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A L E C

Je franchis la porte de mon domicile totalement épuisé. Même si Nata voulait que je reste, j'ai préféré rentrer. Je veux seulement manger et dormir longtemps. Très longtemps. Mais les rires provenant de la cuisine m'indiquent que dormir, c'est pas pour tout de suite.

– Bonsoir, dis-je en arrivant.

– Ça va mon bébé ? T'as l'air fatigué, fit ma mère en m'embrassant la joue.

Clairement je suis mort.

– Alors Lolli, la boxe ?

J'eus un tic à l'œil.

– M'appelles pas comme ça Clara.

– Roh, je peux plus t'appeler nounours, je peux pas dire Lolli. Décidément ta copine me vole tout.

– Copine ?, s'offusque ma mère. Et quand est-ce que tu comptais m'en parler idiot ?, me frappe t-elle.

– Aïe, bientôt maman, bientôt. Et, je me tourne vers Clara, dis pas n'importe quoi. Y'a qu'elle qui m'appelle comme ça.

– Et y'a que moi qui t'appelles nounours de base.

– J'étais célibataire, Clara. Là c'est déplacé.

– Fiou ok ! Je le ferais quand tu seras seul alors.

Pas croyable comme fille. Je reconnais bien là son côté tête de mule. Je ne surenchéri pas et monte prendre me changer sous l'œil attentif de ma mère. Elle va me prendre la tête bientôt, je le sens. Mais bon Clara alias la grande gaffeuse à encore frappé. Avec elle j'ai totalement l'habitude. Après avoir enfilé un jogging et un t-shirt, je redescends dans la cuisine parce que je crevais la dalle et que ma mère avait mijoté un magnifique cocido madrilène. J'avais hâte de commencer tiens.

– On a pas beaucoup eu l'occasion de se voir, où même de parler. Puisque t'es toujours fourré avec ta copine.

J'étais d'accord avec elle sur la première partie, mais pas la deuxième. La réalité c'est pas Nata le frein, c'est moi. J'arrive pas à me sortir de la tête que cette fille m'aime. Et c'est de manière naturelle que je prends mes distances. J'aurais très honnêtement aimé ne rien savoir du tout. Mais peut-être que je serai toujours en guerre avec mon cousin.

– T'as raison, dans un sens. Désolée de te mettre de côté mais, je suis content que tu sois là quand même.

– Ça me rassure tu sais. Mais bon, on a des choses à se dire. C'est pour ça que je suis passé.

J'aime pas ça. Mais alors pas du tout.

– On en parlera après le dîner. Ta mère m'a invité à dîner quand j'ai sentis l'odeur de cocido.

Je hoche la tête avant d'aider à mettre la table. Alvin et Amaya étaient déjà couchés et mon père, aux abonnés absents. Mais je crois qu'on se porte mieux sans lui. Résultat on a dîner à trois et ma mère n'arrêtait pas de faire des sous entendu pour que je lui parle d'Amy. Sauf qu'elle ne me tirera pas les vers du nez, pas ce soir en tout cas.
Une fois m'être remplie la bidoche et avoir débarrassé, je m'isole dans le jardin avec Clara qui n'a pas perdue une minute pour me parler. J'avais les mains moites à l'idée qu'elle m'annonce de vive voix qu'elle est amoureuse de moi. Je sais même pas comment je vais réagir si elle me sort ça.

𝑵𝑨𝑻𝑨  𝟐Where stories live. Discover now