chapitre 16

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Éden est choqué devant mon récit. Je l'entends articuler un « putain ».

- En plus c'est lui qui m'avait conseillé de voler des trucs pour me faire remarquer par mes parents. Quand ça c'est finit entre lui et moi, c'en est devenu une obsession et c'était comme une maladie. Il m'a rendu cleptomane.

Je ne peux empêcher les larmes de couler. Repenser à tout ça me rend vraiment mal.

- Écoute, je suis vraiment désolé Diana. Ce mec est un fils de pute. Et maintenant je comprends pourquoi tu ne voulais pas en parler plus tôt et je m'excuse de t'en avoir parlé. Je ne pensais pas que tu sortais avec un batard à ce point.

- Je me demande quand même pourquoi il a voulu me voir.

- Oublies. Il voulait sans doute juste savoir ce que tu deviens ou se moquer de toi parce que tu t'es faite chopée.

- Ouais, t'as sans doute raison. Je vais me coucher si ça ne te dérange pas. On en reparlera demain si tu as d'autres questions.

- Non, et de toute façon je ne vais pas plus t'embêter avec ça.

J'acquiesce et ferme les paupières. Éden, mis-à-part Cynthia et Litzie, est la seule personne à qui je parle de ce qu'il s'est passé entièrement. De notre première rencontre à notre dernier jour ensemble. Le sommeil vient rapidement m'emporter.

Le lendemain, je me réveille avec un léger mal de tête. Le truc positif, c'est que je n'ai pas saigné encore. Le pansement est tout blanc. D'après l'infirmière, je dois le garder pendant trois jours et si tout va bien je vais la voir et elle me le retire. J'ai gardé les mêmes vêtements que hier, et je pus le bouc. Je vais dans la salle de bain et me déshabille pour prendre une douche, quand soudain...

- Merde ! Le maquillage !

Alors première option, il est tombé, deuxième option, l'infirmière l'a trouvé. Je pense que la deuxième est la plus probable. Je me lave vite fait, mets une robe fluide à motif de fleurs assez courte et pars voir l'infirmière.

- Bonjour madame je me demandais euh... si vous aviez...

- Ceci ? dit-elle en désignant le tube de gloss et le mascara.

Hé merde.

- Euh... ouais.

- Je ne peux pas vous le laisser, c'est interdit. Mais je suis une femme, j'ai donc du maquillage, alors la prochaine fois que vous voulez vous maquiller pour une fête d'anniversaire, venez me voir.

- D'accord merci. Ah et sinon vous auriez des tampons ?

- Non, mais je peux en commander. Ils arriveront d'ici une semaine.

- Ok et vous auriez... de quoi m'épiler ? Parce que bon j'ai pas trop envie de ressembler aux gars.

Elle rigole.

- Je vais commander des bandes de cires. Elles arriveront en même temps que les tampons.

- Merci.

Je m'apprête à partir quand elle me rappelle.

- Oui ?

- Je voulais savoir, vous avez réussi à vous intégrer parmi les garçons ?

- Oui, je suis devenue amie avec, hé bien, les trois qui m'ont rendu visite.

- D'accord. Je pense que vous les avez bien choisi, ils ont une assez forte influence sur les autres garçons ici, qui ne risquent donc pas de vous embêter.

- En faite, c'est pas moi qui les ai choisi, c'est eux qui sont venus m'aider quand d'autre mecs m'embêtaient.

- Oh, bien. Bon, bonne journée et si jamais vous avez mal, n'hésitez pas à passer.

- Oui, bonne journée.

En sortant pour de bon cette fois, je regarde l'heure sur une horloge. J'ai raté le cours d'éducation civile. Bon, c'est pas une grande perte. Dans le couloir, je crois Théo et Jay.

- Ohh bah t'es là toi ! Ça va ? demande Jay.

- Ouais, un peu mal au crâne par moment mais je suppose que ça va passer.

- Ah, elle t'as donné le médoc au goût infecte ?

J'acquiesce.

- Moi aussi j'avais eu mal au crâne.

- Pourquoi tu as eu besoin d'en prendre si c'est pas indiscret ?

- Oh, une bagarre. Je me suis fait planter une fourchette dans le ventre.

Je grimace. Bon, il doit avoir eu un petit aperçu de la douleur que j'ai ressenti à ce moment-là.

les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant