La sortie du labyrinthe

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Catherine m'entraîne à travers ce faux mur. De l'autre coté nous nous trouvons devant un vrai mur où une corde est suspendu à un clou. Il y a de petits trous un peu partout.
- Il faut sans doute l'escalader, pense Catherine.
- Tu as raison.
Alors je m'avance, je saisis la corde à deux mains et je met un pied, j'ai l'impression qu'il y a quelques choses dessus. La chose montre dans mon pantalon, puis se promène sous mon chandail. Je lâche la corde et je commence à gigoter.
Catherine m qui croit que je danse, m'imite encore. Je me roule par terre. Catherine fait de même. Pauvre Catherine! Elle ne comprend pas que je ris parce que ça me chatouille. N'empêche qu'en réalité j'ai peur. Je me demande ce c'est. J'arrive à peine à articuler:
- Il... HOUOUOUOU! Ha! Ha! Ha! Ha! Il... y a... Hi! Hi! Hi! Quel... Ha! Ha! Ha! Quelque.
Je prends une profonde inspiration et, cette fois je hurle:
- IL Y A UN INSECTE SOUS MON CHANDAIL!
Je me donne des coups pour qu'il sorte. Finalement, la bestiole sort de mon chandail et bondit par terre. Je me rends contre qu'il y en avait deux. Je dois être pâle comme un linge parce que Catherine éclate de rire.
- Pourquoi est-ce que tu ris? J'ai eu la peur de ma vie, tu sauras!
- Ce n'étaient que des lézards!
Je me sens rougir. Je reprends la corde et je monte sur le mur. Catherine me rejoint vite. Nous sautons de l'autre côté. Soudain, on entend un grognement et des bruits de pas qui semble se rapprocher. Je regarde Catherine d'un air affolé. Puis j'ai un vrai choc.
Je vois une gigantesque bête au poil beige, avec deux cornes sur la tête et quelques cheveux roux. Elle a une longue queue et deux grandes oreilles. Elle s'avance vers nous en rugissant très fort. Jamais je n'aurais cru voir qu'un animal semblable puisse exister.
- C'EST LA BÊTE! crions-nous.
Aussitôt j'attrape Catherine par la main et je l'entraîne je ne sais trop où. Nous courons probablement assez vite. Cependant, j'ai l'impression que tout se passe au ralenti et que la bête court plus vite qu'un guépard. Je l'entend se rapprocher.
Finalement, comble de malheur, nous arrivons dans un cul-de-sac. Nous devons trouver une solution au plus vite. Heureusement, nous n'entendons plus la bête, sauf qu'elle pourrait revenir n'importe quand.
- Qu'est-ce qu'on fait? demande Catherine.
- Quoi? Je ne sais pas plus que toi!
- Bien... Tu as treize ans! Tu es assez vieux pour trouver une solution.
- C'est ton monde après tout!
- Bon! Nous allons trouver ensemble, cette solution! déclare Catherine.
- Bonne idée!
Pendant que nous cherchons comment échapper à la mort, je perçois des bruits de pas, ceux de la bête.
- Je sais! s'écrie Catherine. On pourrait peut-être la charmer!
- Euh... Bien...
- Mais oui! Elle sera contente de recevoir des compliments et elle nous laissera la vie sauve!
- Bon, d'accord. Essayons.
Lorsque la bête s'approche, je pousse Catherine pour qu'elle se lève.
- Pourquoi moi? me chuchote-t-elle à l'oreille.
- C'était ton idée!
Alors elle s'avance vers la bête en tremblant, s'incline et murmure d'une voix effrayé:
- Enchantée, monsieur...
Je me lève à mon tour et j'enchaîne:
- Et quel honneur pour moi de rencontrer un... euh... aussi poilu que vous.
Oups! C'est sorti tout seul, ça! La bête et Catherine ont dû le remarquer parce que Catherine se tourne vers moi avec des yeux rond comme des vingt-cinq sous. La bête, elle, fronce les sourcils. Je vois que j'ai fais une gaffe. Pour m'excuser, je marmonne tout simplement:
- C'est un compliment!
La bête sourit faiblement.
- Comment vous appelez-vous? demande-t-elle de sa grosse voix.
- Moi c'est Daniel, et elle, c'est Catherine.
- Hé! J'aurais pu répondre moi-même! protesta Catherine.
- Ne vous occupez pas d'elle, elle est un peu susceptible...
Catherine me fait une grimace.
- Arrêtez de vous chamailler, les enfants! Vous pouvez me tutoyer. Je m'appelle Rousset, dit la bête.
Je demande à notre nouvel ami:
- Est-ce que tu peux nous aider à sortir d'ici?
- Oui, certainement...
Nous placotons un long moment avec Rousset, puis il nous invite dans son abris.
- Pour sortir d'ici, il faut d'abord prendre des forces, car le trajet sera long. Nous allons manger et nous reposer dans mon abri.
Nous nous mettons en route.
- Est-ce que c'est loin, ton abri? s'informe Catherine.
- Non, non, c'est assez près, à quelques minutes de marche dans le labyrinthe. Ah! que je suis content que vous soyez ici, les enfants! Il y a longtemps que je n'ai pas eu de visiteurs...
Nous traversons plusieurs faux murs avant d'arriver à l'abri de Rousset.
- Voilà! On y est! Ce n'est pas grand. Par contre, c'est confortable. J'ai préparé du bon rat pour le repas.
Nous grimaçons.
- Qu'est-ce qui se passe, les enfants? demande Rousset.
- C'est qu'on ne mange pas de rat. répond Catherine.
- Vous devrez vous en contenter. Réplique Rousset, c'est tout ce qu'il y a ici.
Catherine mange son morceau par minuscules bouchées. Pendant ce temps, Rousset nous explique les dangers de ce labyrith.
- Ici, il y a plusieurs sortes de monstres, mais nous devons nous méfier d'une seule espèce: les Craks. Ils sont méchants: ils brisent tout sur leur passages. Cependant, entre eux, ils sont inoffensifs. Ils ont un pouvoir très spécial: Il donne des illusions. Par exemple, s'il y a un cours d'eau, ils peuvent créer l'ilusion qu'il y a un pont au dessus. Lorsque nous viendrons pour le traverser, nous tomberons dans l'eau.
Je m'écris:
- Hein, des illusions? Ça peut être très dangereux! Comment sait-on si c'est une illusion?
- Il faut être tres prudent et se méfier des couleurs ou des formes imprécise. Maintenant, allons nous coucher. Nous aurons une grosse journée demain.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Catherine obéit. Moi, j'annonce à Rousset:
- Je dois te parler de quelque chose.
- Va-y, je t'écoute.
- Il y a quelques heures, j'étais dans la forêt derrière chez moi...
Je lui raconte mon histoire dans les moindres détails.
Rousset est songeur. Je lui demande:
- Qu'est-ce qui a pu m'amener ici?
- Un «amène-tout». C'est-à-dire un objet, une pierre ou une plante qui t'amène à l'endroit d'où il vient lorsque tu le touche, m'explique Rousset.
- Tu insinues que j'ai touché à quelque chose qui appartient à ce monde-ci?
- Exactement !
- Quand on a l'amène-tout, qu'est-ce qu'on fait?
- Rien. Tu seras instantanément transporté dans le monde de cet objet.
- Et comment retrouve-t-on l'amène-tout?
- Tu peux le retrouver demain matin comme tu peux ne jamais le retrouver.
Soudain je repense à Carl et à notre invention secrète. Il faut absolument que je sorte d'ici au plus vite, mais je sais que ça risque d'être difficile.
- Hé! La lune! M'écoutes-tu, là? crie Rousset.
- Euh... oui, oui.
- Qu'est-ce qui t'arrive Daniel? Tu n'as pas l'air bien.
- Non, tu as raison, je suis inquiet. Mon ami Carl et moi avons monté un projet secret et, si je ne sort pas de ce monde le plus vite possible, notre projet sera foutu. Peux-tu m'aider à sortir d'ici.
- Je ne peux te le garantir. Cependant, je vais chercher une solution.
- Merci beaucoup, Rousset.
Je vais me coucher en réfléchissant...
Le lendemain, je me réveille en même temps que Catherine. Nous prenons notre repas avec Rousset. Enfin, je prends mon repas, car Catherine refuse de remanger du rat.
- Tu dois manger un peu, Catherine, sinon tu risques de tomber de fatigue, la prévient Rousset.
- NON, NON ET NON! proteste Catherine.
- Excuse-la, dis-je à Rousset, elle n'a sûrement pas beaucoup dormi cette nuit. Catherine me tire la langue. Je finis mon rat et nous nous mettons en route.
- D'après ce que je me rappelle, la sortie est par là, déclare Rousset en indiquant l'ouest. Souvenez-vous: il faut se méfier des Craks. Regarder bien où vous posez les pieds.
Au milieu du chemin, Catherine commence à crier comme un bébé:
- J'ai faim!
Je lance à Catherine:
- Tu n'avais qu'à manger ce matin.
- Ne pleure pas, Catherine, supplie Rousset de sa voix douce, nous arriverons très bientôt.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 05, 2015 ⏰

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