Chapitre 38 : Face à la réalité

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La nuit passe au château de Blois. François Ier et Claude de France ont eu une conversation par rapport à ce que Adélaïde a dit. Le Roi ne voit aucune objection pour que sa femme ait d'autres hommes dans sa vie. Claude de France n'en ressent point le désire. Elle dit à son époux qu'il a tout à fait le droit d'avoir des maîtresses. Claude de France accepte son rôle de femme et de Reine et ne souhaite rien changer, elle décide donc de rester fidèle à son époux même si lui ne l'est pas. François Ier a dit à Adélaïde qu'elle serait jugée en tant que veuve du Comte de Poitier et non comme une catin. Elle a été mariée avec un noble et elle doit être jugée comme telle. Une chose qui la rassure tout comme Gilles et Clément. Henri de Poitier a été exécuté injustement par la Cour et Louis XII, François Ier refuse que cela se reproduise. On ne peut pas tuer un homme pour avoir épousé une femme qui n'est pas issue de son rang. Le Comte de Vendôme est pris au piège car Adélaïde a le même titre que lui. La différence c'est que le Comte est issu directement d'une lignée royale. François Ier a une idée en tête et espère que le Comte acceptera sa demande afin que plus personne ne meurt dans cette histoire. La justice ne peut ramener les morts à la vie. Le Roi se doit de protéger son peuple et non de les punir sans aucune raison valable. Il veut qu'Adélaïde retrouve un réconfort. Si elle gagne cette guerre, son mari sera également reconnu non coupable aux yeux de la Monarchie. François Ier est conscient qu'il a le pouvoir sur la vie des personnes qui l'entourent. Mais il refuse qu'une femme perde la vie pour avoir donné son corps afin de retrouver son enfant. Et bien sûr François Ier n'oublie pas que c'est à cause de son armée qu'aujourd'hui la prostitution est née en France. 

François Ier se lève tôt et décide de se diriger dans son bureau privé afin de préparer tout ce qu'il faut pour aider Adélaïde. Marguerite d'Alençon, la sœur du Roi décide d'aller le voir. 

Marguerite d'Alençon : Bonjour François. 

François Ier : Marguerite, je ne pensais point vous voir d'aussi bonheur. 

Marguerite d'Alençon : Je voulais vous voir... Mère n'est pas très bien depuis hier. 

François Ier : Elle ira mieux quand toute cette histoire sera finie, ne vous en faîtes guère. 

Marguerite d'Alençon : François... Comment pensez-vous défendre l'honneur de la Comtesse de Poitier face à la Cour ? 

François Ier : Je ferai de mon mieux. Je refuse qu'elle soit condamnée pour une chose qu'elle n'a point fait. 

Marguerite d'Alençon : Vous mettez toute l'aristocratie dans une impasse. Lorsque la Comtesse sera libre... elle racontera à tout le monde que la Monarchie condamne à mort des innocents. Le peuple français se retournera contre nous tous.

François Ier : Le Comte de Poitier est mort il y a 9 ans, et depuis le peuple n'a rien fait. Marguerite... je sais que vous voulez le bien pour toutes les personnes de la Cour. Mais à aucun moment notre rang, notre titre doit nous permettre de dominer le peuple. Vous savez comme moi que le Comte de Poitier est mort pour rien... La Cour et Louis XII ont mal traité Adélaïde durant des jours. Le Maréchal m'a dit qu'elle n'arrivait plus à bouger ni à parler lorsqu'il l'a retrouvé... Est-ce que le Roi doit passer avant l'homme que je suis ? Non je m'y refuse catégoriquement ! Nous avons du pouvoir alors utilisons-le de manière à aider notre peuple qui en a besoin. Si on ne le fait pas, il se révoltera... et je le comprendrais. Comment respecter un souverain qui accepterait de faire que la guerre pour obtenir de nouveau territoire ? La France est un grand pays grâce à nous et au peuple qui y vit... Nous ne devons guère le négliger d'avantage. 

Marguerite d'Alençon : Mais le Comte de Vendôme ne peut être condamné à mort... Surtout s'il n'a point été pris sur les faits directement. 

DAMNÉE ET IMPURE : MASCARADE (TOME 3)Where stories live. Discover now