Action 22. - Bleu et vert

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C'est suite à cette journée peuplée de cheveux bleus, de longues discussions et de pensées que je me retrouve donc le lendemain matin, entre les jambes de mon amour endormi.

Lorsqu'enfin il ouvre ses yeux pour les plonger dans les miens, il ne lui en faut pas plus pour que sa bulle de plaisir explose.

Après avoir repris ses esprits, il me tire contre lui, me câlinant longuement en caressant mes cheveux bruns.

Clifford vient pourtant bientôt nous sortir du lit, nous amenant sa balle pour jouer.

   - Tu penses vraiment que mon esprit est assez productif pour jouer avec quiconque à dix heure du matin ? Je grogne en réponse à la question muette de Clifford qui nous supplie de ses grands yeux noirs.

J'enfonce un peu plus mon nez dans le cou de Louis, bien décidé à ne pas sortir de là avant un long moment.

Mais Monsieur a l'air d'en décider autrement, me poussant doucement sur le côté pour réaliser le souhait de notre chien. Je les regarde les deux méchamment, avant de m'enfouir à nouveau sous les coussins.

Je voudrai m'y endormir, mais le corps de Louis manque, m'empêchant la tâche.

Un soupire vaincu sort d'entre mes lèvres, alors que mes pieds se posent sans délicatesse sur le parquet. J'attrape un bas de jogging et un sweat, mettant la capuche sur mes boucles, avant d'aller me servir un bol de céréales à la cuisine en traînant des pieds.

En traversant le salon, je ne regarde même pas Louis et Clifford, jouant à la balle sur le tapi.

   - T'es jaloux d'un chien, se moque Louis.

Je ne lui réponds pas, allant m'asseoir sur le canapé en allumant le télévision en augmentant le volume pour être bien sûr qu'il comprenne que je lui fais la tête.

Il ne semble pas saisir, allant chercher un cuillère et s'installer à mes côtés sur le canapé, piochant dans mon bol.

J'essaie d'éloigner ce dernier de lui, mais c'est peine perdue puisque mon mécheux se penche sur moi pour l'atteindre à tout prix.

Je souffle, baissant les bras, le laissant manger mes céréales.

- Le billet est caché, je grogne lorsqu'il s'est occupé de bien terminer mon bol.

Il saute sur ses pieds, commençant à fouiller le salon.

Il n'a aucune chance puisque le ticket est caché dans le hall, dans le tiroir du meuble à chaussures, dans les bottines que je ne mets que pour les grandes occasion.

Je ris sous cape en le voyant s'impatienter après avoir chercher dans toutes les pièces, retourné chaque meuble, y compris le petite du hall.

Pendant qu'il continue de chercher, je me déplace sur la table de la cuisine avec le croquis que j'ai rapidement fait hier. Je le fixe longuement, faisant tourner les lignes dans toutes les directions possible et imaginables dans ma tête.

Je les retrace mentalement, les modifiant quelque peu. Puis je m'imagine une texture sur laquelle je pourrai donner vie à ce tableau.

Je finis par faire simple, optant pour des formes rectangulaires sur du papier.

Je vais dans la chambre, chercher l'une des grande feuilles que l'université nous a fournies. Au centre de ce rectangle blanc, je trace un autre rectangle dans lequel se trouveront mes personnages. Je trace ensuite des lignes ondulées, partant du bord du papier pour arriver à ceux du rectangle.

Je remplis ensuite tous ces espaces d'échiquier, créant une vison d'optique qui pousse nos yeux à se focaliser sur l'image centrale.

Je ne donne aucune couleur, restant sur le tour de mes personnages et de mes petits carrés.

2 confinés et 1 chienWhere stories live. Discover now