07 • NOT MINE -part one-

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Ces jours se ressemblaient tous, elles s'enchaînaient  inlassablement sans la moindre ambiguïté au quotidien.

Son visage impassible était figé tel une poupée, il n'offrait que des rares sourires à la cuisinière et ses quelques collègues avec qui il avait passé son adolescence.

Il savait que malgré le beau temps, il adviendra un jour où il recevra des balles, des coups de couteaux, des coups de poings. Et bizarrement, il s'impatientait même, sa vie actuelle était trop morose, trop belle et il n'aimait clairement pas ça.

Pire encore cela s'accompagnait avec la saison qu'il détestait le plus : l'été.

Heureusement que son patron ne leur laisser pas enfiler des costumes « clichés » de gardes de corps en été, rien que de se l'imaginer, lui donner des démangeaisons.

Et ce matin, paumé mais tout de même rapide, il enfila son jean destroy et scruta un instant la chemise hawaïenne que la femme de ménage avait déposé dans son panier à linge propre. Il souffla, les motifs ne lui plaisaient pas du tout et la couleur encore moins, de l'orange ; il finit par l'enfiler ainsi que ces converses sans chaussettes, prit son arme, ses lunettes de soleil et son téléphone avant de sortir de sa chambre.

Il croisa James au couloir en serviettes encore endormi qui le salua brièvement, il avait été de garde cette nuit. Il se rendit vers la maison de son patron qui n'était pas si éloigné du pavillon des employés. Il se dirigea directement vers le bureau du patron sans avoir pris son petit déjeuner.

Celui-ci l'avait demandé, devant la porte du bureau, Charles et Mike se racontaient des potins sur les autres gardes du corps, il leur salua d'un mouvement de la tête avant d'ouvrir la porte. Il n'avait pas besoin de cogner, son patron sourit en le regardant se tenir debout droit tel un piquet devant lui.

- Alors bien dormi ?

- Oui monsieur.

- Bien, aujourd'hui tu vas m'accompagner au casino ensuite à l'hôtel.

Intérieurement il fronça les sourcils, d'habitude il n'allait pas faire de ronde avec le patron en tout cas ce n'était pas son mois pour ça, c'était à Arthur de le faire. Il savait qu'il y'avait quelque chose de suspicieux là-dessous, le patron ne changeait jamais ses plans, ni ses programmes, il détestait ça. Malgré tout, il garda son visage impassible et répondu par l'affirmation. Il devrait se retrouver devant la voiture dans une demi-heure, ce qu'il le laissait le temps d'aller avaler quelque chose.

Il avait décidé de déjeuner à la cuisine de la grande maison par rapport à celle des employés, au couloir on entendit les commérages des trois cuisinières, un peu plus bruyants, lorsque l'une d'entre elles l'aperçut entrer elles se turent automatiquement ce qui installa une atmosphère vraiment très étrange et douteuse qui fit froncer les sourcils du blond.

Il s'arrêta et leur jeta un coup d'œil avant que l'une d'elles, la plus âgée se mette à tousser et prendre la parole.

- Mon petit Justin, tu veux du thé ? Du café ?

- Des croissants et un thé.

- D'accord, je te les serre tout de suite. S'activa la deuxième plus âgée.

Il les regardait être tendue à vue d'œil comme si elles lui cachaient quelque chose, depuis le temps qu'ils se connaissaient elles devraient savoir qu'elles ne peuvent rien lui cacher surtout lorsqu'elles étaient nulles pour mentir.

Une fois son petit déjeuner ingurgité dans le plus grand silence assez gênant d'ailleurs, il monta dans la voiture une fois que son patron fit bien installer au siège arrière, lui devant auprès du chauffeur. Personne ne parlait, un silence tellement habituel, Justin essayait encore de penser à rien d'autre, il essayait de faire un grand vide dans sa tête. Quand il mit un pied hors de la voiture, une énorme douleur traversa sa poitrine, il s'arrêta un moment, c'était tellement vive mais tellement douloureuse.

BXBX | recueil justin • shawn.Место, где живут истории. Откройте их для себя