Chapitre 11: Les méchants sont des personnages dont

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l'histoire n'a pas été racontée (titre trop long donc coupé)

Une fois arrivée chez elle, Maeva était plongée dans sa solitude habituelle, et sa tristesse qu'elle avait refoulée au fond d'elle-même... Elle songeait, silencieuse, dans son minuscule appartement sans vie ni bruit. Ses yeux étaient vides, sans expression, comme si toute émotion avait quitté son corps, son âme, depuis qu'elle était partie du bar. Elle avait soif... Habituellement, elle buvait toujours un peu d'alcool, lorsqu'elle arrivait là-bas, pour soulager sa journée... Elle qui avait tout perdu... Mais aujourd'hui, elle avait espéré, et voilà le résultat... Elle ouvrait un de ses placards tout aussi vides qu'elle le semblait, prit une bière, et s'assit par terre. Non pas qu'elle n'ait ni chaise ni lit chez elle, loin de là. Mais le confort du matelas et le dossier de la chaise ne lui semblait pas appropriés à ce moment précis. Elle préférait être dos au mur, contre le sol froid, dans son coin. Mieux encore, dans le noir. Là où personne ne la verrait, personne ne verrait rien. Elle semblait vide de toute émotion, comme incapable de ressentir la moindre tristesse. C'était ce qu'elle voulait faire croire à un observateur inconnu, qui la regarde de je ne sais où, que ce soit du plafond de sa chambre, d'où l'on voit la jeune fille recroquevillée dans sa robe, ou bien d'en face d'elle, où l'on aperçoit son visage baissée, ses cheveux bouclés couvrant ce dernier, ses bras resserrés autour d'elle.

Cependant, c'était loin d'être la vérité... Elle pensait :

« Je m'en doutais... Il aime tellement Ellya... Elle en a de la chance... »

Elle répétait le même genre de pensées négatives, qui lui revenaient boucle.

« J'avais beau le savoir... ça fait tellement mal de ne pas être aimée... »

A force de brouiller du noir, sa mélancolie empirait, et elle se mit à pleurer. Comment-avait-elle peut se faire subir ceci à elle-même ? Elle ne songeait pas seulement à cette déclaration tout en se disant ces mots intérieurs... Elle savait la vérité... Elle savait pourquoi elle n'avait plus ni amis ni famille, ni un travail décent... C'était à cause d'elle si elle menait cette vie misérable...

Les larmes coulaient sur ses joues, tandis qu'une voix lui répétait : « Bien fait pour toi ! ».

Elle ne savait pas d'où provenait cette voix. Elle l'acceptait. La voix avait raison. Sa méchanceté l'avait conduit où elle était maintenant... Reniée et exclue.


Dans le Passé :

C'était le temps ou Maeva était encore assez heureuse. Assez, car on ne l'est jamais parfaitement. Elle avait des amis, était adorée par sa famille, qui l'encourageait à faire de son mieux. Et c'était ce qu'elle faisait, depuis toute petite.

Tout n'était pas tout rose. A l'école, la petite arborait tout de même des résultats moyens, surtout par rapport à ses camarades. Pourtant, Maeva venait d'une famille aisée et avait toutes ses chances de réussir, contrairement aux autres. Elle finissait par rater son éducation, et sa famille décida de tenter une éducation à la magie. Même cette dernière fuyait Maeva, et cette dernière fut finalement acceptée dans une école plus classique, adressée normalement aux moins aisés.

Mais le cycle se répétait, infiniment. Elle échouait quoi quelle fasse. Maeva, malgré tout, ne désespérait pas, en ce temps là, car elle n'avait que douze ans et était encore innocente. Sa famille l'aimait, elle ne manquait pas d'amis ni de rien.

Cependant, c'était étrange, mais les choses empiraient. Non seulement l'école lui faisait du tord, mais ses relations avec les gens autour d'elle aussi. Ses amis la rejetèrent, même sa meilleure amie à qui elle disait tout. Elle se retrouva seule. Elle se disait que ce n'était pas pour toujours.

Maloan: Les aventures des terres mixtes (Tome 2) (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant