UNE HISTOIRE SANS FIN

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Il est toujours difficile de rester concentré dans son travail quand notre cerveau est envahi par des questions qui nous tourmentent. C'est exactement ce que ressent Donald Boward en ce moment même, dans son bureau au poste de police. Il est assis sur une chaise, fixant le mur en face de lui recouvert de photos de scènes de crimes sur les collégiens disparus. Les jambes croisées, la tête légèrement penchée vers la droite la joue enfoncée sur son poing. Il soupira, repensant à John avec les photos des morceaux de corps dans ses mains et a ses pieds. Il se demandait si son fils allait changer après ça, il était persuadé que ce ne serait plus le même.

La porte s'ouvrit derrière lui et William Roads pénétra le bureau, il enleva son chapeau et sa veste en cuir, puis se servit un café. Donald, sans se retourner, s'adressa à Roads.

- Alors, qu'est ce qu'il y a d'intéressant aujourd'hui ?

- Que des horreurs et de la racaille. Une femme a été poignardée cette nuit, deux heures plus tard une maison à été cambriolée, ce qui rallonge la série de cambriolage qui a commencée au mois d'août et on a toujours pas de suspect mais on est sûrs que c'est le même type pour toutes les maisons. Deux viols vers cinq heures du matin. Sur un parking, une voiture incendiée par deux jeunes qu'on a arrêtés vers dix heures.

- On ne manque pas de travail en tout cas.

- C'est sur, cette ville commence à devenir pire que New York.

Donald se leva et prit lui aussi un café.

- En tout cas tout ce que tu viens de me dire ce sera jamais pire que l'affaire des collégiens.

- Ho ça c'est sur, d'ailleurs...

Donald leva les yeux sur William en levant un sourcil.

- D'ailleurs quoi ?

- On... on a encore retrouvé une tête.

Donald changea soudainement de comportement et ne manqua pas de presque renverser son café.

- Quoi !? Ou ça !?

- Dans un sac poubelle enterré dans le parc près de la piscine. C'est le chien d'un passant qui as senti l'odeur et qui a commencé à creuser ensuite le type nous a tout de suite appelé, c'était vers neuf heures vingt.

- Allons y !

- L'endroit est déjà quadrillé, nos hommes ont emporté la tête.

Donald enfila sa veste tout en essayant d'en savoir plus.

- La tête a été emmenée chez le légiste ?

- Oui, et elle a été identifiée.

- C'est qui ?

- Un jeune garçon nommé Jimmy Folt.

Donald stoppa net son excitation et resta figé un long moment, fixant William.

- Qu'est ce qui t'arrive Donald ? Tu le connaissais ?

- Heu... pas personnellement mais mon fils m'avait déjà parler de lui.

- Tu sais quoi, j'ai l'impression que tu me caches quelque chose depuis ces derniers jours. T'es plus le même, tu as l'air tout le temp stressé, tu n'es plus attentif quand on te parles, tu es à cran mon vieux ca se voit. Alors dis moi, qu'est ce qui se passe ?

Donald était hésitant.

- Jonathan a trouver la clé pour ouvrir mon bureau.

- Ho nan, Donald.

- Il a vu les photos qu'on a prises sur place, sur les endroits où on a trouver les restes des corps.

William passa sa main sur son visage.

- Tu sais quoi, la vraiment ta pas assurer mon vieux car...

Donald le coupa brusquement.

- Il m'a dit qu'il savait qu'on mentaient William. Depuis le début.

- Oui mais...

Il le coupa à nouveau.

- Et puis quand il m'a parler des élèves disparus il m'a également parler de Jimmy Folt et...

Ils se dévisagèrent tout les deux, leurs visages étaient marqués par la stupéfaction.

- Attends... attends un peu, comment ton fils a pu savoir que ce Jimmy avait été tué ?

- Je sais pas je... c'est ce que j'essaie de comprendre bon sang.

- Donald, ton fils doit savoir des choses qu'on ne doit pas savoir. Et pire encore... il a peut être vu des choses qu'il ne fallait pas voir.

- Tu as raison, en ce moment il est exactement comme moi : Bizarre. Il y a quelque chose en lui qui ne va pas.

- Dans ce cas essaie de lui parler, si il sait des choses ça pourrait nous être utiles.

- Je le ferais, et moi aussi il faut que je parle.

- Comment ça ?

- Je vais dire à la presse tout ce qu'on sait depuis le début, je vais en parler au commissaire.

- Non mais tu es fou ! Il ne sera jamais d'accord ! Et puis crois moi quand les familles apprendront qu'on leurs a mentis ça ne sera pas bon pour nous.

- Et pourtant elles méritent de savoir la vérité ! Si mon fils ou ma fille était porté disparu je voudrais savoir la vérité. On est coincés William, si ce n'est pas moi qui le fait ce sera mon fils.

- Très bien, fais ce que tu veux mais moi je me dédouane de tout ça. Désolé mon vieux.

- Je comprends, et crois moi, je vais me passer de la permission du commissaire. Il est plus facile de demander le pardon que la permission.

William répondit ironiquement en écartant les bras :

- Amen.

Il s'apprêtait à s'en aller mais un officier pénétra brusquement le bureau à ce moment la.

- Les gars !

William en fut surpris et tenta de le calmer.

- Wowow, calme toi Brad, qu'est ce qu'il y a ?

- On a été appelés en urgence, on aurait encore retrouvés une jambe dans le parc et un torse dans une forêt à proximité !

Donald et William se regardèrent avec de gros yeux. Donald récupéra sa veste, William en fit de même et ils s'en allèrent la boule au ventre.

- Ca ne finira jamais.

- Pour le moment seulement William, on a pas encore celui qui fait tout ça, mais ça viendra tôt ou tard.

La SecteWhere stories live. Discover now