Action 21. - Une mèche de bleu

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   - C'est hors de question Louis.

   - Allez, s'il-te-plaîîît, Hazzzzz !

   - Mais jamais de la vie ! Je m'écrie, triant sur mes propres cheveux. Mais c'est hors de question niveau trois mille deux cent cinquante deux mille trois cent vingt huit ! Jamais de la vie, mais jamais jamais jamais !

   - Vas-y Hazz, ça dure seulement trois jours, maximum cinq ! Quand j'ai fait avec Liam ça avait duré trois lavages ! Je te le jure sur la tête de ma mère !

Même sa promesse sur la tête de Johanna ne réussit pas à me sortir de mon état de choc total.

   - Mais à quel moment de ta vie Louis, tu as seulement pensé que j'allais accepter !?

Mes yeux ronds le dévisagent, alors que je tiens toujours le petit bout de papier, froissé dans ma main.

   - C'est toi qui as dit action sans limite, il réplique, me lançant un regard noir.

   - Mais quand même non d'non ! Je te fais toutes les pipes du monde, toutes celles que tu veux, mais tu NE TOUCHES PLUS à mes cheveux !

Son regard noir à disparu, remplacé par un regard amusé. Il sourit même en me regardant m'agiter comme un fou sur place, me tirant les cheveux, continuant de tant hurler que ma voix finit les phrases dans les aiguës.

   - Tu fais à Clifford, mais jamais de la vie à moi !

   - Je ne vais jamais faire ça à Cliff, t'es fou Hazz !?

   - Ah bon ! Parce que comme ça on sacrifie MES cheveux, par contre ceux de Clifford qui sont dix mille fois plus nombreux, surtout ne pas toucher !!

Il soupire, secouant sa tête en riant.

   - Arrête de rigoler, je crie, m'énervant tout seul. Rien qu'avoir eu l'idée de me faire cette action, je peux considérer ça comme une trahison ! Tiens-toi bien maintenant, t'es dans une zone à risque.

Louis fronce un sourcils, tournant les talons pour aller s'asseoir sur le canapé.

Je reste dans la chambre, ruminant sur place, ce petit bout de papier que je massacre et qui n'a absolument rien demandé, entre mes mains.

Je fais les cent pas dans cette chambre, foulant probablement quarante fois la même planche de parquet à force de faire mes allées-et-venues.

Puis je sors de cette chambre, d'un pas enragé, allant lourdement m'installer aux côtés de Louis.

   - À quel moment, je demande toujours exaspéré, tu as seulement pensé que j'allais te laisser faire ! Tu les as déjà coupés !

Il ne dit rien, mettant un peu plus mes nerfs à vif.

   - Comment t'as seulement pu penser que j'allais accepté, un joli sourire aux lèvres ?

   - Justement, il répond enfin en levant ses yeux, là est toute la beauté de l'action. Ton action est en réalité le chemin que tu vas parcourir dans ta tête pour changer ton avis et accepter. Ce serait quand même dommage de devoir te réveiller avant moi demain matin.

   - Tu peux essayer tout ce que tu veux, je ne changerai pas d'avis ! C'est hors, hors, hors de question !

Comme un idiot, il continue de rire, posant le livre qu'il avait sur les genoux pour venir embrasser mon cou.

Un sourire vient lâchement me trahir quand il commence à suçoter ma peau, laissant une large marque foncée dans ma chaire.

   - T'es trop mignon quand t'es à bout Hazz, il ose encore chuchoter, mordillant délicatement mon lobe d'oreille. On dirait un chaton énervé, il pouffe.

2 confinés et 1 chienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant