Au-delà de l'univers

Fausse espérance

J'annonce joyeusement à mes compagnons:
- Regardez... Là... C'est la sortie!
C'est un gros panneau aux lettres clignotantes, sur lequel on peut lire: SORTIE.
Lorsque nous nous mettons à courir, le paysage défile, sauf que le panneau est toujours aussi loin.
- Que se passe-t-il?
J'entends quelqu'un respirer derrière moi. Je me retourne en sursaut:
- Horacio? Est-ce vous qui avez comploté tout ça?
- Hé oui, c'est moi! Tu ne pensais tout de même pas que je te laisserais sortir d'ici?
- Vous aviez pourtant l'air si gentil! Lui dis-je.
- Il ne faut pas se fier aux apparences jeune homme! Maintenant, tu es prisonnier de ce monde car je sais que, si tu sort d'ici, tu dévoileras l'existence de cet endroit et celui-ci disparaîtra à jamais. Il faut absolument que notre univers demeure inconnu. Et je ne fais pas du tout confiance aux intrus. Au revoir! nous crie-t-il avant de disparaitre.
- Ne t'inquiète pas, Daniel, je suis certain que nous trouverons une solution , me rassure Rousset.
- J'ai une idée! s'écrie Maigrichon. Je pense qu'il suffirait de toucher le panneau avec un objet pour qu'il reste fixe.
- Maigrichon, vous êtes un génie! le félicite Rousset.
- Il faudrait lancer cet objet avec un force exeptionnelle pour qu'il touche le panneau, me dit Catherine.
- Aucun problème! Je fais partie d'une équipe de baseball.
- De quoi? m'interroge Rousset.
- Peu importe.
Je prends une pierre, je vise du mieux que je peux, mais je manque le panneau. Je saisis une autre pierre et... C'EST RÉUSSI!
Une des lumières, le R, s'est éteinte.
- Bravo! s'exclama Maigrichon. Tu as cassé une lumière! C'est formidable! Le panneau n'a même pas reculé! Maintenant, je dois retourner dans mon magasin. Je n'oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi. Bonne chance Daniel!
Je propose à Maigrichon:
- Vous ne voulez pas nous accompagner?
- J'ai toujours voulu partir, sauf que je suis ici depuis bien longtemps et j'ai oublié mon monde. Je suis très vieux et je serais un embarras pour vous. Depeche-toi de quitter les lieux, Daniel, sinon toi aussi tu oublieras ton monde.
- Aurevoir, Maigrichon, lançons-nous en chœur.
Une fois Maigrichon parti, nous nous dirigeons vers la sortie. Nous fermons les yeux nous nous tenons par la main et touchons le poteau de la sortie. En un instant, nous changeons de place ou, si vous préférez, de monde. Nous ouvrons les yeux et Catherine me demande:
- C'est ici, le Canada?