Secret musical - Bigflo et Oli

Chapitre 23

- Non mais sérieux, elle est pas possible cette meuf…

- Mais c’est pas de ma faute !

Florian était appuyé contre le mur de ma chambre et me regardait d’un air désespéré tandis que je cherchais frénétiquement mon téléphone dans ma chambre. 

- Tu veux pas m’appeler ?

- Donne ton numéro, dit-il en sortant son téléphone de sa poche. 

- Non mais je le connais pas par cœur…

- Quelle imbécile… fit-il en levant les yeux au ciel, exaspéré au plus haut point. 

Je continuais de chercher pendant quelques secondes, quand je me redressa pour lui faire face. Une lueur d’espoir apparût dans ses yeux. 

- Attends. Tu viens vraiment de me traîter d’imbécile ?

- Quoi ? Mais, je… Mais on s’en fout là ! Grouille toi !

Je repris mes recherches en marmonnant. 

- Je le trouve pas, gémis-je.

- Bon allez viens c’est pas grave, dit-il en attrapant ma main et en me tirant vers le couloir.

La porte claqua derrière nous, et nous descendîmes les escaliers au pas de course. Tout le monde était déjà dans le van. Nous nous engouffrâmes à l’intérieur. 

- Tu l’as retrouvé ? me demanda Oli.

- Non, maugréais-je.

Je sentis Flo pouffer à côté de moi. Je lui lança un regard noir, et il se calma aussitôt. 

La matinée se déroula tranquillement, chacun étant occupé de son côté. Je resta beaucoup avec Clément afin de l’aider avec certaines parties instrumentales. Florian venait quelques fois donner son avis, et il parvenait toujours à me faire frissonner en frôlant une partie de mon corps. J’essayais tant bien que mal de faire passer cela inaperçu, mais ce n’était pas une tâche facile. 

Vers 13h, nous sortîmes du studio pour aller manger à notre restaurant habituel. Je m’assis entre Oli et Léo, et Antoine se positionna face à moi. Florian s’installa deux chaises plus loin. Une fois nos assiettes arrivées, je tritura la nourriture qui se trouvait dedans en me laissant envahir par mes pensées. 

Je me posais beaucoup de question par rapport à la relation que j’entretenais avec Florian, à commencer par ce que je représente pour lui. Je sais qu’il ne s’attache pas facilement aux gens. Pourtant, cela fait moins d’un mois que l’on se connaît, et je nous trouve déjà assez proches… Et puis, il y a aussi cette proximité physique quand nous sommes seuls. Il ne se comporte pas de la même manière quand nous sommes accompagnés. Cela serait me mentir à moi-même de me dire que cela ne me perturbe pas. Pour finir, je ne peux pas continuer à développer des sentiments plus qu’amicaux pour une personnalité publique ayant huit ans de plus que moi. C’est inenvisageable. Je vais souffrir, c’est inévitable. Et j’ai déjà assez souffert comme ça durant ces deux dernières années. Il faut que je me protège. Ça ne peut pas continuer comme ça. 

- Tu m’écoutes ?

Je releva la tête, et vit que Léo me fixait. 

- Tu disais ?

- Pourquoi tu m’écoutes pas ?

- Désolée, je pensais à un truc.

- A quoi ? insista-t-il.

- A rien, soufflais-je.

Il souffla à son tour. 

- Bon, tu vois la meuf derrière le bar ?