Le Genie du Collège Saint Marine

CHAP 1 : La dernière journée

Il faisait déjà chaud à la veille du dimanche, et la nuit brulante était la muse des plusieurs cancres de l'illustre collège Saint marine.

Le vent léger qui se glissait par quelques ouvertures, refluait sans bruit et en secret une odeur aiguë d'un lendemain aigri.

La nuit semblait apaisante, à la suite d'une chaude journée fourmillante, ou nos collègiens avaient le devoir de de vérifier leurs fournitures et d'apprêter leurs sacs à dos, subséquemment des longs recherches des uniformes et des livres requis.

Le matin, le ciel était d'un bleu inimitable, la grande pièce de la maison était plongée dans une douce pénombre, un rais de lumière jouait sur le tapis et à l'horloge il faisait sept heures.

Le chant d'oiseaux qui s'infiltrait dans le grand salon, prédisait une journée encore beaucoup plus encombrée que la précédente. Cependant, cela ne préjudicier guère au calme que respirait la pièce qui renfermait le cadet de la maisonnée.

Il dormait comme une toupie. Son corps était bien sur le lit, mais sa tête trainait au sol comme une bagatelle et le pauvre garçon ronflait avec toutes ses forces sans se faire du souci à propos du temps qui ne faisait que filait.

Le fort bruit du nez s'acharnait à produire ce son repoussant. Le petit garçon ne cessait de se débattre sur son lit, on aurait cru qu'il le partageait avec trois autres garçons plus gros et plus forts que lui.

Lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit, seuls ses pieds restaient au dessus du lit et il se mettait à gratter ses cheveux bruns foncés gardant ses yeux fermés.

Celle qui entra fut sa soeur, elle avait sur elle sa robe légère d'un bleu foncé parsemée d'étoiles jaunes.

C'était une jolie demoiselle à la démarche languissante, aux joues marbrées de fugitives couleurs, et aux yeux bruns.

Ses denses cheveux châtains étaient ébouriffés et elle était béante. Dès qu'elle arriva près de son petit frère, elle le secoua avec intensité espérant  que le résultat soit plus direct. Cependant, cela fut en vain, car le sujet dormait toujours et le ronflement avait pris des volumes.

Sans tenter un deuxième essai, 

Elle regagna sa chambre et se plaça devant une petite table ovale à pied central, en face d'un grand miroir orné d'oeillets d'Inde à la ronde. S'asseyant, elle se mit à inspecter soigneusement son visage.

Quelques minutes plus tard, sa porte fut poussée légèrement. C'était sa mère qui passait pour vérifier si elle était déjà prête pour l'église.

- Juste ciel ! S'exclama t-elle
Tu n'es pas encore prête, alors que le culte est dans une heure! Et ton frère est-il réveillé?

- non, il dort toujours. répondit-elle, se decrottant les ongles.

- je t'ai bien dit d'aller le réveiller.

- et vous pensez que je n'ai le pas fait? réagit elle
Vous connaissez bien ce petit diable, il ne se réveille que s'il sait que c'est vous.

- Combien de fois dois je te dire de ne pas l'appeler petit diable.

- allez,
va vite te doucher. l'ordonna t-elle
Je pars voir l'autre là moi même et gars à lui s'il tente quoi que ça soit de malin.