Pitit recueil de nouvelles

Vengeance

/!\ Cette nouvelle contient de la violence physique /!\ 

Je nettoie mes outils quand j'entends une respiration accélérée venir de derrière moi. Il s'est enfin réveillé. J'attends qu'il ait repris ses esprits pour me retourner face à lui, un couteau à la main. Je vois la panique apparaître dans ses yeux et je me réjouis d'avance de ce qu'il va subir par la suite. Je souris derrière mon masque couvrant le bas de mon visage, ayant hâte de punir cette pourriture. Une dernière vérification et le jeu pourra commencer. Je me penche vers l'écran de mon ordinateur et m'assure que le direct ait bien commencé. Je contrôle l'angle de la caméra et démarre officiellement mon live. 

_Bonjour à tous ceux qui me regardent ! Vous ne me connaissez sûrement pas et je disparaîtrai à la fin de cette vidéo. Malheureusement pour vous, je n'ai pas activé les autorisations de partage et de capture d'écran donc  tout ce que vous verrez ce soir ne restera gravé que dans vos mémoires et vous n'aurez aucune preuves vous appuyer vos dires si vous la racontez à quelqu'un. C'est une sorte d'assurance. Bon, je vais pas vous expliquer les règles, si vous êtes là, c'est que vous connaissez le principe. Et sans plus de blablatage, on se lance dans le sérieux !

Je me recule afin de laisser apparaître à la caméra la table où tout mes outils sont disposés et l'homme qui se trouve attaché à une chaise au centre de la pièce. Je recentre toute mon attention sur ce dernier. Il essaye de se défaire de ses liens mais je sais d'avance qu'il n'y arrivera pas. J'ai lui ai fait un nœud gordien, un nœud impossible à enlever à moins de couper la corde. Il s'excite de plus en plus sur son siège. J'émis un petit rire sarcastique. Il réagit exactement comme elle. Ce con n'avait pas bloqué les partages donc la vidéo a fait le tour des réseaux. C'est d'ailleurs comme ça qu'il s'est fait remarquer par les flics mais ces débiles n'ont jamais réussis à l'attraper. C'est pourtant pas compliqué: on le suit sur Facebook, on devient son ami, on programme une rencontre et BAM ! on l'endors au chloroforme et on le séquestre. Je pense que ces fainéants n'avaient juste pas envie de se prendre la tête avec une affaire pareille. Donc, je m'en charge moi-même. Je veux que justice soit faite, qu'importe quelles en sont les conséquences. 

_Bien, bien, bien, avant de vous demander vos avis, je vais faire les présentations. Connard, je suis la Justicière et je te présente tes viewers, dis-je en montrant l'écran du menton. T'es content ? Tu vas être connu dans la monde entier ! Bah oui, on fait pas les choses à moitié ici. Et tout de suite, un petit avant-goût ! 

Je m'avance de cet ordure humaine et lui plante mon couteau dans la cuisse. Un hurlement s'échappe de ses lèvres, ce qui me procure un certain plaisir. Je lui fait mon meilleur sourire, même s'il ne peut pas le voir derrière mon masque, et retire d'un coup la lame de sa chair. Je me tourne vers le petit appareil accroché au mur et qui diffuse les images depuis le début. 

_Hé, ça vous dit un petit tour du propriétaire, histoire que vous sachiez ce que j'ai actuellement en ma possession. Je suis sûre que ça vous plaira. 

Je sors mon téléphone de ma poche et le connecte à la caméra. Je me dirige ensuite vers la table de l'horreur et filme tout les ustensiles à dispositions afin que les viewers puissent choisir ce que je vais utiliser. Après leur avoir tout montrer, j'éteins mon téléphone et attends que les psychopathes derrière leurs écrans décide par quoi je vais commencer. Leur réponse est sans appel: on va entamer cette séance de torture par de bonnes vieilles baffes. Je vois qu'ils sont dans la même longueur d'ondes que moi: on va monter crescendo jusqu'à la destination finale. Je m'approche de lui et lui met une petite claque sur la joue. 

_Et voilà ! Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est bien, comme ça, non ? Ha, ha, je plaisante, bien sûr, je plaisante !, terminais-je en criant.