Chapitre 31

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Le lendemain soir, je finissais de me préparer, lorsque Reed entra dans mon appartement.

— Tu rentres vraiment ici comme dans un moulin, lui fis-je remarquer de loin.

— Oh, pardon.

Il ressortit aussitôt et je l'entendis toquer à la porte. Je levai les yeux au ciel et traversai le salon en maugréant. Quand je lui ouvris, Reed m'observait avec un regard moqueur.

— Contente ?

— T'es nul. Rends-toi utile au moins, attache mon collier, s'il te plaît, le charriai-je.

Il prit le bijou dans ses mains et le fit passer au-dessus de ma tête. Une fois accroché, je sentis ses lèvres se déposer sur mon épaule et ses bras m'enlacèrent contre lui. Je me laissai aller contre son torse et se doigts naviguèrent sur mon ventre, glissant sur le tissu de ma petite robe noire.

— Reed, on n'a pas le temps, on va être en retard, le prévins-je, comprenant très bien ce qu'il essayait de faire.

— Je peux être très rapide, s'il le faut, nota-t-il.

— C'est hors de question, gloussai-je sous l'assaut de sa langue qui remontait dans ma nuque.

Je frissonnai de plaisir sous ses caresses expertes et ma respiration accéléra, trahissant l'état dans lequel il me mettait.

— Ton corps parle pour toi, Elia. Laisse-toi faire. Bascule du côté sombre de la force.

J'éclatai de rire et en voulant le repousser, le fit valser contre la porte. Une fois de plus, je n'avais rien contrôlé.

— Oh, non ! Je suis désolée, me lamentai-je. Est-ce que ça va ?

Je m'approchai de Reed, un peu inquiète à l'idée de lui avoir fait mal, mais ce dernier se redressa en riant.

— Je suis plus solide que ça, ne t'en fais pas pour moi. On y va ?

Il me proposa son bras et je le pris avec méfiance. Remarquant mon attitude soupçonneuse, Reed m'observa avec un sourire dans les yeux.

— Quoi ? m'interrogea-t-il.

— C'est juste que tu baisses les bras bien vite, relevai-je.

— Oy, Elia... Tu devrais me connaître un peu mieux, se désola-t-il en tapotant mon nez de son index. Je ne baisse pas les bras : je me rattraperai plus tard.

Un courant d'air chaud se faufila entre mes jambes, remontant ma robe et je sursautai en lâchant un petit cri aigu. Je levai les yeux au ciel et nous sortîmes de mon appartement pour nous rendre au restaurant dans lequel nous avions rendez-vous avec mes amis.

Nous arrivâmes en dernier, ceux-ci étaient déjà installés à notre table habituelle. Nous nous approchâmes d'eux, l'un contre l'autre et ce fut Mylène qui se leva en première pour nous accueillir.

— Je suis désolée, déclara-t-elle, les bras ballants.

— Tu me l'as déjà dit, la chambrai-je en l'enlaçant.

— Je risque de pas mal me répéter ce soir, alors. Je te préviens !

Je souris et l'embrassai sur la joue, avant de me diriger vers la table où se trouvaient Oriane, Lucas et Amir.

— Elia, ça fait vraiment plaisir de te voir, me salua ce dernier.

— Pas autant que moi, je peux vous le dire, plaisantai-je en le prenant dans mes bras.

Ils rirent tous à ma boutade et je fis le tour de la table pour dire bonjour au reste du groupe. — Et donc, voici le fameux voisin qui t'a aidé à retrouver ta vue ? s'enquit Lucas en lui serrant la main.

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