Manuella : La sénégalaise aux yeux bleus

Partie 42

La vie ne se trouve pas toujours à notre portée. Parfois, nous pouvons être amenés à croire, agir ou dire des choses et sembler nous en sortir aisément, mais le karma demeure invariable, attendant patiemment le moment propice pour intervenir.

Il est parfois ardu de s'en convaincre, pourtant, il convient de se rappeler que Dieu est aux commandes.

Dans ce voyage qu'est la vie, nous sommes souvent confrontés à des épreuves et des défis qui semblent insurmontables. Nous pouvons être tentés de céder au désespoir ou de succomber au découragement, mais gardons à l'esprit que chaque action que nous entreprenons a des conséquences, que ce soit immédiatement ou à l'avenir.

Il est vrai que certaines situations peuvent sembler injustes, et le concept de karma peut paraître mystérieux et difficile à appréhender. Cependant, en laissant Dieu guider nos pas, nous pouvons trouver la force et la sagesse nécessaires pour faire face à ces défis.

Croyons en notre capacité à surmonter les épreuves et à grandir grâce à elles. La vie est une constante évolution, et même dans les moments les plus sombres, gardons espoir que la lumière finira par percer à travers les nuages. Dieu, dans sa sagesse infinie, a le pouvoir de transformer nos vies et de nous guider vers un chemin meilleur.

Alors, même lorsque nous ne comprenons pas pleinement les mystères de la vie et du karma, ayons foi en un avenir meilleur et en la main aimante de Dieu qui veille sur nous. Sachons que nous ne sommes pas seuls dans ce voyage, et que des forces bienveillantes nous accompagnent tout au long de notre chemin.

Faisons de notre mieux pour vivre avec honnêteté, compassion et amour, sachant que chaque acte et chaque parole laissent une empreinte durable dans l'univers. Et surtout, gardons confiance en la providence divine, car au-delà de nos limites, se trouve une grâce infinie qui nous guide vers la véritable essence de la vie.

***

Après avoir appris le décès de sa mère, Seynabou reçut le soutien de sa grand-mère, qui demanda à ses cousines de veiller sur elle pendant qu'elle contactait tonton Kabir par téléphone.

Conformément à la demande de Mémé, les filles aidèrent Seynabou à s'installer dans la chambre, tandis que ses pleurs résonnaient dans le silence de l'espace. Elles décidèrent de respecter son besoin de solitude et de lui laisser le temps de se ressaisir.

Ensuite, grand-mère fit appeler Manuella, qui se hâta de la rejoindre dans la chambre.

Manuella : Oui, Mémé ?Grand-mère : Compose le numéro de ton oncle Kabir et passe-le-moi, s'il te plaît.

Sans hésiter, Manuella obéit et appela tonton Kabir. Après plusieurs sonneries, il répondit à l'autre bout du fil.

Kabir : Allô ?Manuella : Bonjour, mon oncle, c'est Manuella. J'espère que vous allez bien.Kabir : Oui, ma fille, alhamdoulilah.Manuella : Je vous passe Grand-mère, elle souhaite vous parler.

Manuella exécuta ses paroles et se retira discrètement.

Grand-mère et Oncle Kabir s'échangent des salutations chaleureuses.

Mémé : Mon fils, as-tu des nouvelles de ta sœur ?Kabir: Qui ? Thiaba ?Mémé : Oui.Kabir : Non, pas encore. J'ai appelé à l'hôpital, mais ils ne m'ont pas donné de nouvelles. Son état s'était aggravé ces derniers jours, mais elle est entre de bonnes mains.Mémé : « Ah Mane dama diakhalé », quelqu'un a appelé Seynabou et lui a dit que Thiaba était décédée.Kabir : Quoi ? COMMENT ÇA ?Mémé : En tout cas, c'est ce qu'on lui a dit.Kabir : C'est impossible, si c'était vrai, on m'aurait appelé, puisque c'est mon numéro qu'elle avait donné en cas d'urgence.Mémé : Vérifie cela, mon fils, et reviens-moi au plus vite.Kabir : Et que fait Seynabou à St Louis ?Mémé : Elle nous est tombée dessus cet après-midi. Je n'ai pas encore eu l'occasion de discuter avec elle pour savoir pourquoi elle est là.Kabir : D'accord, laisse-moi vérifier, Maman. Je te rappelle.Mémé : Merci, mon fils.