Chapitre 2

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Une belle femme apparue, elle était rousse comme moi et avaient de beaux yeux bleus qui brillaient comme... ceux de papa. L'âge lui avait donner quelques rides mais elle restait magnifique.

- Bonjour, tu dois être Aria ? Me demanda-t-elle d'une voix douce.

- Oui... et vous êtes ma tante alors ? demandai-je troublée.

 - La sœur de ton père oui, me répondit-elle un noble sourire sur le visage.

Elle me fit entrer, le hall était plutôt petit mais bien rempli. Il y avait des livres partout sur des petites étagères et des plantes sur chaque meuble. Un fin rayon de soleil traversait la fenêtre et vint réchauffer mes pommettes encore humides à cause de la récente averse. Ensuite, nous entrâmes dans le salon, il était encore plus majestueux que le hall. Les canapés étaient usés mais ils avaient un certain cachet ; il y en avait un rose poudré et un autre vert pomme. Ils étaient tous les deux ornés de moulures en bois. Il n'y avait pas de télé (super !), mais comme dans le hall, il y avait des livres, des plantes et de nombreux bibelots, ils étaient tous entassés comme de vulgaires chaussettes. Le salon donnait directement sur la cuisine, qui elle, avait des plans de travail en bois couleur bleu-vert. Il y avait une belle gazinière, dessus cuisait déjà le repas, comme partout dans la maison la lumière du soleil qui passait à travers les fenêtres m'apaisait. Sur les plans de travail, se trouvaient des petits flacons de mélange, je n'avais aucune idée de ce que c'était... Mais il y avait aussi deviné quoi... des livres. Nous sommes montées voir ma chambre. En s'arrêtant devant une porte en bois brune, elle me dit : « Tu auras la chambre de ton père »

J'hochai la tête puis elle descendit cuisiner. Quand je suis entrée dans la chambre, il y avait l'odeur des vieux pulls que papa mettait quand l'hiver était glacial et que nous devions nous couvrir de vêtements pour ne pas attraper froid... Le lit à baldaquin vert émeraude trônait au milieu de la pièce, une grande armoire en bois était collée au mur et la grande fenêtre était cachée par un long rideau blanc ternie. Avec un grand tapis d'époque sur le sol, la chambre n'était pas très grande mais ça m'allait très bien, j'avais l'impression d'avoir retrouvé une infime partie du lien que j'avais avec mes parents.

 Je commençais à ranger mes affaires quand je vis un journal au fond de l'armoire. C'était celui de papa ! Je ne pouvais pas le lire, c'était privé mais ma curiosité pris le dessus et je commençai à le feuilleter dans le fauteuil jaune derrière la porte. Il ne racontait que sa vie d'adolescent normale mais ça m'a fait du bien. C'est comme si je lui parlais à nouveau. Cassie m'a appelée pour que je vienne manger alors je suis descendu. La table à manger comportait seulement deux chaises. On a commencé à discuter. J'ai pu en apprendre davantage sur mes parents et sur ma famille. Elle me disait qu'elle était le seul parent qu'il me restait. Elle ne savait pas où les autres membres de notre famille étaient. Cela ne m'étonnait pas puisque déjà, pour la trouver, il avait fallu deux mois...

Après avoir mangé, j'aidai Cassie pour la vaisselle et je suis allée prendre une douche. Je repensais à ce qu'il m'était arriver aujourd'hui : j'avais appris que j'avais une tante, j'avais dû faire un long voyage pour la voir, j'avais dû dire aurevoir en vitesse à ma famille d'accueil qui m'avait soutenu après l'accident et...et...j'ai craqué, cela faisait du bien de tout relâcher. 

J'avais envie de pleurer depuis le début de la journée mais je ne voulais pas que tout le monde me voie, je me souviens quand j'étais toute petite ma meilleure amie m'avait dit qu'elle ne voulait plus être amie avec moi car les autres petites me trouvaient bizarre et bien sûr elle ne désirait pas jouer avec une fille bizarre. J'étais rentrer en pleure et étais allée me cacher dans mon lit, ma mère s'était assise sur le bord de mon lit rose avec des fées collées dessus et m'avait dit : « Elle ne sait pas ce qu'elle rate, tu es une petite fille extraordinaire et tu n'es absolument pas bizarre, tu es simplement différente et j'en suis tellement fière. Aria écoute moi, voudrais-tu vraiment être comme les autres, aussi banales et simples ? Je suis sûr que non, tu as une imagination débordante et c'est ça qui fais que tu n'es ni banale ni simple. Ne perds jamais confiance en toi, les gens te jugeront peut-être mais au plus profond de ton âme tu sauras que tu n'as besoin de personne pour réaliser tes rêves et que tu t'élèveras simplement par ta force et ta fantaisie. Mais surtout n'oublie jamais que ton père et moi seront toujours là pour toi et même si nous ne sommes pas présents sur le moment, regarde les étoiles, nous serons là avec toi et nous te regardons et seront toujours fière de toi ».Je n'avais jamais compris ses paroles jusqu'à aujourd'hui. 

 Ensuite, je me suis habillée et je suis allée dire bonne nuit à Cassie. Elle était encore en train de préparer ces concoctions, Avant de me glisser dans les draps soyeux, je jetai un coup d'œil dehors, le jardin avait l'air tellement paisible...Je ne pus m'empêcher de dévaler les escaliers emmitouflée dans mon gilet en laine, ma tante ne remarqua pas que j'étais sortie de la maison. Je marchai le long du chemin et allai me poser sur le banc, la lune éclairait vraiment bien les alentours. Je regardai les étoiles et repensai à mes parents. « Je sais que vous êtes là avec moi, vous me manquez tellement. Vous étiez supposés rester avec moi, me prendre en photo tenant mon diplôme à la main, me voir dans ma sublime robe de mariée, tenir mes enfants dans vos bras... » Des larmes roulèrent silencieusement sur mes joues rouges. Je restai là pendant un moment à contempler les étoiles.

La vie trépidante d'Aria JohnsWhere stories live. Discover now