LES DOSSIERS SECRETS

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John était sur le chemin pour rentrer chez lui, au bout de vingt longues minutes ses amis étaient enfin parvenus à le calmer et à le dissuader de rentrer chez lui, il le fit à contrecœur. C'est avec les larmes aux yeux et la rage au ventre qu'il ouvrit la porte de sa maison. Sa mère était dans le jardin à l'arrière, en train de jouer avec sa sœur. Son père comme d'habitude, était encore au travail. Il s'enferma immédiatement dans sa chambre en claquant la porte, si fort que sa mère put entendre de dehors. Il s'asseya sur le bord de son lit, immobile et les yeux creux, puis libéra sa colère enfouie. Il vida son sac et jeta violemment tout les cahiers et les livres contre les murs de sa chambre dans des cris de rages. Il donna un coup de pied dans son sac vide qui alla s'écraser sur son bureau ce qui renversa tout les éléments installés dessus. Sa mère ouvrit la porte de sa chambre d'un air paniquée et vit son fils assis en boule contre un des murs, les mains dans les cheveux, ce qui lui donnait l'air d'un malade mental en pleine crise de démence.

- Mais... mais qu'est ce qui t'arrive Jonathan !? Tu es devenu fou !? J'ai cru que tu étais en train de te faire agresser !

John ne leva même pas les yeux sur sa mère, il fixait le sol, toujours immobile. Pour lui elle n'était pas la.

- Répond moi ! Qu'est ce qui ne va pas !?

Elle n'eut aucune réponse en retour. Depuis le jardin, en bas, Carmen entendait sa mère hurler sur son frère. John ne bougea pas, il ne réagissait pas aux paroles de sa mère. Après un long silence, elle soupira et vint s'asseoir à ses côtés en le serrant contre elle.

- Je ne sais pas du tout pourquoi tu es soudainement dans cet état mais sache que quoi qu'il en soit je suis avec toi, ton père est avec toi et même ta sœur. Ce soir pendant le repas je veux que tu me dises à moi et à ton père ce qui ne va pas d'accord ?

Pas de réponse. Elle souria.

- Je prends ça pour un oui.

Elle l'embrassa sur le front puis se releva calmement et quitta la chambre en fermant la porte. Elle rejoigna Carmen dans le jardin.

- Qu'est ce qu'il a maman ?

- Rien, un... léger problème qu'on va régler tous ensembles. Allez maintenant il faut rentrer je vais commencer à préparer le repas.

Carmen laissa ses jouets au milieu du jardin puis elles rentrèrent dans la maison en se tenant la main.

Un peu plus tard, vers 19h00, Carrie Boward se dirigea vers les escaliers qui menaient aux chambres à l'étage du dessus. Au pas de l'escalier se trouvait la pièce ou Donald rangeait ses dossiers les plus importants qu'il ramenait à la maison. Elle passa devant et juste avant d'emprunter l'escalier elle vit que la porte était entrouverte et que la lumière a l'intérieur était allumée. Ce qui n'était pas habituel. D'un air hésitante, elle poussa légèrement la porte qui s'ouvrit dans un long grincement. Elle vit John au milieu de la pièce, assis en tailleur, avec autour de lui des dizaines de photos de scènes de crimes éparpillées ainsi que des rapports des officiers et des médecins légistes. Carrie mit sa main devant sa bouche, les yeux grands ouverts.

John se retourna et la regarda d'un air non surpris, il n'eut qu'une chose à lui dire :

- J'en étais sur. Tout était là depuis le début.

Elle le rejoigna et mit ses deux mains sur ses épaules et s'exprima presque en sanglotant.

- Jonathan, sors de la s'il te plaît. Ce ne sont pas encore des choses pour toi.

Il bougea énergiquement ses épaules afin de lui faire enlever ses mains, ce qu'elle fit sans insister. A ce moment précis elle entendit la porte d'entrée de la maison s'ouvrir et se fermer. Puis la voix de son mari résonna dans la maison.

- Je suis rentré ! Alors est ce que tout le monde se porte bien ?

Il posa sa veste sur le porte manteau a l'entrée puis se dirigea vers le salon et croisa dans le couloir au pied des escaliers sa femme sur le pas de la porte. Il s'arrêta de marcher et l'observa d'un air confus.

- Que... pourquoi la porte est ouverte ?

Elle se mit à pleurer en le serrant contre elle.

- Je suis vraiment désolée, je l'ai surpris dans la pièce !

Il se mit devant son bureau "si secret" puis observa son fils au milieu de toute cette paperasse.

- Jonathan ?

John se retourna et fixa son père, puis il lui montra la photo de la tête coupée de son ancien camarade de classe Bryan Failder qui avait soi disant fugué. Puis il se leva et s'adressa à son père avec un ton accusateur.

- Dis moi papa, quand on fugue on perd systématiquement notre tête ?

Il laissa la photo retomber sur le sol puis lui montra celle de la tête de Logan Stone.

- Apparemment oui parce que les 6 élèves disparus de mon collège ont tous été retrouvés en morceaux par toi et tes collègues.

Il laissa la photo de Logan rejoindre celle de Bryan, au sol, puis lui montra la photo du corp retrouvé à la piscine.

- 6 élèves.

Il la laissa tomber, puis montra la photo de la troisième victime.

- 5 têtes retrouvées, sans trace des corps.

Il la laissa tomber, puis montra la photo de la cinquième victime.

- Un corp retrouvé, sans trace de la tête.

Il la laissa tomber puis montra la photo de la toute première victime. Il avait les larmes aux yeux, sa voix montrait qu'il était à la fois abattu par la tristesse et profondément remonté contre son père.

- Alors maintenant tu vas tout me dire, espèce de sale menteur.

Il laissa la photo tomber, c'était la dernière. Donald était bouche bée, il ne trouvait pas les bons mots pour répondre à son fils.

- Comment ?

John fronça les sourcils.

- Comment quoi ?

- Comment est ce que tu as pu entrer la dedans ?

- J'ai trouver ta clef sous le matelas de votre lit, tu m'as toujours dit que si je devais cacher quelque chose de petit et de précieux, le matelas est la meilleure cachette.

- Bravo fiston, tu as un vrai flair d'enquêteur.

John leva soudainement le ton de sa voix.

- Pourquoi est ce que tu m'as menti !? A moi et aux familles des disparus !?

Donald s'approcha de son fils et posa ses mains sur ses épaules.

- Si on avais dit dès la première disparition qu'on avait retrouvé une tête et que c'était celle de la fille en question, puis qu'on signalaient chaque nouvelles têtes retrouvées pour chaque disparus, une vague de terreur et de panique ce serait emparée de la ville. Rester discrets en dissimulant nos enquêtes et nos trouvailles était le seul choix à faire.

John le repoussa légèrement.

- Parce que tu penses que septs disparitions ça ne mets pas déjà la panique ?

Donald ajouta d'un air surpris :

- Quoi ? Quelle septième disparition ?

- Tu n'auras qu'à appeler la famille Folt pour leurs demander. Ils ont sans doute déjà du appeler au poste mais personne n'as du te prévenir. Et tant que tu y es tu appelleras aussi le père de Gary.

- Mais de quoi tu me parles ?

- Tu le sauras bien assez tôt, ça ne se voit peut être pas mais la ville est déjà sous l'emprise totale de la terreur et de l'horreur.

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