Qui est un héros ?

19

Quelques jours plus tard.

Le ciel était bleu, les oiseaux chantonnaient, le parc était presque désert. L'herbe verte était parsemée de petites fleurs de toutes les couleurs, et le petit sentier de pierre séparait deux grands espaces verts. On pouvait voir ici et là des familles entières, assisent autour de tables de pique-nique, d'autres assisent à même le sol sur de longues couvertures. On pouvait voir des couples seuls, ou bien accompagné d'un, deux, ou trois enfants.

Le blond tenait un panier dans une main, un panier en osier remplie de mets délicats que le bicolore avait préparé toute la matinée. Ce dernier tenait l'autre main du blond. Les deux fiancés parlaient dans une atmosphère détendu, cependant, on pouvait encore voir une certaine tension palpable dans l'air.

Il ne s'étaient pas disputé, non, mais ils avaient passé quelques mauvais jours ... L'apparition de Dabi, puis celle d'Izuku avait ébranlé le couple. Ils avaient longuement parlé, essayant de mettre les choses au clair, essayant de trouver des solutions, émettant de nombreuses hypothèses ... Malgré leur bonne volonté et les quelques nuits blanches, ils avaient décider de prendre un jour de repos pour tenter de se changer les idées.

Déposant un délicat baiser sur la joue du blond, Shoto prit la couverture et l'étala au sol avant d'enlever ses chaussures et de monter dessus.

Katsuki, ayant encore peu l'habitude de ces gestes d'attentions, avait rougit, mais grimpa à son tour sur la serviette et sortit les plats.

Parlant de tout de rien, ils évitaient de rappeler à l'autre les questionnements qu'ils avaient, et le repas se passa bien.

La question de leur future mariage arriva bientôt dans leur conversation.

- Ton, paternel sera là ? demanda Katsuki.

- Je n'en ai aucune idée. Si seulement il pouvait ne pas être là ...

- Tu l'as quand même invité ?

Levant les yeux au ciel, Shoto répondit :

- Bha oui, bien sur ! Ce serait inconvenant de ne pas l'avoir invité ...

Soufflant, une certaine tristesse apparu dans les yeux vairons de Shoto. Katsuki en eut le cœur pincé et posa sa main sur celle de son amant.

- Allez, Sho, ça va aller. Si il vient, tu n'auras qu'à l'ignorer, et s'il ne vient pas, tout devrait bien se passer ! Ho et puis tu sais, si il vient, je penses qu'il s'entendrait bien avec ma mère ...

Shoto pouffa, puis posa sa tête sur l'épaule du blond.

- Je suis pressé que ce jour vienne.

- Moi aussi.

Souriant méchamment, Katsuki lança :

- Tu mettras la robe ?

Choqué, Shoto le regarda, les yeux tellement grands ouverts qu'ils auraient presque pu sortir de leurs orbites.

- Non mais ça va pas la tête ? Je suis pas une meufe ! T'as qu'à la mettre toi !

- Non mais oh, jamais de la vie !

- C'est toi qui a lancé ce sujet !

Explosant de rire, Shoto poussa le blond et une partie de chatouille commença. Mort de rire, les deux amants roulaient sur le sol jusqu'à ce que Katsuki attrape les deux bras de Shoto et le bloque contre lui. Le bicolore posa sa tête sur le torse du blond en fermant les yeux. Ils se sentaient bien, là, au calme, sans aucune responsabilitées, sans avoir à penser à des choses compliquées.

Leur moment de tranquillité sembla durer longtemps. Les deux jeunes gens avaient perdu la notion du temps. Rien ne semblait pouvoir les perturber, rien, si ce n'est l'énorme explosion qui souffla un vent froid sur plus de trois kilomètres. Sursautant, les deux héros se relevèrent d'un bloque en se tournant vers la fumée qui s'éparpillait haut dans le ciel.

Serrant les dents, ils rangèrent leurs affaires et s'en allèrent, Katsuki en direction de l'agence, et Shoto en direction de leur maison.

Ils courèrent, chacun de leur côté, Katsuki pensant que son fiancé partirait se mettre à l'abri. Cependant, lorsque le bicolore ne pouvait plus voir Katsuki, il se précipita vers la colonne de fumée, courant le plus vite qu'il put.