Secret musical - Bigflo et Oli

Chapitre 28

Nous restâmes dans cette position pendant plusieurs minutes. Lui à me caresser les cheveux, et moi à renifler son odeur. 

«Un peu comique comme situation», songeais-je. 

Je finis par me détacher de lui, un peu gênée de mon initiative. Il se frotta la nuque, et se repositionna comme au départ. 

Un petit silence prit place avant que Florian ne décide de le rompre. 

- C’est peut-être qu’une impression, mais… j’ai le sentiment que ce n’est pas ton plus gros secret, ni ta plus grosse histoire.

Mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines, et le sentiment d’insécurité refit surface. Je me crispai entièrement. Flo le sentit, car il paniqua légèrement. 

- T’es pas obligée de tout me raconter hein, c’est déjà bien ce que t’as fait, t’inquiètes pas.

Il posa sa main sur mon bras pour me rassurer, et je lui souris par réflexe. 

- Hum… je… Ça te dit qu’on rentre à l’hôtel ? me demanda-t-il, un peu gêné.

- T’es pas obligé, répondis-je en esquissant un sourire.

- Je rentre de toute façon, je te propose juste de venir avec moi, dit-il en me souriant à son tour.

- Bon, bah si tu veux.

«Il faut vraiment qu’il arrête de déceler chacun de mes secrets» songeais-je avec une pointe d'inquiétude tandis que nous quittions la terrasse et entrions de nouveau dans la boîte. 

Ma migraine, qui était partie grâce à l’air frais, revînt au pas de course. Nous récupérâmes nos affaires, et Florian prévînt les garçons que nous rentrions à l’hôtel. Oli m’adressa un clin d’oeil, tandis que Léo joignit ses doigts pour former un coeur dans ma direction. Je souris, et lui envoya un baiser à l’aide de ma main. Puis je suivis Flo à l’extérieur de la boîte. Après avoir réalisé que nous n’avions que quinze minutes de marche, nous décidâmes de rentrer à pied. 

Le début du trajet se fit dans le silence. Ma migraine se calma à nouveau petit à petit, et je repensai à la discussion que j’avais eu tout à l’heure avec le rappeur qui était toujours à mes côtés actuellement. Soudain, une pensée traversa mon esprit. 

- Faut que je te rende ton pull, il est toujours dans ma chambre, dis-je à Florian.

Le jeune homme parût alors sortir de ses pensées, et releva la tête jusqu’à ce que ses yeux atteignent les miens. 

- Hein ? me répondit-il, un peu confus.

Je riai doucement avant de répéter mes propos. 

- Ton pull. Il faut que je te le rende.

- Mon pull ? Quel p…

Florian s’interrompit et sourit. 

- Ah oui, le pull. J’avais oublié, dit-il, un peu gêné. Mais garde-le, j’en ai plein d’autres ça va.

- Non non, sinon je vais rentrer à Toulouse avec.

- Bon d’accord.

Un petit silence s’installa, mais cette fois, il fût de courte durée. 

- Tu… tu pensais à quoi ? demandais-je timidement.

- Moi ? Boh, à rien de particulier, me répondit-il en haussant les épaules.

Je souris, et me tûs. Je ne voulais pas le déranger dans sa réflexion. Mais il reprit la parole, pour mon plus grand plaisir. 

- Enfin si, je… je pensais à ce que tu m’as dit tout à l’heure.