**Chapitre 4 : Vigilance en Jeu - Suite**

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             Sans réfléchir, je me précipite sur la personne, la jetant brusquement au sol, tout en utilisant mon propre corps comme un bouclier humain. Un vent souffle sur nos corps, des lames tranchantes se balancent, résultant du déclenchement du piège. Les lames frôlent mon dos, m'arrachant une douleur brûlante, mais elles sont évitées de justesse grâce à mon action impulsive.

Je me lève sur lui, stupéfaite de la stupidité de cet individu. Il est allongé, les mains posées sur la tête.

— Merci, merci, dit-il, la voix tremblante.

Ma tunique est souillée par le sable soulevé par le vent du piège. Je tente de l'enlever tant bien que mal, essayant de chasser cette douleur lancinante dans mon dos. C'est à cet instant que je réalise que le jeune homme que j'ai sauvé est blessé. Une coupure profonde zèbre son bras, le sang coule librement.

Je lui lance un bout de tissu de ma tunique et poursuis mon chemin.

— Continuez sans moi, dis-je à l'homme en le montrant du doigt. Trouvez la sortie.

Je reprends ma progression avec prudence, chaque pas devenant une douleur supplémentaire dans mon dos. Les lames tranchantes se balancent toujours, mais je les évite.

Un, deux. Un, deux. Je suis le rythme des lames qui se balancent. J'y vais. L'adrénaline continue de couler, alors que le temps s'écoule rapidement. Je peux sentir mes muscles brûler, mais je ne ralentis pas. Puis, enfin, j'aperçois la lueur faible mais réconfortante de la sortie.

— Putain, dit une voix derrière moi.

Je retourne pour voir que l'homme m'a suivi, son bras reste ensanglanté sous son bandage. Je marche jusqu'au dernier saut périlleux qui mène à l'extérieur du labyrinthe.

Soudain, une créature surgit de l'ombre, plus massive et plus menaçante que je ne l'avais jamais vu. Ses crocs acérés brillaient d'une lueur malveillante, et ses yeux luisaient d'une folie prédatrice. Prise au dépourvu, mes sens de combattante avertie s'embrasent instantanément, mais cette fois, la créature est plus rapide que moi.

Elle fond sur moi avec une agilité surprenante, ses griffes crochues se referment sur mon dos. La douleur est atroce, comme si des lames brûlantes étaient enfoncées dans ma chair. Ma respiration se coupe, et la panique m'envahit. Mon cou est également pris dans sa poigne vicieuse, et je lutte pour maintenir ma tête à l'écart de ses mâchoires.

Mon esprit tourbillonne dans cette situation désespérée. Je peux sentir son souffle fétide sur mon visage, ses yeux jaunes me fixant avec une folie animale. Mon dos me fait souffrir, mais je n'ai pas le luxe de me laisser submerger par la douleur.

Dans un effort désespéré, je plonge ma main libre dans ma ceinture où se trouve mon couteau de combat. La lame glisse hors de son fourreau, et dans un mouvement précis et déterminé, je l'enfonce profondément dans la patte de la créature qui me tient. Un rugissement strident de douleur retentit, et la créature lâche prise, reculant de quelques pas.

J'en profite pour ramper loin d'elle, mes mains tremblantes serrant mon couteau ensanglanté. Ma respiration est hachée, mon dos brûle de douleur, mais je dois continuer. Je m'éloigne autant que possible, utilisant les ombres du labyrinthe pour me dissimuler. La créature grogne et crache, mais elle est désorientée, blessée.

Ma main libre presse contre la plaie de mon dos, cherchant à arrêter l'hémorragie autant que possible. Mon cou me fait également souffrir, mais je n'ai pas le temps de m'occuper de cette blessure pour l'instant. Je dois me concentrer sur la fuite, sur la survie.

La douleur et la peur sont mes compagnons constants dans cet endroit impitoyable, mais je ne peux pas me permettre de faiblir. Je dois continuer à avancer, à échapper à cette créature, et à rester en vie. Chaque pas est une lutte, chaque souffle est un défi, mais je suis déterminée à ne pas devenir une autre victime de l'Arène.

Alors que je rampe péniblement sur le sol, la douleur lancinante dans mon dos et mon cou me fait grimacer à chaque mouvement. Les ténèbres menacent de m'engloutir, mais je lutte pour rester consciente. Soudain, le monstre surgit à nouveau, sa silhouette imposante projetée sur moi. Un hurlement de désespoir monte en moi, je pivote sur moi-même, la lame de mon couteau encore ensanglantée tranchant sa gorge. La lame pénètre profondément dans la gorge de la créature, qui pousse un cri rauque et s'effondre, déversant un flot de sang chaud sur moi.

Le monstre gît à mes côtés, sa vie s'échappant rapidement de lui. Le soulagement m'envahit, mais il est de courte durée. La douleur dans mon dos et mon cou devient insupportable, et je m'effondre sur le sol, haletante.

Je rassemble toutes mes forces, même si mon dos me fait souffrir, mais je refuse de laisser la douleur m'envahir. J'atteins enfin la sortie du labyrinthe, le souffle court, mais satisfaite d'avoir réussi l'épreuve.

C'est alors que je perçois le jeune homme que j'avais sauvé plus tôt, ses yeux emplis d'horreur et de gratitude. Il s'approche de moi alors que je lutte pour reprendre mon souffle, mes forces épuisées.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais je secoue faiblement la tête.

— Vous allez bien ? Vous êtes blessée, dit-il en désignant mon dos ensanglanté.

La douleur me submerge, m'empêchant de répondre.

Même après mon acte de sauvetage, je reste froide, gardant mes émotions sous contrôle. J'ai appris au fil des années de participation dans l'Arène à ne pas m'attacher, à ne pas laisser les liens émotionnels entraver ma survie. Je pense à mes compagnons des anciens jeux de l'Arène, ceux qui sont tombés au combat, ceux que j'ai vu mourir sous mes yeux. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi, je ne veux pas qu'il s'attache. La douleur est mon seul compagnon.

𝟤1𝟦0Where stories live. Discover now