Chapitre 4

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Rapidement, il se remit à songer à son travail. Il retourna à l'armurerie afin d'observer ces armes qui allaient servir aux siens dès que la trêve serait levée. L'hiver a été tant rude que la guerre a été mise en suspens. D'ici peu il allait reprendre le chemin de la frontière pour apporter cela aux siens. Bientôt, il l'espérait, la guerre serait définitivement finie. Il voyait ses villages se vider des hommes. Il voyait la peur dans les yeux des siens. Il était temps que la paix résonne en ses terres.

Larys : « Dorian ? Ça va ? »

Le concerné revient à lui en quittant des yeux le compte rendu de Losim.

Dorian : « Hm. Bon boulot Losim. »

Dit-il en lui rendant les papiers.

Dorian : « Déposes ça sur mon bureau et au passage, préviens-les que je ne mangerais pas ce soir. »

Losim fila donc et lui se mit à marcher avec son bras droit.

Dorian : « Nous devrions nous préparer, bientôt nous allons reprendre route. »

Larys : « Oui, tu as raison. »

Sans attendre plus de son bras droit, le roi prit la direction de ses appartements. Assez machinalement, il partit dans la salle d'eau pour se changer, avant de venir raviver un peu le feu de la cheminée et de prendre place dans le lit.

Un grand lit confortable qui pouvait largement accueillir les deux personnes qui y dormaient. Oui, deux. C'était tout de même la chambre royale. Le temps de se redresser afin de  rajuster son oreiller, il entendit la porte de leurs appartements. Quelque peu étonné il tourna son attention et vit la jeune femme, là, devant le pas de la chambre.

Elanor : « Losim m'a prévenu que tu ne viendrais pas manger. Mais je pensais que tu serais à ton bureau. »

Dorian : « J'avais envie de me coucher tôt. »

Elle hocha de la tête avant de simplement partir vers la salle d'eau. Lui, il n'arrivait pas à regarder ailleurs, comme s'il attendait juste de savoir ce qu'elle allait faire. C'est vêtu d'une longue chemise de nuit qu'elle réapparu. Une longue robe simple, grise, quelque peu épaisse à cause des nuits encore fraiches. Rien qui mettait en avant son corps. Et pourtant. Même ainsi vêtu, elle avait du charme.

Agacé à ne pas réussir à détourner son attention d'elle, il se força à tourner le regard vers le feu. Elle, calmement et sereinement, elle prit place dans le lit. De son côté du lit. Sans embarra. De la gêne, elle en avait eu les premières nuits. La première en particulier.

Les festivités étaient terminées. Sa famille à elle repartie. Et ils étaient silencieux, là, dans cette pièce. Lui, il y songeait, à ce qu'il allait se passer. A ce qu'il devait se passer. Ils venaient de se marier. N'était-ce pas le protocole ?

Dorian : « Tu préfères te déshabiller ou tu veux que je te le fasse ? »

Il a vu ses pommettes s'empourprer et aussitôt, il s'était sentit comme le feu dans la cheminé, il crépitait de l'intérieur. Il a compris que la voir embarrassé lui plaisait, beaucoup. Mais sa phrase à elle...

Elanor : « Merci, je sais encore mettre ma tenue de nuit seule. »

Dorian : « Ta tenue de nuit ? Tu songes dormir ? »

Leurs franchises mises sur table dès leur première rencontre avait permis au tutoiement de se faire très naturellement.

Elanor : « Quoi d'autre ? Tu souhaites déjà un enfant ? »

Dorian : « Non. Mais, nous sommes tout de même censés faire... Ca »

Ca. C'était bien la première fois qu'il en parlait ainsi. Ou plutôt qu'il n'en parlait pas. Pourquoi il n'arrivait pas à dire clairement le sujet de leur conversation ?

Une union pour un avenirWhere stories live. Discover now