71. Un abandon ? 😞

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Il semblait... détendu.

Il fit un signe de tête à la femme qui était près de la chaise métallique puis avança vers la foule.

Les androïdes emportèrent la jeune fille qui ne cessait de hurler, vers la chaise.

-S'IL VOUS PLAIT ! JE VIENS JUSTE DE ME MARIER, JE SUIS INNOCENTE ! criait-elle.

Ses cris me déchiraient le coeur, je me sentais tellement coupable car je pouvais empêcher cela. Il me suffisait de monter et d'avouer ce que j'avais fait.

-AIDEZ-MOI ! AIDEZ-MOI ! J'ETAIS AVEC MON MARI ET MES AMIS DEPUIS LES SIGNATURES !

Ils installèrent de force la jeune femme et lui mirent sa tête dans l'objet ressemblant à un casque qui pendait. La femme garde du corps resserra l'objet tandis qu'un des androïdes maintenait les mains de la jeune femme derrière son dos.

Elle était immobilisée. Elle ne pouvait même pas bouger sa mâchoire pour parler.

Je ne pouvais imaginer, comment son mari, ses amis devaient se sentir.

-Gabriella Gogila, 1ère génération, a été condamné à mort pour une raison que vous connaissez tous, dit Osmond.

Il y avait un silence glacial. Osmond ne regardait même pas celle qui allait se faire exécuter. Je n'étais pas très éloigné de l'estrade, et je pouvais apercevoir les chaudes larmes de la jeune femme qui ne s'arrêtaient de couler.

-Cet instrument que vous voyez là, est appelé « l'écraseur de tête ». Il faisait fureur dans les anciens temps.

Cette situation semblait l'amuser pendant que Gabriella gémissait, horrifiée par ce qu'elle venait d'entendre.

-Une fois activé, il va tellement compresser la tête de cette jeune femme, que ses dents, sa mâchoire, son crâne vont exploser.

C'était à mon tour d'être horrifiée.

Je regardai autour de moi et vis Enam au loin. Il jouait un parfait rôle car il semblait découvrir cela que maintenant. Je ne pouvais savoir s'il était réellement choqué, s'il s'en voulait ou s'il jouait la comédie.

Je ne savais pas où se trouvait Yeraz, que j'avais perdu dans la foule. Mais c'était tant mieux, il aurait remarqué ma pâleur.

Osmond se retourna pour la première fois vers Gabriella.

-Je vous préviens, ça sera extrêmement douloureux.

Puis il nous refit face.

-Considérez cela...

Et là mon coeur explosa car il me regardait droit dans les yeux.

-... comme un avertissement.

Sans perdre de temps, il s'en alla.

S'il n'y avait pas de bruit, tout le monde aurait pu entendre les battements de mon coeur tant ils étaient fort. J'avais l'impression qu'il allait se briser d'une minute à l'autre.

Je n'avais pas rêver.. C'était bien moi qu'il regardait, non ? Qu'est-ce que cela voulait dire ? Il savait qu'il s'agissait de moi ? Alors pourquoi tout ce cirque ?

Il n'avait même pas pris la peine de rester regarder son massacre.

La femme garde du corps avait un téléphone dans ses mains. Après le départ d'Osmond, elle appuya dessus. Le bruit grinçant de la machine me donnait mal à la tête.

Je fermais les yeux pour ne pas voir l'horreur qui allait se passer.

-Regarde la Mort dans les yeux, entendis-je.

En ouvrant les yeux, je sursautai en voyant Aleksander. Je ne l'avais même pas entendu venir.

Il regardait la jeune femme.

-Si elle est exécutée, c'est à cause de tes erreurs. Donc assume et regarde-la dans les yeux.

Je tremblais. Je me sentais extrêmement mal.

Je tournai donc mon visage vers Gabriella. Elle avait fermé les yeux donc ça rendait la tâche moins difficile.

On entendait les craquements, les grincements et d'autres bruits que je ne saurais décrire, horribles. Plusieurs s'étaient mis à vomir.

-Ne détourne pas le regard, dit Aleksander.

Je continuai donc de regarder le spectacle en ayant les larmes qui coulaient. Et pendant une fraction de seconde, Gabriella m'avait regardé. C'était un regard de pure tristesse, comme si elle voulait me faire savoir qu'elle m'en voulait amèrement.

Ce regard n'avait pas duré car d'un coup, sa tête avait explosé. Il y avait des morceaux de chair, de crâne autour de qu'il restait de son corps.

J'étais tellement épouvantée que je demeurai immobile. C'était comme s'il n'y avait que son cadavre et moi présents, et c'était devenu pour moi comme une évidence..

-J'arrête, lui dis-je.

Aleksander ne m'avait pas répondu. Il ne m'avait même pas regardé. Il était juste resté là quelques secondes puis il partit.

Je sentis ensuite une main sur mon épaule.

-On y va ?

C'était Yeraz. Toujours à disparaître et à réapparaître. Par où était-il passé? Je n'avais pas envie de creuser pour l'instant, j'étais bien trop épuisée mentalement.

Mais... puisque je cédais ma place, il était temps que je saches ce que cachait ma mère depuis le départ. Je risquai bien de rester ici, il valait mieux que l'on vive sans cachoteries.

Arrivée à la maison, je filais vite dans la salle de bain pour prendre une bonne douche. Lorsque j'eu fini, je trouvai Yeraz dans la chambre, entrain de se déshabiller.

-Dis Iwa... ta mère connaitrait-elle mon père ?

Il me faisait dos.

-Je n'en ai aucune idée, pourquoi ?

Je m'installai sur le lit et commençai à me mettre de la crème.

-C'était juste une question.

Il enleva sa chemise et pendant qu'il déboutonnait son pantalon, il s'approcha de moi.

-C'est terrible ce qu'il s'est passé aujourd'hui, tu ne trouves pas ? Enfin bref, vu ta réaction, j'imagine que tu n'aimerais pas en parler, dit-il.

Je levai les yeux au ciel.

-Nous devrions passer plus de temps ensemble, dit-il.

Il enleva son pantalon et se retrouva donc en caleçon devant moi.

Où voulait-il en venir ?

-Peut-être après mon stage, répondis-je.

Il eut un rire sarcastique.

-Iwa..Iwa..Iwa..

Cette fois-ci, quelques centimètres nous dépassait.

-Nous allons passer plus de temps ensemble, peut-être que là je suis plus clair.

Je souris, choquée par ce que je venais d'entendre. Je me levai.

-Yeraz, ce mariage t'a fait poussé des ailes ou quoi ? Ce n'est pas toi qui décide.

Et d'un coup, il me poussa violemment sur le lit et se mit au dessus de moi.

Je ne comptais pas me laisser faire cette fois-ci, donc je le giflai.

MIXED [PAUSE]Where stories live. Discover now