Black Heros

10,1 - Le début de la fin

Personne n'osa continuer la conversation. Izuku semblait plongé dans des souvenirs qui n'appartenaient qu'à lui et malgré leurs curiosités, les élèves ne savaient pas s'ils avaient vraiment envie de savoir. Katsuki emmagasinait toutes les informations que le nerd laissait sortir, il n'avait pas encore eu l'occasion de discuter avec lui. Il voulait le faire, seulement la dernière fois -et ça lui faisait mal de le reconnaitre- il avait mangé l'herbe. Il avait beaucoup de questions, mais Izuku ne devait sûrement pas être en reste lui aussi. Il n'avait en plus toujours pas demandé la confirmation à la chenille de parler du passé du vert à ses camarades de classe. Certains n'avaient pas pu venir aujourd'hui, mais tous avaient depuis quelques temps une dose assez conséquente de questions. Il fallait dire que la classe de l'ombre était à elle seule le plus grand mystère de Yuei ! Le peu de professeurs qu'il avait interrogé n'avaient pas connaissance de l'existence de cette classe, quant aux autres ils se contentaient de lui mentirent ouvertement. Contrairement aux autres classes elle ne comptaient que cinq membres, ces derniers étant de véritables prodiges vu leurs prouesses pendant l'attaque du SCA. Impossible de trouver leur classe, ni même leur filière, le nom des élèves ne donnaient rien quant on les tapaient dans la barre de recherche -Izuku étant l'exception qui confirme la règle-, ils ne figuraient même pas comme étant des élèves de Yuei. De vrais fantôme ! A ce demander si c'était leurs véritables identités ! Ce qui, au passage, ne serait plus si étonnant. Alors que le silence s'éternisait, le vert reprit sa marche en empruntant la porte opposée à celle prise précédemment. Ils revinrent encore une fois dans un couloir maculé de sang avant qu'Izuku ne se stoppe une nouvelle fois devant une porte battante. La différence de cette dernière était qu'elle était beaucoup trop propre pour cadrer avec le décor, cette réflexion resta dans un coin de la tête de chaque élève de Yuei. Le vert approcha sa main pour ouvrir un des battants, seulement un violent frisson le prit avant de reculer précipitamment. C'était comme si le simple fait d'avoir effleuré cette porte l'avait comme brûlé vif. Il transpirait sous la surprise de tous hormis Aizawa et ses tremblements se voyaient si facilement que l'on pouvait déduire qu'Izuku n'avait pas seulement peur, il était complètement terrorisé.

« Prends ton temps Izuku, nous ne somme pas pressé. Si tu veux tu peux commencer par nous expliquer ce qu'il se passait derrière cette porte. Ça sera un bon début. »

Le vert commença à se détendre en douceur, sa respiration hachurée redevint même presque normale. La classe de l'ombre se tenait prête, au moindre problème ils aideraient leur ami. Ils voulaient être là pour lui, le soutenir et lui venir en aide. Seulement ils ne pouvaient qu'observer son débat mental sans intervenir, ils étaient impuissants et ils n'aimaient -mais alors pas du tout- ça.

« C'est ... C'est la salle où se déroulait les séances. »

Personne ne manqua l'expression furieuse et dégoûter d'Eraserhead, il semblait accueillir cette révélation avec beaucoup de réticences. Katsuki s'en doutait plus ou moins mais c'était la réaction du nerd qui le surprenait, il avait un mauvais pressentiment. La classe de l'ombre afficha une mine froide et dénuée d'émotions, ils connaissaient le passé d'Izuku et savaient exactement de quoi il retournait. Il fallait dire que le vert n'avait décrit le contenue de ces fameuses séances qu'à Shota, la classe de l'ombre et les policiers en charge de l'enquête. La classe 1-A se contentait d'observer l'ambiance se dégrader plus qu'elle ne l'était déjà tout en observant les réactions de ceux rassemblés dans ce couloir de l'horreur. Un violent frisson remonta la colonne vertébrale de Shoto, il avait un mauvais pressentiment à son tour et il n'aimait pas ça. Izuku prit une petite inspiration avant de continuer.

« La première fois que je suis passé par cette porte j'étais a moitié conscient et je voulais juste qu'on me laisse partir. Ensuite je me suis retrouvé derrière cette porte. Quand j'en suis ressorti j'étais à moitié mort et je voulais juste qu'on me laisse mourir. »