Chapitre huitième

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Pendant ce temps, Hanji glissait partout, sur tous les meubles, surexcitée.

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Elle fila vers Erwin, surprise qu'il y ait un jeune homme dans le château.

- Mais oui Hanji, nous le savons.

- Quel genre de thé est-ce qu'il aime ? Aux herbes ? Fumé ?  À la camomille ? J'tiens pas en place ! fit la petite tasse, se déplaçant partout rapidement. Une vraie excitée.

- Ah mais doucement, voyons. Tu vas te casser l'anse !

- Attention monsieur Smith, fit Auruo, le porte-manteau, en remplissant la théière d'eau chaude.


La bête, quant à elle, entre dans la salle à manger afin de prendre son repas. Il s'assied et regarde fixement la place en face de lui, là où une autre place avait été dressée sans l'aviser. 

Le prince déchu souffla de rage, avant de balancer ce qui se trouvait devant lui sur le sol et de pousser un cri de rage, apeurant ses deux serviteurs présents dans la pièce à côté.

- Du calme ! Laisses-moi m'en charger, demanda Armin à Mikasa.

- Vous vouliez l'inviter à dîner ? gronda Eren

- Nous pensions que vous apprécieriez sa compagnie, fit Armin, tremblant.

- Maître, je tiens à vous assurez que je n'ai aucunement pris part à cette démarche, ajouta Mikasa, lâchement. L'inviter à dîner. Lui confectionner un costume de soirée. Lui préparer une suite dans l'aile-

- Je tiens à vous assurer que-

- Vous lui avez préparé une chambre ??

- Ah non, non, non ! IL lui a préparé une chambre ! rapporta l'horloge

- Oui, bon, d'accord. Mais si ce jeune homme est celui qui doit rompre le sort, peut-être pourriez-vous profiter de ce dîner pour le séduire ? Excellente idée, Mikasa ! se vengea le chandelier

- Quoi ? fit celle-ci, prise de court.

- C'est l'idée la plus stupide que j'ai jamais entendu ! Séduire mon prisonnier !

- Vous devez essayer, maître. Chaque nouvelle journée qui passe nous rend un peu moins humain... murmura Armin

- C'est tout de même le fils (*neveu) d'un vulgaire voleur ! Et ne dit-on pas tel père tel fils ?

- Voyons, on peut être quelqu'un de bien malgré son père et vous le savez mieux que personne, trancha Erwin.

La bête soupira avant de se rendre devant la porte de la chambre du jeune homme et de frapper violemment la porte.

- Vous dînerez en ma compagnie ! Et ce n'est pas un souhait.

- Soyez gentil, maître. Ce jeune homme a perdu son oncle et sa liberté dans la même journée, le calma Erwin.

- Ce pauvre enfant est probablement prostré et mort de peur, ajouta Armin.

- Exactement, finit la théière.


Pendant ce temps, le-dit pauvre enfant avait attaché tous ces tissus très laids ensemble, afin de créer une corde de fortune, qu'il faisait glisser par la fenêtre.

Lorsque la bête tapa bien plus doucement sur la porte, Livaï se stoppa dans son labeur afin de répondre.

- Euh, une minute !

- Vous voyez ? Ça marche ! Allons, n'oubliez pas, soyez prévenant, fit le chandelier

- Aimable, continua Erwin

- Mmh, charmant, chanta Annie

- Délicat, termina Mikasa

- Et quand il ouvrira la porte, faites-lui un sourire éclatant et charmeur. Un petit effort, montrez-moi ? demanda le chandelier

La bête tenta de sourire, mais effraya tout le monde présent dans le couloir.

- Oh mon dieu, fit Armin.

- Oh non, dit Annie.

Le pauvre prince soupira de dépit, et retenta sa chance.

- Vous joindrez-vous à moi pour dîner ? demanda-t-il avant de secouer la tête devant ses serviteurs, absolument pas convaincu de sa prestation.

- Vous faites de moi votre prisonnier, et voilà que vous voulez dîner avec moi ? C'est insensé ! cria le noiraud.

Derrière la porte, la bête avait de la peine à retenir sa colère.

- Ohlala, il va exploser ! fit Annie avant de se cacher derrière son amoureux.

- Juste ciel ! rajouta Mikasa en se plaçant sous une table.

- Je vous ordonne de vous joindre à moi pour dîner ! hurla le prince en frappant fortement la pauvre porte qui n'avait rien demandé.

- Et je n'ai aucun ordre à recevoir !

- Oh ! Mais quelle heure est-il ? Que se passe-t-il ? demanda Sasha, que les cris avait réveillée.

- Je regrette, mais je préférerais mourir de faim, termina Livaï.

- Comme bon vous semble ! Vous n'avez qu'à mourir de faim ! renchérît le prince. S'il ne dine pas avec moi, il n'a droit à rien du tout ! Imbéciles ! fit le prince à ses serviteurs, avant de s'éloigner.

- Je vous interdis de nous insulter, c'est compris ? Euh... Oh, je m'y prends trop tard. Dommage, je m'apprêtais à lui clouer le bec, cette fois, fit Mikasa en sortant de sa cachette, brandissant une aiguille comme épée.

- Oh, maître, déjà de retour ? demanda Armin, sournoisement.

- Quoi ?! paniqua l'horloge

- Hahaha, je t'ai eu !

- Très drôle.


La bête, de son côté, renversait tout sur son passage, et se dirigea vers un endroit étrange. C'était une sorte de balcon avec, en son centre, une table de pierre. Là-dessus reposait une cloche de verre protégeant une rose. La bête se saisit du miroir posé à côté et lui ordonna de lui montrer le garçon. Le reflet changea pour montrer le noiraud assis contre la porte, en boule. La bête reposa le miroir, avant de regarder un pétale de la fleur tomber, flétrissant en touchant la table. Un morceau du château tomba et de la suie tomba dans la cheminée, devant Armin.

- Un autre pétale vient de tomber.

- Armin, j'ai trois nouvelles plumes. Moi qui m'était toilettée hier.

- Je sais mon coeur. Ah ! Et moi je me rouille chaque fois un peu plus chaque jour.

- Oh ! Ah ! Je suis complément sonnée ! Pardonnez-moi.

- Allons, mes amis. Gardons notre calme ! Nous avons encore du temps, ne vous en faites pas.

- Papa, est-ce qu'un jour je redeviendrai une vraie petite fille ?

- Oh oui, Hanji. Nous reverrons ces jours enchantés. Je te le promets ma chérie.


Livaï, quant à lui, finissait de faire passer les draps par la fenêtre, avant d'entendre quelqu'un toquer à la porte.

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