Chapitre 13 : Emprise

28 3 0
                                    

A peine retrouvés, Adélaïde et son fils doivent se séparer... Elle a insisté pour qu'il reste mais il désire suivre le Roi dans cette épreuve. François Ier autorise à Adélaïde et à Gilles de rester au château jusqu'à leurs retour à Blois. Quelque chose interpelle la jeune femme, la légion du Roi ne contient pas que des soldats royaux mais aussi des filles qui l'accompagneront durant sa conquête. Une de ses dames est proche de Clément, Adélaïde comprend qu'elles sont là pour servir le Roi durant ses trêves politiques et militaires. Clément remarque tout de suite le malaise dans les yeux de sa mère.

Clément : Rassurez-vous mère... Ce sont des putains de la ville qui ont accepté de nous suivre durant le trajet. A aucun moment le Roi les a forcé...

Adélaïde : Si tu le dis... Mais je devine que tu vas en profiter vu qu'elles sont formées pour cela...

Clément : Je n'ai aucunement envie de parler de ce genre de choses avec vous... Mère, nous allons nous quitter pour une période indéterminée, je n'ai aucune envie de me disputer avec vous.

Adélaïde : Tu as raison... tu es assez grand pour savoir ce qui est bien ou mal. Qui est cette jeune femme à qui tu parlais tout à l'heure ?

Clément : C'est Marguerite la sœur de François Ier, c'est une grande amie et elle est aussi gentille que le Roi. Elle est la femme du Duc d'Alençon, Marguerite tient une place importante à la Cour, elle et François sont très proches et s'aiment beaucoup.

Adélaïde : C'est la première fois que je la vois... comment cela se fait ?

Clément : C'est une femme très occupée par son devoir et elle est très discrète en même temps, Marguerite n'a guère le choix à cause de sa mère si... présente pour son frère.

François Ier crie : Clément nous devons y aller ! Marguerite ! Je compte sur vous pour que mes invités se sentent chez eux !

Marguerite d'Alençon : Oui mon Roi, faîtes attention à vous... Que Dieu vous garde mon frère...

François Ier salue toute sa Cour et part avec ses troupes en direction du Sud. Gilles n'a pas beaucoup parlé avec Adélaïde depuis leur retrouvaille, il pensait lui raconter tellement de choses mais finalement elle n'est qu'une inconnue pour lui. La sœur de François se dirige vers eux.

Marguerite d'Alençon : Maréchal ! J'ai tellement entendu du bien de votre personne. Je suis heureuse de rencontrer l'homme qui a sauvé la vie de la Reine et de la petite Princesse.

Gilles fait la révérence : Je suis ravi de faire votre connaissance Duchesse, je n'ai fait que mon devoir envers la Couronne de France.

Marguerite d'Alençon se tourne vers Adélaïde: Et vous... La mère biologique de mon frère de cœur, je suis vraiment contente de vous voir Comtesse de Poitier.

Adélaïde fait la révérence à son tour : Moi aussi Duchesse mais je vous en pris appelez-moi Adélaïde, je préfère si cela ne vous dérange guère.

Marguerite d'Alençon : Comme il vous conviendra.

Louise de Savoie hurle : Marguerite ! Veuillez rentrer je vous pris ! Nous avons tant de choses à faire durant l'absence du Roi !

Marguerite les salue et part avec sa mère.

Louise de Savoie : Je ne veux point que vous parliez avec ces personnes non civilisaient.

Marguerite d'Alençon : Voyons mère, ils sont les invités de François.

Louise de Savoie : Oui cela est vrai... mais ils ne sont guère les miens et pendant que François n'est point au château, c'est moi qui décide. Donc entrez et retournez à vos occupations.

DAMNÉE ET IMPURE : MASCARADE (TOME 3)Where stories live. Discover now