Chapitre 23 : Au bord du précipice

18 3 0
                                    

Adélaïde est en pleure et ne comprend pas la décision du Roi qui la condamne. Le cadavre de cette pauvre femme est enterrée par les médecins du Comte de Vendôme. Le médecin de la ville décide de rester et désire discuter avec le Souverain. 

François Ier : Gardes ! Veuillez isoler cette femme avant son exécution. 

Gilles tente de rattraper les gardes qui tiennent Adélaïde mais il est fortement repoussé au sol comme un mal propre.

François Ier le regarde : Je n'avais guère le choix... 

Gilles en colère : Nous n'avons point tous ce luxe mais vous si et vous l'aurez toujours car vous êtes un Roi ! Ne le faîtes pas ! Laissez-moi partir avec Adélaïde et je jure devant Dieu que vous n'attendrez plus parler de nous !

François Ier : Non ! Mais ce n'est point tout... 

Gilles se lève : Mais que tout cela signifie ? 

François Ier : Attendez une seconde Maréchal. Je dois parler avec le médecin de Marignan un moment. J'essaie de le comprendre mais j'avouerais que c'est compliqué mais si j'ai appris l'italien. Son accent d'Italie du nord m'est difficile.

Le médecin italien tente de se faire comprendre avec des mots et des dessins mais cela reste compliqué pour que les hommes puissent avoir un semblant de conversation. François Ier parle un peu la langue et la comprend également mais lorsque le médecin commence à dire des mots en lien avec la science, le Roi avoue être perdu. Le médecin de Marignan demande au Roi de partir afin de ramener quelque chose pour qu'il comprenne. Il accepte et des gardes personnels du Roi l'escortent. 

François Ier : Faîtes-moi confiance... 

Gilles : Votre Majesté... Je ne comprends absolument pas ce qu'il se passe... 

Clément entre sous la tente en furie : Vous n'allez point faire cela ?!!! François ! Il s'agit de ma mère !!! 

François Ier : Calmez-vous Clément ! S'il vous plait, je vous demande à tous les deux de me faire confiance ! 

Clément : Le Comte vient de m'annoncer que vous allez la pendre demain !

François Ier se rapproche de Clément et prend son visage entre ses mains : Arrêtez de crier... Je vous demande d'attendre un instant... Je ne peux rien dire... Mais si le médecin revient avec ce que je veux... votre mère ne sera guère pendue demain... 

Gilles : Comment ?!

François Ier leurs fait signe de baisser le ton car il ne veut que personne ne les entendent : Je ne sais point si tous mes hommes sont de mon côté... mais ce qui est certain, c'est que le Comte de Vendôme a des amis parmi nous... Je veux faire les choses dans la discrétion et pour cela j'ai besoin de votre confiance. 

Clément : Vous avez menti en disant que vous vouliez la condamner ? 

François Ier : J'essaie de gagner du temps et la confiance du Comte... 

Gilles : Mais pour l'instant Adélaïde pense que demain elle ne sera plus de ce monde... Vous n'imaginez même pas ce qu'elle peut ressentir actuellement. 

François Ier : Il fallait que tout cela semble réel pour le Comte... J'irai la voir tout à l'heure... Les deux gardes avec elle ont été prévenu, elle est en sécurité. 

Clément inquiet : Vous parlez de quels soldats ? 

François Ier : Ceux qui l'ont emmené. 

Clément regarde le Roi de plus en plus anxieux : Oh seigneur tout puissant... 

François Ier : Qu'est-ce qu'il se passe Clément ? 

Clément : Je les ai vu sortir avec ma mère mais après elle est partie avec des autres gardes ! 

Le Roi fixe Clément et ensuite Gilles. Ils se précipitent dehors et voit les deux gardes devant entrain de discuter avec d'autres hommes. 

François Ier en attrape un par le col : Qu'avez-vous fait d'elle ?! 

Le garde : Votre Majesté... ces hommes nous ont dit que c'était à eux de l'amener en isolement...

François Ier : Sauf que votre Roi vous a demandé à vous de le faire et non à eux ! S'il arrive malheur à cette femme... je vous tuerai tous les deux !!! Où sont-ils partis ? 

Le garde : Derrière votre tente... dans la forêt... Je vous jure votre Majesté nous n'en savons rien !

François Ier : Fermez-la ! 

Le Roi le lâche et court vers la forêt, Clément et Gilles sont derrière lui. Le Souverain se doit être attentif aux bruits et à ce qu'il voit, tout au long il y a une rivière. 

Une voix de femme surgit : Au secours !!! 

Il reconnaît directement la voix d'Adélaïde de loin, il fait le sprinte de sa vie. Le Roi voit deux hommes entrain d'attacher la jeune femme en haut d'une petite falaise. Les mains liées à une grosse pierre. 

François Ier se dirige vers eux en sentant le pire arriver : Au nom de votre Roi ! Je vous ordonne de la laisser ! 

Les deux hommes en le voyant poussent Adélaïde de la falaise et tombe dans l'eau. François Ier combat les soldats. Gilles et Clément sont arrivés et ont vu cette scène d'horreur. 

Gilles : Clément va aider le Roi, je vais aller chercher ta mère ! 

Gilles court dans l'eau, où il pense avoir vu Adélaïde atterrir. Le Roi n'a point eu du mal a tué les deux hommes mais il remarque quelque chose de troublant sur eux... 

François Ier : Ils ne sont point dans notre camps...

Clément : Comment cela ?

François Ier : Regardez ! Leur amure ! Ils ont notre emblème mais guère leur casque... 

Clément : Ma mère avait raison depuis le début... le Comte de Vendôme désire votre mort... 

François Ier enlève le casque d'un des hommes qu'il vient de tuer : Son emblème, le Lion... 

Gilles sort de l'eau avec Adélaïde à bout de souffle : Venez m'aider !!! 

Clément et le Roi se précipitent vers eux, ils les aident à sortir de l'eau. 

Gilles : Elle saigne au niveau de la tête ! Adélaïde vous m'entendez... 

Adélaïde tousse et sort tout l'eau qu'elle a ingurgité. 

Clément : Mère... où avez-vous mal ?! 

Adélaïde touche sa plaie : A la tête... j'ai du mal à respirer. 

Gilles : Reculez-vous, il lui faut de l'air !

Adélaïde est en train de faire une crise d'angoisse. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a eu la peur de sa vie... François Ier reste à l'écart et se sent responsable de cette situation qui lui a échappé... Le Comte de Vendôme a un train d'avance sur lui depuis le début de l'affaire du poison. 

Clément : Il faut la ramener au camps. Elle doit voir un médecin maintenant. 

Gilles : Oui je vais la porter... 

François Ier : Mettez-la sous ma tente... elle y sera mieux que dans la sienne. 

Gilles la prend dans ses bras et s'éloigne. 

Clément regarde le Roi : Votre plan tombe à l'eau et c'est le moins que nous puissions dire... 

François Ier : Je comprends que vous soyez furieux... 

Clément : Non je suis face à l'incompréhension la plus totale... Je veux juste que cette histoire prenne fin... 

François Ier : Oui et je vous jure que cela sera pour bientôt. Nous devons retourner là-bas en espérant que le médecin de Marignan soit revenu également. 

DAMNÉE ET IMPURE : MASCARADE (TOME 3)Where stories live. Discover now