Chapitre 16

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En se réveillant ce matin, Kerim se rendit compte à quel point il était chanceux. Chanceux d'être né dans une famille où l'amour régnait en maître. Chanceux de devenir le roi d'un tel peuple. Chanceux de se réveiller aux côtés d'une femme qui le rendait si heureux.

À seulement un jour de son couronnement, il comprit qu'il n'avait plus besoin de s'inquiéter pour son avenir désormais. Puisqu'à présent, il était convaincu que plus rien ne l'empêcherait de donner le meilleur de lui-même. Il ne ressentait plus cette peur qui provoquait jadis toutes ces incertitudes qui lui faisaient remettre sans cesse en question ses capacités à gouverner.

C'est maintenant qu'il comprenait que le bonheur pouvait être la clé; sa plus grande force. Un roi heureux ferait toujours le bonheur de son peuple. Enfin, il comprenait la signification exacte de cette phrase dont son père ne cessait de lui rabâcher les oreilles à longueur de journée.

Le prince regarda la jeune femme endormie à ses côtés et eût soudain un élan très possessif à son égard. Elle était devenue en si peu de temps sa Laya. Oui, sa Laya. Celle qui le comblait tant. Celle qui par un simple regard pouvait le mettre à genoux. Celle pour qui il donnerait sa vie sans l'once d'une hésitation. Il prit son temps pour admirer chaque contour de son visage tellement candide et l'évidence le frappa encore une fois. Il comprit à quel point son amour pour sa compagne était sans pareil. Aucune femme ne lui avait inspiré ce sentiment merveilleux de force et de faiblesse en même temps. C'était aphrodisiaque et effrayant.

Était-ce de cet amour dont parlait si souvent les poètes? De cet amour qui faisait perdre la raison. Ce sentiment merveilleux qui prenait totalement possession de tout son être au point de l'en rendre dépendant. Cette sensation de douce-amère. Ce besoin constant de protéger l'autre même au puéril de sa propre vie. Kerim comptait tout faire pour la garder près de lui en employant tous les moyens possibles. Il savait désormais qu'il ne pourrait plus vivre sans ce petit bout de femme à ses côtés. Le prince déposa un léger baiser sur le bout de son nez pour la réveiller de la manière la plus délicate qui soit.

- Kerim laisse-moi dormir, dit-elle d'une voix encore embrumée par le sommeil.

- Ah bon! Je garderais ma surprise pour moi, alors, dit-il moqueur.

- Quelle surprise? Demanda-t-elle complètement réveiller.

- Petite coquine. Il a fallu que je prononce le mot " surprise " pour avoir toute ton attention.

- Elle est où ma surprise?

- Pas ici.

- Pas ici, où?

- Tu le sauras bien assez tôt, dit-il en se levant du lit.

Laya rougit en voyant ce corps musclé et svelte dans toute sa splendeur à la lueur jour. Le prince était le genre d'homme à faire fantasmer une femme rien que pendant un coup d'œil. De là, à pouvoir l'admirer à sa guise dans le plus simple appareil représentait un pur délice pour les yeux. Elle se lécha sensuellement les lèvres en suivant le beau spectacle qu'offrait ce spécimen et ne pût retenir ce flux de désir qui refaisait brutalement surface. Elle en bavait presque face à cette vision si érotique dès le matin.

- Si tu continues de me regarder ainsi, je ne répond plus de rien, mademoiselle. Ma journée promet d'être longue, alors, debout petite paresseuse.

- Hmmm... marmonna-t-elle en guise de provocation.

Il traversa de l'autre côté pour venir la tirer du lit. Elle frémissa en sentant la couette disparaître sur son corps.

- On va prendre une douche.

Dès le berceau...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant