midi qu'il avait passée ce dimanche. Cette statue représentant un jeune coréen l'attirait d'une façon qu'il ne saurait décrire, mais malgré la lourde présence que dégageait ce lieu, il était sûr d'y retourner. Il soupira, chassant ses pensées, et se décida enfin à écouter le cours.

Les trois heures de cours écoulées, la pause déjeuner venait de sonner, et le brun se précipita vers la sortie, avant de commencer à courir vers la classe de grec qui se trouvait, heureusement, non loin de la sienne. Alors qu'il s'approchait de plus en plus de cette salle, la professeure refermait la porte pour manger, sauf que le noiraud bloqua soudainement le pan de bois.

- Madame Kim! S'il vous plaît, j'ai vraiment besoin de vous demander quelque chose.

- J'allais manger, Han Jisung...

- Juste cinq minutes s'il vous plaît, c'est important...

La femme le regarda quelques secondes reprendre son souffle, puis le fit entrer dans sa classe. Ils prirent place au premier rang de l'amphithéâtre, et l'enseignante sortit quand même son sandwich devant Jisung qui sortit son appareil photo de son sac, l'allumant rapidement pour défiler les photos qu'il avait prises sur le chemin du retour, jusqu'à tomber sur celle qu'il cherchait.

- Vous n'êtes pas mon élève, vous n'avez pas choisi option grec, alors pourquoi avoir couru jusqu'ici?

Le noiraud leva les yeux de son petit écran pour réfléchir à quoi répondre, ne souhaitant pas réellement parler de sa découverte.

- Je me baladais en forêt hier après-midi et j'ai trouvé une drôle de pierre à côté d'un rocher où une phrase qui ressemble à du grec à été inscrite.

Elle se pencha légèrement vers l'appareil de l'étudiant, et fronça les sourcils en plissant les yeux, ayant un peu de mal à voir à cause de la qualité de la photographie prise à la va vite.

- Je crois que c'est écrit «Sauve-moi»...

- «Sauve-moi»?

- Oui, vous n'avez rien vu d'autre de particulier?

Il déglutit difficilement.

- Non, juste cette pierre.

Elle hocha de la tête.

- D'accord. C'est tout ce que vous vouliez?

- Oui! Merci beaucoup et bon appétit madame!

Et la femme eut à peine le temps de lui répondre qu'il repartit en courant de la salle. Jisung se précipita hors de l'université, et quitta le campus pour courir rapidement vers la forêt qu'il avait visité la veille. Il fonçait sur la terre, et changea de direction lorsqu'il aperçut de nouveau la grande sorte de clairière menant au temple. Il espérait que ce n'était pas un rêve des plus étranges et qu'il n'avait pas disparu... Le jeune étudiant arriva bien vite au bout du chemin, et gravit les escaliers du temple et arriva à l'intérieur, s'arrêtant de courir par la même occasion. Sans plus attendre, il se dirigea vers la statue du jeune homme toujours en plein centre du bâtiment en pierre. Il la détailla un peu plus que la veille, et se rendit compte d'une chose; pour une raison qu'il ignorait, l'asiatique représenté sur la sculpture était particulièrement... attrayant. Malgré son corps masculin, il possédait quelques courbes agréables pour les yeux de Jisung qui ralentit son pas. On pouvait facilement deviner une taille finement creusée grâce à la tunique généreusement resserrée sous ses côtes, dévoilant la largeur plaisante de ses hanches. Ses délicates jambes étaient supposément musclées, mais pas trop. L'étudiant releva son regard sur les clavicules découvertes de la statue. Doucement, ses yeux remontaient sur son visage, et Jisung s'avança pour mieux l'observer. Il avait un nez fin, droitement dessiné, des joues assez creuses, des pommettes ressortant et une mâchoire assez joliment sculptée, se mariant avec la délicatesse de ses formes. Et enfin, il avait des lèvres pleines et charnues à souhait, ce qui fit rougir Jisung lorsqu'il se rendit compte qu'il les fixait depuis déjà quelques secondes trop longues. Cependant, la statue n'avait pas bougé; la sculpture avait toujours cet air affolé gravé sur le visage, la main tirée devant lui comme un signe de protection, sa deuxième menotte tenant contre lui sa tunique, comme si la peur qu'elle ne s'envole et dévoile son corps le rongeait. Cette imagine lui inspirait beaucoup de choses, mais surtout de la crainte. Machinalement, ses jambes lui firent contourner la statue, pour se retrouver face à son dos, où les inscriptions que la professeure de grec de son établissement avait traduits devaient se trouver. Mais quand il regarda, il écarquilla les yeux, puis se mit à faire papillonner ses paupières avant de s'abaisser au niveau du petit socle en pierre. Il se frotta les yeux, fronça les sourcils, tout ce qui put lui changer une potentielle mauvaise vue. Mais rien de tout ça ne fonctionna. Il ne voulait pas le croire... Mais la phrase avait changé.







Τιμωρήθηκα

OH MY GOD ; 𝗺𝗶𝗻𝘀𝘂𝗻𝗴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant