Le fil du destin {Fin}

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5 ans plus tard.



-Si tu as un problème, tu m'appelles.

-Oui Papa, je n'ai plus cinq ans fis-je en riant

-Tu es sûr que ça va aller toute seule ?

-Papa... Il tape dans ses mains en me regardant. Merci, encore de m'avoir supporté.

J'enclenche la clinche de la portière en lui souriant.

-Ce n'était pas si terrible tu sais.

-Parfait alors. Je sors, des lunettes de soleil sur mon nez et une casquette, digne d'une vrai star. Tu es sûr de rien n'oublier ?

Je lui lance un regard soutenue alors il s'avoue vaincue en levant les mains en l'air.

-Il va être l'heure, on se reparle bientôt.

-N'oublie pas de m'appeler quand tu es arrivés et d'aller voir cette exposition, je veux une de ses œuvres !

-Oui Papa, je n'oublierais pas.

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi.

Je ferme la porte prend ma valise accompagner de Simon.

-Je vous remercie encore.

-C'est mon rôle.

Il ne dit rien d'autre et nous commençons à nous faufiler entre la population de Seattle, mélangé de mère criant après ses enfants, d'homme d'affaire au téléphone ou de gens pressés entrain de râler à cause des retards, un aéroport tout ce qu'il y a de plus basique.

-Passons par ici, nous aurons facilement accès à l'embarcation en première classe.

Je hoche la tête et le suis avec le torse bombé, la tête haute, à force de vivre avec quelqu'un de fier, on finit par le devenir.

Après avoir passé les contrôles de sécurités nous nous sommes dirigés vers les portes d'embarquement où une jeune femme attend les voyageurs avec un grand sourire, forcé, mais un sourire quand même.

-We hope you're enjoying your flight. Nous vous souhaitons un bon vol.

Je la remercie et nous embarquons dans le grand avion direction les sièges hors de prix, bientôt ils vont installés un appartement complet pour un passager.

On met nos bagages au dessus de notre siège et Simon en profite pour me dire qu'il risque de dormir pendant tout le long du voyage ce qui m'étonne pas, mon père est pareil.

J'attends patiemment sur mon siège que l'avion décolle et une fois fait, je me sens légère, je vais enfin avoir la vie que je souhaitais.

Un regard à travers l'hublot m'aide à me faire une rétrospective de mon long séjour au USA.

Cinq années, cinq long années à travailler pour la compagnie de mon père. Ce n'était pas tous les jours facile, c'est vrai, mais il m'a bien accompagné et à fait en sorte que je m'y sente à l'aise en continuant d'étudier à coter. Notre relation s'est grandement améliorée et consolidée. Il est devenu ce qu'on appelle un «papa poule» mais je préfère ça, vaut mieux qu'il soit trop présent que pas assez.

J'ai gardé contact avec la bande, on ne se parle pas souvent à cause du décalage horaire mais à chaque appel c'est comme si j'étais toujours en France et que le lendemain, j'allais les revoir en cours avec nos professeurs.

Voisins d'un destin {Prof/éléve}Where stories live. Discover now