LXVII

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Tout ces problèmes qui s'accumulaient ne semblaient provoquer qu'un amas d'ondes négatives.

Ces ondes me provoquaient un sentiment étrange. Au fond de moi, j'avais l'impression que tout se mélangeait.

Mes souvenirs. Mon passé. Mon présent. Tout se mélangeait et j'avais l'impression de n'être que spectatrice de ceci.

J'avais l'impression que tout ceci n'était qu'un rêve. Une mauvaise blague. Comme si tout ceci n'était qu'une vulgaire illusion créée par mon imagination.

Toute ma vie n'est qu'un bordel sans fin ! Tout ces liens qui se mélangent. Tout ces événements. Je ne sais plus quoi en penser ! Je n'arrive plus à discerner le vrai du faux !

J'ai l'impression d'être dans une pièce sombre et qu'on me présente différents chemins.

À l'heure où j'écris cela, je viens de revenir à mes origines. Mon pays natal m'accueille pour une durée que je ne connais pas.

À présent, j'hésite même à lui montrer. À lui offrir. À me dévoiler à lui.

À chaque fois que j'entends sa voix, mes oreilles bourdonnent, mon cœur me fait mal, mon moi intérieur me cri de m'enfuir. M'enfuir de ma prison d'argent qui me retient. Elle m'empêcher d'être courir à lui. Crier son nom. L'appeler. J'ai l'impression d'être prisonnière de mon corps.

Pourtant, j'ai un moyen. Je peux le faire. Je le sais.

J'ai peur. Peur de me faire rejetée. Peur qu'il n'aime pas. Peur de tout ce qu'il pourrait se passer.

Suis-je à ce point faible ? Je crois que oui.

Refermant le carnet qu'elle tenait dans ses mains, Luna le posa devant elle. La pièce était atrocement silencieuse. Son père s'occupait de son fils. Son frère. Davi. Lorsqu'elle l'avait rencontré, pour la première fois, elle avait été étonnée du sourire qu'il arborait. Pourtant, la jeune fille percevait ce sourire comme de la douleur. Partout où la joie régnait, la douleur lui parvenait. La douleur de l'âme. La peur. La tristesse. L'appréhension.

Résultat, elle était seule dans cette chambre qui n'était pas la sienne. Sa mère n'était pas là. Giovanni n'était pas là. Kay n'était pas là. Junnie n'était pas là. Ses piliers n'étaient pas présents pour lui changer les idées.

Une petite voix la fit revenir à la réalité et elle remarqua une personne agenouillée face à elle. Nadine.

« Porque estás tão triste, querida? (Pourquoi ton regard est-il si triste mon coeur ?) » , demanda t'elle.

Les lèvres de la jeune fille se pincèrent. Ses mains se crispèrent sur ses genoux. Elle avait envie de pleurer. Envie de s'enfuir en courant.

D'un geste tendre, elle senti une main se poser sur la sienne et la caresser doucement.

« Estou aqui para ti, querida. (Je suis là pour toi mon cœur.) » , lui murmura t'elle gentiment.

La concernée se détendit légèrement et suivit Nadine lorsqu'elle se releva et la tira hors de la chambre. Les pas de Luna se confondait avec celle de son accompagnatrice. Mais, lorsqu'elle arriva près de la grande baie vitrée où la joie régnait, Luna s'arrêta net. Elle refusait d'avancer. Nadine observa son visage avant de le tourner vers l'extérieur. Elle remarquait son regard fixé sur la silhouette de son fils.

Sa main se fit agripper par celle de cette petite. Elle semblait terrorisée. Nadine m'amena rapidement dans une autre pièce et l'entoura de ses bras. Luna avait peur. Peur de voir le sourire disparaître des lèvres de son père. Peur d'être un fardeau.

Les minutes s'écoulaient lentement. Nadine ne lâchait pas la jeune fille. Elle la réconfortait. Lui susurrait des mots doux. Elle entendait, par moment, des petits reniflements. Elle pleurait.

Soudain, Luna se défit de son emprise et se décala. Elle sorti rapidement son téléphone de sa poche et pianota rapidement dessus avant de lui montrer.

Tenho medo. Medo de desapontá-lo. Medo de ser um fardo. Medo de fazê-lo sofrer. (J'ai peur. Peur de le décevoir. Peur d'être un fardeau. Peur de le faire souffrir.)

Nadine ne croyait pas ses yeux. Comment pouvait-elle ressentir cela ? Comment pouvait-elle être dans cet état ? Une discussion s'imposait et immédiatement. Elle raccompagna la jeune fille à la chambre et retourner voir son fils.

« Vem aqui. (Viens là.) » , lui ordonna t'elle.

Elle emmena son fils à l'écart de l'agitation et le força à l'écouter. Nadine posa de nombreuses questions auxquelles il ne répondait que par des approximations. Tout s'emboitait. Luna percevait le malheur de son père. Malheur qu'il cachait. Le menacer ne servait à rien. Neymar était têtu. C'est de famille , pensa t'elle.

Alors qu'elle allait retenir son fils, son téléphone l'en empêcha. Elle le consulta rapidement et remarqua un message de sa petite fille. Elle relâcha son fils et alla la rejoindre avec précipitation.

En arrivant dans la pièce, elle remarqua celle-ci, un cahier à la main ainsi qu'un stylo. Son regard se releva vers elle et d'un signe de la main, Luna lui proposa d'approcher.

À peine Nadine fût elle installée que Luna lui plaça son cahier sur les jambes.

Eu tenho medo de me expressar. Eu gostaria que você me ajudasse com algo. Você está sozinha em confidência com minha mãe e meus três amigos. Amanhã de manhã, gostaria que o voltassem a ver, tenho algo para lhe mostrar. Mais para o fazer ouvir.
(J'ai peur de m'exprimer. J'aimerai que vous m'aidiez pour quelque chose. Vous êtes seule dans la confidence avec maman et mes trois amis. Demain matin, j'aimerai que vous le retegniez, j'ai quelque chose à lui montrer. Plutôt à lui faire écouter.)

Les sourcils de Nadine s'étaient froncés. De quoi parlait sa petite fille ? Remarquant son appréhension, elle se leva pour chercher son casque et le brancha à son téléphone. Elle lui tendit le casque et lança un programme.

A l'heure du repas, Nadine restait scotchée à Luna. Elle ne voulait pas la laisser seule. Celle-ci mangeait en silence. A dire vrai, elle réfléchissait. Comment allait-elle faire pour se cacher le temps de projection du projet ? Son attitude pensive échappa à tout le monde sauf aux deux femmes.

De retour à sa chambre, Luna vérifiait les derniers détails et échangeait avec Bruna et Nadine concernant demain. Les deux femmes allaient retenir Neymar le temps que Luna prépare tout. L'une d'elle amènera le projet à son destinateur et elles attendront.

« C'est la dernière ligne droite, Luna. Tu peux le faire. » , s'encouragea t'elle.

***
Oi gente!

Comment vous allez ? Les vacances commencent  bien ?

Vous vous doutez que le prochain chapitre sera le dernier. Vous le sentez comment ?

Até já 🤙🏼

Questions:

- le projet de Luna ?
- la mise en relation ?
- comment tout cela va se passer ?
- la réaction de Ney ?

Luna Where stories live. Discover now