Les enfants de Roméo et Juliette [Terminée]

Chapitre I

- Es tu sûr que c'est le bon choix ?

- Tu vois une autre alternative ?

Roméo et Juliette étaient assis à leur table. Il était tard.

Juliette n'avait pas pris une ride depuis son départ, gardant sa beauté d'antan. Quant à Roméo, il était toujours aussi beau et aussi fort.

- Mantoue n'est plus une ville sûre pour les enfants, tu le sais.

- Oui mais je n'ai pas vraiment envie de les envoyer à Vérone.

- Juliette, cela fait dix ans que nous sommes partis. Il est temps qu'ils rencontrent leur famille, tu ne crois pas ?

- Si, tu as raison. Mais rien que l'idée de me séparer d'eux me terrifie. Jules a à peine six ans !

- Nous les rejoindrons plus tard, dans une semaine ou deux, le temps de prendre nos affaires. Ils ne peuvent rester plus longtemps ici. Frère Laurent s'occupera d'eux.

Juliette acquiesça et tout deux montèrent se coucher.

Le lendemain, Roméo sella Lucky, un magnifique cheval Shire, tandis que Juliette donnait les dernières instructions aux enfants.

- Romane, tu prends soin de ton frère. Jules, tu écoutes ta sœur. Vous...

- On ne parle pas aux inconnus et on se méfie des gens tant qu'on est pas certain de pouvoir leur faire confiance, complète Romane.

- Et on est gentil avec Frère Laurent, termina Jules.

Leur mère leur sourit.

Après une dernière embrassade, les enfants montèrent Lucky et suivirent la route de gauche comme leur avait indiqué leur père.

Il fallait environ trois heures pour rejoindre Vérone. Aucun des deux enfants ne pipait mots jusqu'à ce que Jules demanda à sa sœur.

- Pourquoi on va à Vérone ?

Romane soupira.

- Papa et Maman te l'ont déjà dit. Mantoue est devenue un repaire pour criminels, c'est trop dangereux.

- Ça, je sais. Je te demande pourquoi on va à Vérone en particulier.

- Je crois qu'ils ont vécu là-bas.

- Ça veut dire qu'on a de la famille à Vérone ?

- Sûrement. Papa a dit de ne pas dire que lui et Maman sont nos parents donc tu tiens ta langue. Et tu me laisses parler aux adultes.

- Oui oui.

Arrivés devant les imposantes grilles de la ville, un garde les stoppa.

- Halte ! Déclinez vos identités et la raison de votre venue.

- Nous sommes des enfants de Mantoue. Nos parents nous ont envoyés ici car notre ville est très dangereuse. Je m'appelle Romane et mon frère Jules.

Pendant un instant, le garde et ses collègues furent décontenancés mais ils reprirent les esprits très vite.

- Ah oui ! Vous êtes les enfants que Frère Laurent accueille quelques temps.

- C'est ça.

- Je vais vous conduire à lui.