Chapitre 5. Car la chair convoite contre l'Esprit...

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Des tambourinements à la porte d'entrée me sort de sommeil, Gwen se colle encore plus à moi en resserrant son étreinte autour de ma taille.


« C'est sûrement le voisin qui s'est trompé d'étages. Rendors-toi, Léa. »


Sa voix endormie est vraiment trop mignonne.


«
⁃ C'est peut-être important, Gwen.
⁃ Rien est plus important au fait que tu sois dans mes bras, me dit-elle, en déposant un baiser dans mes cheveux.
⁃ Le voisin a peut-être besoin d'aide... .
⁃ C'est moi qui ai besoin d'aide, je veux dormir et éviter de me dire que la journée avenir va être une véritable torture... .
⁃ Je serai là... je serai courageuse cette fois, promis.
⁃ Ce n'est pas ce que je veux, Léa. Ta fragilité, ta timidité et tes craintes ne m'ont jamais gênée et cela ne sera jamais le cas. J'aime qui tu es. J'ai peur... de ne pas savoir m'empêcher de lui faire du mal.
⁃ Tout ira bien. Je te bâillonnerai avant que tu dises quoique ce soit et je t'attacherai avant que tu fasses une connerie. »


Gwen se met à rire, je lui donne une tape sur les mains pour lui faire comprendre que je suis sérieuse.


«
⁃ Excuse-moi, c'est juste que dans un autre contexte. Cela sonnait différemment.
⁃ Un autre contexte ?, dis-je, confuse.
⁃ Oui, tu sais, commence-t-elle à dire jusqu'à ce que je me retourne pour lui faire face et qu'elle baisse les yeux. Non, rien.
⁃ Pourquoi est-ce que tu rougis ? Quel contexte ?
⁃ Plus intime... .
⁃ Oh. »


Notre voisin frappe de plus en plus fort à la porte.


« Ouvre cette porte, Gwenie ! »


Ok. Ce n'est pas notre voisin. Par contre, je ne comprends pas sa venue ici à deux heure du matin.


« Putain, Gwen ! Je t'assure que si c'est l'un de tes plans cul, je te tue ! »


Merde, Pauline claque la porte de sa chambre et elle se dirige vers la porte d'entrée. Gwen, elle s'est cachée sous la couverture. Je lui retire, elle ne parait pas à l'aise du tout.


« Gwen, tu sais pourquoi il est là ? »


Gwen secoue la tête de gauche à droite, elle se lève et elle passe une main dans ses cheveux puis, elle réajuste son t-shirt pour qu'il n'expose pas plus qu'il ne le doit.


« Tu devrais rester ici, Léa. »


Elle plaisante là ? Il est hors de questions que je reste dans ma chambre en sachant que ce type devrait plutôt être au bord de l'angoisse chez lui que de se retrouver chez la petite sœur de sa future femme.


« Pau... arrête de lui donner des coups de coussins. C'est le mec de la Vierge. Retourne dormir, je m'en occupe. »


J'entends la voix du mec râler des derniers coups de Pauline. Quand cette dernière me croise, elle me jette encore ce regard plein de colère. Elle me déteste, je le ressens mais je n'ose pas la confronter.

La fille du pasteurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant