22. Retour

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Une nuit chaude d'avril, Asrar se réveilla en sueur d'un énième cauchemar, qui étaient revenu depuis que son géniteur avait refait irruption dans sa vie. Cependant sa première vision ne fut pas le plafond étoilé de sa chambre, ni son mur rempli de photos. Non, loin de là et de cet endroit si rassurant, Asrar se trouvait dans une cave. Sa première vision était un mur terne, gris, moisi.

Sa deuxième vision fut son père, enfin son géniteur devrais-je dire.

Puisque quel père tu son enfant ?

Sûrement pas un père aimant.

Malgré la haine d'Elias envers sa progéniture, il avait ce besoin de l'anéantir, de rester dans sa vie.

Alors pour lui faire comprendre, il fît comme il a toujours fait : par la violence.

Notre protagoniste se sentie chanceuse, cette violence n'était que verbale.

Cette lugubre pièce se transforma rapidement en véritable champ de bataille.

Les mots s'alliaient aux cris,

Les cris étaient comme de douces notes de musique, sonnant faux.

La musique retentissante n'était pas du Bach, ni du Vivaldi et encore moins du Beethoven. Ça non, elle sonnait plus comme du Bring Me The Horizon ou alors Metallica, peut-être même Ghost.

Cette douce musique devenait de plus en plus forte, plus dur, plus énervée.

Jusqu'à devenir fortissimo.

Le silence se fit lorsqu'il encra son regard dans celui de sa fille.

Choque.

Dégoût.

Haine.

Peur.

Dégoût.

Haine.

Colère.

Incompréhension.

Nostalgie.

Haine.

Ces émotions tournoyaient dans son esprit, le rendant plus sombre encore.

- Tu n'as pas retenu la leçon, dit une voix grave, froide.

- Si, c'est pourquoi je les ai gardé.

La haine prit le dessus, laissant libre cours à l'ouragan de détruire derrière lui.

- Si tu avais retenu ils ne seraient pas nés. Ils seraient morts, comme lui.

Un tsunami dans l'autre esprit se préparait à se déverser.

La lueur meurtrière de l'un nourrissait la rancune de l'autre.

- Si il ne fait plus parti de ce monde, ce n'est qu'à cause de toi.

- Je ne te contredis pas, je dis seulement qu'ils devraient être comme lui : mort.

- Et moi je te réponds simplement qu'ils vivent comme lui le devrait.

Ces aléas, dans chaque corps, dans chaque âme, dans chaque esprit des personnes présentes dans la pièce menaçaient d'exploser.

- Il ne méritait pas de vivre. Il est mort, comme tu devrais l'être. Comme eux, devrait l'être.

- Seul Dieu décide de cela, ce n'est pas à toi de choisir si oui ou non nous MERITONS de vivre. 

- Ils vont eux aussi mourir. Comme vous devriez tous l'être. Vous deviez mourir avec lui. Pourquoi vous vous êtes échappées ? Hurla cette personne qui a détruit notre protagoniste, dès sa naissance.

AsrarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant