"Intervention"

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Je ne me souvenais plus de m'être levé et d'avoir rejoint la jeune femme en détresse. Pourtant, je me tenais à ses côtés, pressant mes deux mains sur la poitrine éteinte d'un gars que je connaissais très peu.

- Il respire ?! Nous cria Eijiro.

Je ne répondis, trop concentré sur le vert allongé sur le sol. Il respirait, trop faiblement et trop rapidement. Sa bouche s'était légèrement entrouverte, comme si l'eût tenté de respirer.

- Allez prévenir les gérants du cinéma ! Cria la brune à mon ami.

Je ne pus voir sa réaction mais je sus très vite qu'il avait obéit. J'entendais autour de la rangée des murmures inquiets, curieux. La jeune femme se mit debout, je ne voyais plus que ses baskets. Le médecin n'avait toujours pas réagit, je me penchai d'avantage vers lui. De l'air sortait de ses lèvres mais pas suffisamment. Je poussais un grognement sourd.

- Sortez tous d'ici ! Cria soudainement une voix forte et grave.

J'entendis des glapissements de surprise puis de nombreux pas prirent la route de la sortie, plutôt rapidement.

- J'ai appelé les secours.

Je relevai brusquement la tête vers la femme qui me regardait droit dans les yeux. Ses sourcils s'étaient froncés sous l'effet de la tension et de la peur, ses mains tremblaient légèrement.

- Vous devriez me laisser faire. Me dit-elle d'une petite voix.

Je secouais la tête, évitant la brusquerie au vu de la situation. Le vert ne réagissait toujours pas.

- Que voudriez-vous faire ? Vos mains tremblent trop, vous êtes effrayée.

Ses yeux s'agrandirent sous le coup de l'étonnement et elle baissa les yeux vers ses mains. Finalement, elle soupira, posant l'un de ses doigts sur la base du cou de son ami.

- Vous avez raison. Vous savez ce que vous devriez faire en attendant les secours ?

- Je ne sais pas, il respire mal. Peut être devrait-on l'asseoir dans un siège pour libérer un peu ses poumons.

- Ce serait une bonne idée, mais il n'est pas conscient, ça pourrait être dangereux.

- Je le soutiendrai.

Elle parut hésiter.

- Essayons. Dit-elle finalement.

J'acquiesçai et soulevais doucement Deku par les aisselles. Sa tête bascula sur son torse, ses jambes tremblaient violemment. Son amie ouvrit le fauteuil et m'aida à l'asseoir dans le fond du dossier. Une fois l'opération réussie, je m'agenouillais devant le garçon et posai mes mains sur ses épaules.

- Vous allez tenir ?

- J'suis pas mal installer.

- On ne sait jamais. Bon, les gérants attendent l'arrivé des secours à l'entrée, je vais aller attendre avec eux. Je vous fais confiance.

Elle n'ajouta rien, se leva, et fila par la porte d'entrée. Je la regardais un instant avant de reporter mon attention sur le garçon face à moi. Il respirait mieux, mais il était encore terrifié. Ses paupières frémissaient, sa poitrine se soulevait trop rapidement.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je n'avais pas d'autres questions en tête, et je savais aussi qu'il ne me répondrait pas. Il aurait fallu qu'il se réveille, premièrement. Je soupirai longuement, serrant ses épaules avec mes doigts. Il était glacé, la vie aurait pu sembler l'avoir quitter s'il ne se débattait pas de temps en temps.
Qu'est ce que je peux faire ?
Je fronçais les sourcil, réfléchissant. Aucune réponse ne me vint mais la porte d'entrée de la salle s'ouvrit brutalement et avec fracas. Je sursautai, pris par surprise. La brune apparut au bout de la rangée, accompagné par deux secouristes aux tenues claires et vives. L'un de deux attira mon attention, il s'approcha jusqu'à se retrouver à mes côtés. Sa présence, sans trop que je sache pourquoi, m'intimidait.

- Va-t-il mieux que tout à l'heure ? Me demanda-t-il d'une voix grave.

- Un peu depuis qu'on l'a assis. Il respire mal, il est terrifié.

L'homme hocha la tête, posant son index sur son menton.

- Bien, on va l'emmener à l'hôpital.

Il se redressa sur ses jambes et donna des ordres à son camarade que je distinguais mal de là où je me trouvais. Ensuite, il reporta son attention sur moi.

- Pourriez-vous m'aider à le déposer dans l'allée ? Ce sera plus facile ensuite pour la civière.

La question me prit de court mais je m'empressais de répondre.

- Ouais. Fut mon unique réponse.

Il hocha la tête à nouveau et souleva doucement son patient par les aisselles. Je m'occupais de tirer les pieds de Deku, histoire que le secouriste ne soit pas entravé par le poids de son corps. Aussi, nous le trainâmes lentement jusqu'à l'imposante allée qui menait à la sortie. De là arrivait trois autres secouristes, dont deux d'entre eux apportaient une longue civière. À la vue de cette dernière, je me sentis frissonner, sans trop savoir pourquoi. Ce n'est pas moi qui finissait là dessus, pour une fois..alors pourquoi m'effrayait-elle ?
C'est dans ta tête, t'as juste la trousse de retourner à l'hôpital.
Je secouais la tête, chassant les idées noires qui montaient lentement dans ma tête, et j'aidais l'homme à hisser le vert sur la civière. Il n'avait presque pas réagit, son pouls était aussi rapide qu'avant mais il n'avait pas tenté de se débattre tandis que nous le menions jusqu'à l'allée.

- Bien, emmenez le dans l'ambulance les gars !

Ses compagnons opinèrent puis s'exécutèrent. Je les regardais partir, une boule de soulagement coincé dans le fond de la gorge.

- Je dois vous remercier.

Je sursautai, tournai la tête vers l'homme qui me tendait sa main. La brune avait déjà filer rejoindre son ami inconscient.

- De quoi ?

Il haussa un sourcil et ses lèvres s'écrièrent en un sourire léger. Sa main s'était baissée, comprenant que je ne la prendrais pas.

- Vous avez bien agit. Ce garçon à eu de la chance que son amie et vous se trouviez là pour intervenir.

- Vous savez ce qui lui est arrivé ?

- Sans doute une crise d'angoisse.

- Une crise d'angoisse ?

- Oui, il s'avère que ce genre de crises puisse être extrêmement dangereux, voir mortel si nous n'intervenons pas rapidement.

Je sentis mon coeur rater un battement, une nouvelle boule de forma dans le fond de ma gorge.

- Des crises mortelles ? Il aurait pu mourir de celle-ci ?

Il posa une main sur mon épaule, gentiment. Je n'eus pas le réflex de réagir.

- Peut être bien, on ne peut pas prévoir ce genre de choses et il n'est pas encore hors d'haleine. Enfin, ne vous en faites pas, ce garçon va s'en sortir.

Il n'ajouta rien, me laissa sur ces mots morbides et sortit de la salle. Je restais là, figer. Ainsi, c'était à ça que ressemblait la peur de voir quelqu'un mourir sous ses yeux ?

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Hey ! Pardon, j'ai eu un mal fou à écrire ce chapitre ! J'aurai peut être du l'écrire dans la peau de Izuku. C'est juste que je voulais que Katsuki intervienne mais ils ne se connaissent pas vraiment encore, c'est super compliqué de le faire intervenir comme un citoyen modèle et pas comme un ami inquiet ! 😖
Enfin bref ! J'espère que ça vous aura plus, à une prochaine fois ! 😉

"Ton Étoile..." [Bakudeku]Where stories live. Discover now