Il était deux fois [MxM]

44 - Les rats, la lumière blanche et l'hôpital

Bonjour, bonsoir,

Je sais que je traîne un peu à publier ces derniers temps, mais j'ai remarqué que lorsque j'arrive vers la fin d'une histoire, j'ai du mal à l'écrire. Tout simplement parce que je n'ai pas envie de la terminer. Enfin, il reste environ quatre chapitres et l'épilogue.

C'est toujours difficile pour moi de mettre un terme à un livre, même si c'est également une grande réussite de mon point de vue ; c'est assez paradoxal.

Cependant, c'est injuste envers vous, car vous ne savez pas comment se termine cette histoire, contrairement à moi. J'essaierai de ne plus trop trop trainer, même si c'est un peu difficile des fois...

Bonne lecture ! 

♥︎

— Nano.

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— Quelques minutes plus tôt —

     Julian n'avait dormi que quelques heures depuis son arrivée à Chicago. Il s'avérait que retrouver son époux au milieu de plus des deux millions d'habitants n'était en fait simple que sur le papier.

     Il avait procédé méthodiquement au début de ses recherches ; il s'était installé dans un petit hôtel correct, avait dormit pour rattraper son décalage horaire et il s'était ensuite attelé à retrouver Raphaël. Il avait commencé par faire tous les hôtels des quartiers populaires, en ciblant les goûts de son époux. Après tout, il devait le connaître après toutes ces années, même si le comportement qu'il avait eu ces derniers mois l'avait quelque peu remit en doute.

     Actuellement, Julian était assis sur un banc public en face d'une route, et il regardait les voitures passer devant lui d'un œil vide, en mordant dans le sandwich qu'il avait acheté. Se sentant las, il se releva, jeta l'emballage de son repas dans une poubelle et releva la tête pour scruter la rue. Julian poussa un soupir avant de se dire qu'il venait de gâcher une de ses journées, une fois de plus, même si tous les jours depuis son arrivée, il avait appelé sa belle-sœur pour avoir des nouvelles de Blanche.

     Dépité, il retourna chercher la voiture de location qui lui servirait durant tout son séjour à Chicago. Il claqua la portière et démarra. Les phares de la voiture s'allumèrent et il mit son clignotant pour montrer qu'il aller sortir de la place de stationnement.

     Après un dernier regard, il commença à tourner le volant et passer la première, puis un taxi le dépassa, manquant de peu d'emboutir sa voiture de location. Le blond manqua d'ouvrir la fenêtre pour pousser sa plus belle insulte française (à savoir « déguste tes macchabées ») avant de se figer. Entre mille, il aurait reconnu les cheveux indisciplinés de Raphaël. Il ne lui fallut qu'une seconde d'hésitation avant de se mettre sur la route et de suivre sans relâchement la voiture jaune transportant son époux.

     Le taxi semblait être pressé et fonçait à toute allure à travers Chicago, allant toujours plus vers le sud. Julian ne quitta pas le taxi des yeux. Lorsque ce dernier tourna à l'angle d'une rue pour se diriger vers la zone industrielle, Julian jugea bon d'arrêter la voiture et de la garer sur un parking. S'armant de tout son courage, il coupa le moteur et descendit de la voiture. Peu de temps après, le taxi repassa devant lui, vide.

     Julian fronça les sourcils, il avait un mauvais pressentiment. Il marcha rapidement et découvrit un bâtiment délabré. Son mauvais pressentiment grandit lorsqu'il distingua plusieurs rats courir sur la route, le dépassant. Certains d'entre eux s'arrêtaient en plein milieu de leur course, se dressaient sur leur pattes arrières et fixaient Julian avant de se remettre à courir.