Chapitre 16 : Courbatures, évaluation surprise et un peu de danse

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Je me réveille au son des mélodieux "BIIIP" qui emplissent ma chambre, la tête lourde. La soirée d'hier me revient en mémoire, et je souris. Je reste encore quelques instants à contempler mon plafond, puis je me lève et vais me préparer.

Je prends mon petit-déjeuner en compagnie de ma mère - enfin, de son enveloppe corporelle - ainsi que de Havana et Amarula. Il faut dire qu'il y a cours, aujourd'hui.

Au moment où je m'apprête à partir pour mon entraînement, un cri me parvient depuis l'étage. J'entends une cavalcade, puis j'aperçois Excellia débouler dans le salon.

- « Maman ! Maman ! Y'a Izarra qui dit que vous m'avez trouvée dans une poubelle ! » Pleurniche-t-elle. Pitié que Maman s'en occupe, pitié que...

- « Mais oui ma chérie, c'est très bien ! » Et... Chouquette ! C'est une mauvaise réponse. Et c'est mauvais pour moi ça ! Pourvu qu'elle ne me voit pas ! Sinon je suis cuite ! Et si j'arrive en retard, Dola va me tirer les oreilles.

- « HENNESSYYY ! » Aaah karma, quand tu nous tiens. « Y'a Izarra qui dit que vous m'avez trouvée dans une poubelle ! » Pourquoi ça ne m'étonne pas...

- « Et bien dis lui de ne pas prendre son cas pour une généralité.

Elle me regarde avec des étoiles dans les yeux.

- « Oooh... Merci ! »

Et un problème de moins, et un ! Je ferais mieux de déguerpir avant qu'une autre de mes sœurs n'ait la charmante idée de m'utiliser comme arbitre. Surtout que cette réplique ne va pas poser problème à Izarra bien longtemps...

Je file jusqu'à l'endroit où nous nous retrouvons tous les matins, que nous avons rebaptisé "Clairière des martyres". Titre que Dola approuve entièrement, estimant que devoir supporter notre odeur, nos plaintes et nos grognements est une raison suffisante pour faire partie intégrante des martyres en question.

- « Hennessy ! Tu es presque en avance aujourd'hui. Les deux autres ne sont pas encore arrivés. »

- « Bonjour Dola ! Quel est le programme ? »

- « Assez simple. Une heure de course, une quarantaine de pompes, cinquante abdos, trente fentes par jambe, soixante squats, trente burpees, quelque chose comme ça. » Aucune raison de s'inquiéter.

Je commence à m'échauffer doucement en attendant mes compagnons de torture. Ils débarquent quelques minutes plus tard, déjà légèrement essoufflés.

- « Désolé... On a eu une... Panne de réveil. »

- « Dites surtout que vous vous êtes couchés outrageusement tard, et que vous vous êtes rendormis après l'avoir éteint ! Vous êtes absolument incorrigibles. »

- « Pour notre défense, il est souvent déréglé... Par les trois monstres... Que sont les frères de Paul-Émile. On ne pouvait pas savoir qu'il était à la bonne heure ! »

Dola s'approche de lui, les sourcils froncés. Je vois la grande carcasse d'Alek se faire la plus petite possible, cherchant désespérément un moyen d'échapper au regard noir que l'ancêtre lui porte. Finalement, elle tend la main, récupère la branche avec laquelle sa proie essayait vainement de se protéger, et la lui abat sur la tête.

- « Vous auriez au moins pu vous poser la question ! Bon, je ne perdrai pas plus de temps avec vos sottises ! Une heure de course, et que ça saute ! »

Je jette un coup d'œil compatissant à Alek, puis nous partons.

Deux heures plus tard, Dola nous fait enfin signe que l'entraînement est fini. Je m'assois contre un arbre pour reprendre mon souffle.

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