S'il vous plaît, Maître 2.0

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Je finis de boutonner ma chemise face au miroir. Je ne peux m'empêcher de sourire lorsque j'aperçois la chaîne de mon choker de maille disparaître entre mes seins. Il me semble Maître que c'est sa vue qui vous a convaincu de me donner une chance la première fois que nous nous sommes croiser. Après tout, permettez-moi d'emprunter vos mots Maître, mais qui pourrait résister à l'envie de tirer sur cette chaîne ? Je jette un dernier coup d'œil au miroir. Je suis prête. Entièrement vêtue de noir, des bas jusqu'à ma chemise en passant par ma jupe et mon soutien-gorge. La seule tâche de couleur est mon rouge à lèvre rouge qui jure sur ce sombre tableau. Je me sens déjà défaillir. Je vous attends avec impatience depuis que vous m'avez donné rendez-vous aujourd'hui. Vous me manquez Maître lorsque vous n'êtes pas là. Vous ne répondez que peu à mes messages et demandes. Je vous sais occupé, je vous sais peu demandeur. Mais Maître, j'ai tellement besoin de m'abandonner dans vos bras. Je ne porte pas de culotte, j'espère vous faire plaisir encore cette fois. Oh si seulement vous pouviez passer la porte dès à présent. Je quitte ma chambre pour aller m'agenouiller dans l'entrée tête baissée et mains sur les genoux. Je vous attends, sage et immobile. Le temps passe mais je ne sais combien. Je ne sens que mes jambes qui s'ankylosent alors que je me languis de vous, que la peur s'insinue dans mon cœur à mesure que je désespère de vous voir passer la porte. S'il vous plaît Maître ne m'abandonnez pas. Quelques larmes coulent le long de mes joues. Je suis terrorisée. Je voudrais regarder mon téléphone, voir si vous avez changé d'avis. Mais je ne peux bouger. Et si vous arriviez alors que je regarde mon téléphone ?

Je m'autorise à lever les yeux vers la porte et je l'entends enfin. Le son des clefs dans la serrure. Je baisse automatiquement la tête mais je ne peux réprimer un immense sourire. Oh Maître je voudrais venir me blottir contre vous. La porte s'ouvre et se ferme, et je sens votre regard se poser sur moi. Je me tiens le dos bien droit au bout de l'entrée. Vous ne pouvez pas ne pas me voir et en même temps je fais presque partie des meubles tant je reste immobile. Je vous entends déposer vos affaires, vous mettre à l'aise, vous détendre. Le bruit de vos pas se rapproche et je vois enfin vos chaussures. Vous vous accroupissez devant moi et saisissez mon menton pour me forcer à relever la tête. Si je pouvais vous exprimer mon amour pour vous Maître, si seulement je pouvais vous dire à quel point je suis heureuse que vous soyez là. Mais je reste muette, c'est en vous obéissant que je vous montrerais ma dévotion. Vous souriez et venez caresser mes joues. Vous essuyez mes larmes et le maquillage qui a quelque peu coulé. Votre sourire s'élargit encore et je sens mon entrejambe fondre. Vous vous délectez de la terreur que votre absence instaure en moi. Vous attrapez la chaîne de mon choker et me tirer à vous pour m'embrasser. Je vous rends votre baiser fougueusement comme si c'était le dernier que je n'aurai jamais de vous. Votre main lâche la chaîne et vient se saisir de mon cou. Ma tête ne peut plus bouger dans votre étreinte. Vos doigts enserrent ma mâchoire, m'immobilisant et me libérant en même temps. Le baiser prend fin alors que j'en voudrais encore. Vous vous redressez et me lâchez. Je vous sens à mes côtés et pourtant ce contact était trop peu pour moi. Je ne peux m'empêcher de me sentir de nouveau abandonnée.

Puis je l'entends enfin. Le cliquetis de la boucle de mon Collier. Celui qui me lit à vous. Celui que vous êtes le seul à pouvoir refermer. Vous ouvrez le fermoir de mon choker de mailles qui vient s'écraser au sol, tout comme ma volonté lorsque vous êtes à mes côtés. Le collier de cuir vient enserrer ma gorge et vous refermé la boucle avant de venir planter vos dents dans mon épaule droite. Je ne peux m'empêcher de basculer ma tête vers l'arrière et de lâcher un long râle de plaisir sous le cou de la surprise. Votre main revient se refermer sur ma mâchoire, me forçant à regarder de nouveau le sol pendant que la douleur de votre morsure se propage dans mon corps telle une onde de choc. Votre voix se fait dure et cassante alors que vous me rappelez à l'ordre. Les larmes montent de nouveau à mes yeux. Je voudrais vous demander de me pardonner ma désobéissance mais parler ne ferait qu'alourdir ma punition. Je me tais et baisse les yeux. Oh Maître, je suis vôtre et vous m'avez tellement manqué. Votre main laisse tomber ma tête et vous vous éloignez en direction du salon. Je vous entends chercher divers objets. Je ne peux qu'imaginer ce que vous désirez me faire subir. Puis vous revenez vers moi. Votre main passe de ma nuque à mon cou et vous y accrochez la laisse avant de la laisser pendre sur mon torse. Je sens la fraîcheur des anneaux au travers de ma fine chemise. J'ai hâte de vous sentir la prendre fermement et que votre volonté fasse de mon corps ce que vous voulez.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 21, 2020 ⏰

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