Chapitre 20

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La fin de l'hiver approchait progressivement. Un peu plus chaque jour le printemps laissait flotter son doux parfum. Et qui disait printemps, disait amour fleurissant. Larys, droit dans ses bottes noires, son pantalon de la même couleur ses longues tuniques aux broderies fines et couleurs du royaume, marchait fièrement, quittant les écuries pour aller en direction du bureau de son ami et roi.

Au même moment revenant du jardin, la reine et sa suivante pouvaient le voir. Interloquant la première.

Elsyl : « Qu'est ce qu'il lui prendre de marcher comme s'il allait en guerre ? »

Elanor : « Peut-être pour que tu le dévore des yeux ? »

Répondit-elle d'une voix calme, alors qu'intérieurement elle bouillait d'amusement.

Elsyl : « Pardon ?!!! Moi le dévorer des yeux ?!! Et puis quoi encore ?!! »

S'insurgea-t-elle avant de fixer sa reine. Mais à ce léger sourire et ce regard brillant, Elsyl comprit, que ce n'était qu'une taquinerie.

Elsyl : « Vous me cherchez encore ! »

Elanor : « Que veux-tu, je suis surprise qu'il ne se passe rien entre vous deux »

Elsyl : « J'en étais sûre ! Vous l'avez fait exprès de me laisser avec lui ! »

Elanor s'en amusa un instant.

Elanor : « Eh ça n'a pas fonctionner »

Elsyl : « Eh non... »

Soupira-t-elle lourdement.

Elanor : « Pourquoi ? »

Elsyl : « D'accord, il est beau... Bon, super beau, intelligent enfin, il a tout ce qu'il faut mais... Mais y a pas ce truc comme entre vous et Dorian »

Elanor : « Voyons, tout les couples ne se ressemble pas. »

Elsyl : « Je sais bien ! Mais... Mais il manque quelque chose. C'est pas lui. Et pour lui, c'est pas moi. Vous voyez ? »

Elanor : « Hm, je crois comprendre ce que tu veux dire »

Ils pourraient se passer quelque chose, cependant aucun des deux ne se sentiraient pleinement entier. Ce n'était pas leur âme sœur.

Elsyl : « Et puis avec toutes les filles qui lui tournent autour ! Non merci, je serais trop inquiète ! »

Elanor : « Il n'en regarde pourtant pas une. »

Répliqua-t-elle naturellement avant qu'un lourd et étrange silence prenne place. Les deux complices s'échangèrent un regard. Et si... Et si il ne regardait pas les filles parce qu'elles ne l'attiraient pas ? Dorian ? Préférant les hommes ? Ou peut-être rien ?

Elsyl : « Vous pensez à la même chose que moi ? »

Elanor : « Je crois bien. Mais qu'importe. Tant qu'il trouve la personne qui le rende heureux »

Elsyl : « Oui, c'est sûr ! »

Elanor cessa de s'amuser de cette discussion, un présentiment était en train de ma saisir.

Son ventre se noua, sa bouche s'assécha tandis que son rythme cardiaque semblait vouloir s'accélérer. Elle se sentait étrange, comme à la fois énervé et confuse. Et puis elle sentit cette pointe se montrer à son front et plonger dans le milieu de son crâne. Une migraine ? Quoi d'autre, pourtant une comme celle-là c'était bien la première fois.

Non, ce n'était pas normal, ce ne devait pas être juste une migraine.

Elle songea son époux, tentant de le voir, de savoir où il se trouvait, mais rien. Rien ne venait. Elle finit par cesser de marcher. Elsyl, à ses côtés, qui l'avait senti se crisper, qu'y a vu son visage s'assombrir s'inquiéta et s'arrêta à son tour.

Une union pour un avenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant