Teach Me Some LOVE

CHAPITRE 7 : JULIA

"Julia je suis désolé mais elle a été choisie et il n'y aura pas de retour en arrière."

"Ryan, je te jure que tu vas me payer ce coups bas."

Bam je raccrochais aussi sec. Javais l'habitude d'avoir le dernier et ici je le voulais absolument.

J'étais furieuse je faisais les cent pas dans mon bureau depuis que j'avais appris qui était l'élève gagnant de leur stupide offre de stage.

Cameron Wilson était la grande gagnante. J'aurai pu être ravie, mais j'avais cette obsession bizarre pour elle depuis un mois. Je m'étais renseigné sur elle, sur sa famille, ses amis, sa vie. C'était une fille de riche artiste mais n'avait pas l'air de faire fort partie de sa famille, elle avait plutôt l'air de s'être construit une nouvelle famille avec ses amis. J'avais trouvé leur réseaux sociaux assez vite. Ils étaient toujours ensemble. Sa bande me faisait penser à la mienne.

Cameron était vraiment très belle, son sourire est rayonnant, ses yeux bleu océan nous transperce, ses cheveux brun long sont ravissants et j'avoue avoir maté assez que pour savoir que ses formes étaient largement parfaites pour me satisfaire.

Voilà donc le problème, Cameron hantait toute mes pensées, elle me donnait cette envie de la connaître et jamais avant j'avais ressenti ça. J'avais donc décidé de mettre une énorme distance entre elle et moi. J'évitais à tout prix que nos regards se croisent ou qu'on ait toute sorte de communication possible.

Alors qu'elle avait été choisie, elle me remplissait de rage. Moi qui voulais à tout prix rester loin d'elle, c'est rappé. J'allais devoir l'avoir près de moi durant 6 mois. Ça allait être sportif.

Je me trouvais dans mon bureau à l'université. Il m'avait donné un grand bureau qu'on attribue à chaque professeur. Ca me faisait toujours extrêmement bizarre d'être ici mais en tant que professeur et non plus élève comme il y a des années.

Il est vrai qu'entre-temps il s'en était passé des choses. Durant mes années universitaires j'avais écrit quelques romans de thriller. Et un jour, une fois sorti d'ici j'avais décidé pour le fun d'envoyer l'un de mes romans dans plusieurs maisons d'édition. J'avais reçu une réponse positive de toutes les maisons, me disant que j'avais un talent pour le macabre. J'ai donc après beaucoup de recherches signé dans ma maison d'édition Harper Collins. Très vite les ventes de mon livre ont grimpé et je suis vite arrivé au sommet du thriller. Ils m'ont donc offert un contrat d'écrivaine et un contrat d'édition chez eux. Le pied en somme.

On me sortit de mes pensées lorsqu'on tapa à ma porte. Nous étions mardi à la première heure de la journée. Cela ne pouvait être qu'une seule personne.

J'ouvris la porte et tomba sur de magnifiques yeux bleu océan. Cameron.

Elle portait un jeans bleu boyfriend déchiré avec un long tee shirt 10x trop grand pour elle. Même avec un style si peu travaillé elle restait belle. Minute papillon ne nous éparpillons pas.

"Entrez et installez-vous."

Je lui montrai de la main le siège en face de mon bureau. Elle s'installa et je refermais la porte pour aller m'installer à mon tour.

On se toisait du regard, comme deux prédateurs près à se sauter à la gorge à tout mouvement brusque.

Je me décidai à parler.

"Eh bien félicitations madame Wilson, vous êtes l'heureuse gagnante de notre concours."

Je dis ça sur un ton presque ironique. J'essayais d'être le plus détaché et sec possible avec elle pour la dissuader de venir faire son stage avec moi.

"Merci beaucoup madame Harris."

Elle me répondit avec un grand sourire faisant abstraction de mon ton.

"Vous n'avez pas d'autre offre plus alléchante que celle-ci, je comprendrai que vous ne vouliez pas venir faire votre stage avec moi."

Elle rigola comme si j'étais folle.

"Bien au contraire madame Harris, je suis très bien ici, avec vous comme maîtresse de stage."

Elle insista bien sur le mot maîtresse, elle était clairement en train de me chercher et à cette allure elle allait me trouver.

"Bon eh bien malheureusement nous passerons 6 mois ensemble. Je me demande bien ce que vous avez fait pour obtenir le grand prix."

Boum première pic lancé, je vis qu'elle devient perplexe face à ma remarque. Comme si elle avait réellement gagné de manière loyale et sans que ses parents interviennent.

"Madame, je n'ai rien fait ni rien donné en contrepartie de ce stage, à vrai dire j'ai appris en même temps que tout le monde votre annonce de stage. J'avais reçu le mail du stage le matin mais je ne lavais pas ouverte car je n'ouvre jamais mes mails."

Elle me répondit aussi sèchement que je l'aurai fait face à mes accusations. Mais comme je l'ai dit, je déteste ne pas avoir le dernier mot.

"Vous pouvez vous défendre comme vous le souhaitez mais je connais les filles dans votre style, celles qui sont des filles à papa et maman et dès qu'elle souhaite quelque chose il leur suffit de claquer des doigts pour que ça leur tombe dessus. Je sais que vos parents font partie du monde artistique et je sais qu'ils connaissent le directeur de Harper Collins je mettrai ma main à couper qu'ils vous ont obtenu ce stage."

Claque dans les dents. Bien envoyé Julia. Malgré tout je vis à son regard qu'il avait fort changé et était plus noir et sombre. Sa mâchoire était contractée. Mauvais signe.

"Vous pouvez être la reine d'Angleterre que personne ne me parle comme vous l'avez fait. Mes parents ne sont en rien intervenus dans ce stage. Et s'ils l'ont été, c'était sans mon intervention vu que je ne leur parle plus depuis 5 ans. J'ai peut-être grandi riche mais tout ce que j'ai et que je vaux je me le dois à moi et moi seule. Sur ce je vois bien que vous ne désirez pas de ma présence durant ces 6 mois, j'enverrai donc un mail de refus face à ce stage soyez en soulagé."

Elle prit ses affaires et partit en claquant bien la porte. J'avais touché une corde extrêmement sensible. Et je m'en voulais, je pouvais être odieuse quand quelque chose me dérangeait ou ne se passait pas comme je le souhaitais. Mais là j'ai dû aller trop loin.

Ses parents et elle ne se sont plus parlé depuis 5 ans ? Qu'a-t-il pu bien arrivé pour qu'ils ne se parlent plus et pourquoi cette haine dès l'évoquement de sa famille et de leur fortune.

Cameron cachait bon nombre de secrets et après l'avoir vu comme ça je ne souhaitais qu'une chose ; les connaître et la protéger de ceux-ci.

Ma chère Cameron, je me ferai pardonner de ce faux pas.