Chapitre 4

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Pinetree me regarde sans broncher. Cela m'énerve. C'est vrai, un si vieil ami devrait au moins me saluer. Il est là et ne bouge pas d'un pouce. ÇA M'ÉNERVE!

Pinetree, si tu ne réagis pas je te jure que ce sera ta fête et je pense que tu es mal parti pour m'échapper.

Cette statue me donne envie de la détruire mais je m'en ferai une joie de la faire de la faire crier avant. J'ai toujours aimé le son de sa voix brisée par la peur, le désespoir ou la tristesse.

Je rêve de voir mon cher ami, Pinetree, crier mon nom et me supplier. J'en ai déjà des frissons rien qu'en y pensant.

Je m'avance vers lui, vers Pinetree. Il ne bouge toujours pas. Un pas, deux pas, je l'attrape par le col du t-shirt, trois pas, quatre pas, cinq pas, six pas, je le plaque contre le mur blanc du fond de la pièce, lui est à dix centimètres au dessus du sol.

- POURQUOI NE DIS-TU RIEN! Je cris, il m'énerve, il ne répond pas. Je vais le briser. Je calme ma voix mais dans mon être je bouillonne encore plus. Tu était plus bavard à notre dernière rencontre, Pinetree.

Je lache le Pines d'une de mes mains et y fait apparaître, grâce à ma magie, un couteau. La lame sera bientôt rouge de sang.

Le couteau, ni trop long ni trop cour et d'une masse parfaite, je l'approche de la gorge Pinetree.

Ses yeux semblent vouloir fuir, c'est jubilant. « S'il vous plaît, non... » Un murmure, j'entends un murmure de Pinetree, enfin.

Ce n'est pourtant pas suffisant, il me faut plus qu'un murmure empli de peur, suppliant. La lame du couteau touche la gorge de mon invité et y entaille légèrement la peau. Je retire la lame.

Le sang coule sur lui. Il a les larmes au yeux. Il est si faible. Je laîche le sang, la coupure. Il tremble et je suis au ange. C'est parfait.

J'arrête de lapé la blessure qui ne saigne presque plus, déjà. Enfin, je suppose que le presque plus est relatif.

- Pinetree... Je chuchote à son oreille. Je me retire du creux de sa gorge, son cou et je le regarde dans les yeux noisette de mon visiteur.

Des larmes coule sur les joues des Pinetree et sa tête est légèrement penchée sur la coupure. Il est magnifique comme cela, si fragile, si soumis à moi. Je peut presque le confondre avec un ange déchu.

Je le relâche un peu et ses pieds retouche le sol et un gémissement sort de ses lèvres. Il est à croquer ainsi appuyer sur le mur, entre mes doigts, ses yeux à demi ferme de douleur et les larmes ruisselant sur son visage.

J'ai envie de le briser un peu plus. Une idée me vient, tellement vicieuse. Alors je l'embrasse. J'ouvre de force sa bouche avec ma langue et le force à goûter à son propre sang. Je suis si cruelle de temps à autre que je me surprends moi-même.

Je le lâches définitivement et romps nos lèvres. Je le regarde s'écrouler sur le sol. « Tu es faible. » lui dis-je en lui relevant la tête du bout de deux doigts.

Je laisse la tête de l'autre retombée et je me retourne en direction de la porte. D'un claquement de doigts je fais disparaître le couteau que j'ai laissé tomber lorsque je léchais le sang du Pines et d'un autre claquement de doigts je fais apparaître une bouteille d'eau en un paquet de biscuits qui retombent au sol.

- Adieu, Pinetree, et à très vite, probablement. Je lache un petit rire sadique et je sort de la pièce.

L'oubli du PinetreeWhere stories live. Discover now