ma vie amoureuse est un désastre.

lendemain

Mercredi 25 mars 2020 - 6h45 - mon réveil sonne, on est mercredi et j'ai cours toute la matinée.

Je me remémore difficilement ce qu'il s'est passé hier après-midi. Hugo, il m'a ramené chez moi sans un mot nos égards parlaient même, ils ne savaient pas quoi réellement dire. Nous étions tous les deux perdus. En entrant dans ma chambre, je suis écroulée sur mon lit, il me semble que je pleurais toujours. Je restais bien évidemment de marbre devant mon père à qui je ne confiais jamais rien sur ma vie amoureuse. Cela m'a quand même touché quand il a vu que je n'étais pas dans mon assiette, voyant que la question me dérangeai il n'a pas insisté.

Revenons à aujourd'hui, que des souvenirs dans ma tête. Je reste allongée, les yeux ouverts quelques instant sur mon lit avant de me lever. Je pense et tout se mélange, des milliers de questions traversent mon esprit. Hugo m'aime t-il? Est ce que je l'aime? Pourquoi pleurait-il?

Une chose est sûre cette journée va être chargée en émotions.

Après une douche brûlante, une tenue sobre, une bonne salade de fruits et un grand verre d'eau, je prend mon sac, ma veste, mon téléphone et le plus important: mes écouteurs. Je considère que ces derniers comme un bouclier, avec eux je suis dans ma bulle, rien ne m'atteint et en même temps il choisissent de me transmettre une humeur.

Playlist mood< AFFRONTE t'a JOURNÉE MEUF>

Break the rules - Charlie XCX

Poketful of sunshine - Natasha Bedingfield

Kids - MGMT

POWER - Kayne West

Turn it-up - Armin van Buuren

Boss Bitch - Doja Cat

J'appréhende un peu de prendre le bus car j'y croise souvent Hugo, et franchement je ne suis pas sûr que ce sois bon pour mon moral que ce soit la première personne que je vois aujourd'hui.

Hugo n'est pas dans le bus. Une pression en moi. Je sors du bus puis traverser la rue, une voiture arrive j'espère qu'elle va s'arrêter - d'un autre côté si elle s'arrête pas ce serai peut être plus facile? plus de vie signifie plus de problèmes - j'arrive de l'autre côté de la route saine et sauve. J'aperçois des cinquièmes courir, si seulement j'avais la même énergie qu'eux pour aller en cours ...

J'arrive à mon casier, personne n'est là. Je commence à faire mon sac, quand soudain je sens une présence. Des pas. Je tourne légèrement la tête à gauche: Hugo. Je retiens mon souffle. Il passe derrière moi, sans un mot, ouvre son casier et commence à faire son sac. Ça y est ma tête bouillonne: que dois-je faire? lui demander ce qu'il s'est passé ? Est-ce que je me fais des films?

Je ne sais plus quoi prendre dans mon casier, mon regard parcours chaque cahier et je ne sais même plus lire à quoi leur correspondant: ma vue se brouille, mes yeux sont mouillés à nouveau. J'essuie mes larmes avec le revers de ma main - ne pleure pas, pas maintenant, tu as assez souffert à cause de lui Alaska.

De nouveau des pas, il repasse derrière moi, sans un mot. Je le regarde s'éloigner, il va dire bonjour à des amis (e) s - je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur: jalousie.

Mes amies arrivent au goutte à goutte: en premier Marine, une belle petite aux cheveux aubruns bouclés tel Rebelle - à vrai dire elles sont toutes de tailles moyennes mais comme je fais 1,72 m, c'est à dire une tête de plus qu 'elle, elle me semble toutes petites haha ​​- c'est une fille super. Intelligente, cultivée, déterminée, joueuse, qui aime gagner. On se fait la bise et les banalités habituelles. Elle remarque que j'ai les yeux rouges, je mens en disant que j'ai mal dormi et que je viens de bailler.Elle a l'air stressée donc ne me pose pas plus de questions, tant mieux. Je n'est pas envie de lui raconter ce qu'il s'est passé. Ce n'est pas la meilleure oreille. Pour l'instant seule Olivia, qui m'a prise dans ses bras hier à l'heure du bus sait, je lui fais confiance, elle ne dira rien.

Arrivée ensuite ma meilleure amie, on est inséparables depuis nos deux ans et demi, Flora. Une petite aux cheveux châtain clair, une véritable boule énergie positive, adore les lamas, et me fait mourir de rire en cours. On se ressemble pas beaucoup: on est plutôt complémentaire, ce qui provoque souvent de petites disputes inutiles. Je suis très impulsif, je m'emporte vite.

Je ne l'ai pas encore vu, ça ne m'étonne pas vraiment après ce qu'il s'est passé hier: il doit avoir besoin de réfléchir. Je repense alors tout à coup à la blonde avec qui il est parti, elle aussi m'a vu pleurer, elle a tout entendu. Le stress monte, et si elle racontais tout à ses copines? Les rumeurs vont si vite de nos jours. Vous me diriez que ce ne est pas si grave mais mes sentiments et ce que je ressens sont des choses que je ne contrôle pas, c'est ma plus grande faiblesse. Cela me fait peur, que tout le monde connaisse mon point faible, que tout le monde peut me détruire, ça m'effraie. Note à moi même: parler à « la blonde» et régler cette histoire au plus vite.

La cloche sonne, nous nous dirigeons péniblement vers notre salle de classe. Il manque une fille pour notre quatuor: la célèbre Marylin. Je l'appelle comme ça car elle arrive toujours en retard, comme si elle se faisait attendre telle une star, tel Marylin Monoroe. Je l'adore cette fille, intelligente, drôle, compréhensive, mais qui sais donner son point de vue, assez bavarde, et timide en façade (je vous promet que quand on sur la connaît c'est une folle :)

Le cours d'histoire commence, M Peltier fait l'appel:

- Marine

- Présente, répond elle

- Mathis

- Ouais, répond le concerné

- Alaska?

- Je suis là, répondis-je. 

Il est effectivement absent.