Expérience concluente

2K 176 211
                                    

Le problème lorsque l'on vivait en compagnie de Dabi et de Hawks tous les week-ends et durant les vacances scolaires, c'est qu'il était juste impossible d'avoir une vie sexuelle épanouie. Non, vraiment. Aucun jour ne fut plus béni pour les deux adolescents que lorsque les deux avaient décidés d'un commun accord de rejoindre l'appartement tout neuf d'Hawks anciennement explosé. Oui, vraiment, ce fut un jour béni.

Tout d'abord, ils n'avaient plus les bruits de castor excité que produisait Hawks pour séduire l'ainé de la fratrie afin qu'il fasse attention à lui. On disait de ces bruits que ça pouvait réveiller un banc de castor entier et les amener au manoir. Bon, cette théorie n'avait jamais été prouvée mais l'effet était toujours immédiat sur Hawks car il se la fermait toujours à ce moment là pour bouder. Ils n'avaient aussi plus les bruits libidineux de star porno en manque que faisait, encore une fois, l'oiseau pour appeler son chéri qui confirmait souvent ses demandes par un rire taquin. Autant dire que ce rire était l'alarme, le warning qui voulait dire que les deux allaient être très prolifiques. De vrais lapins en chaleur, c'était à se demander comment Hawks avait fait pour ne pondre qu'un œuf. En bref, ils avaient les bruits en moins, et ça, c'était autant un soulagement pour leur sommeil que pour leur libido. Car oui, autant dire que pour Shoto, les grognements puissants de son frère étaient un véritable tue l'amour.

Ensuite, depuis leur départ, le petit couple se dispensait des vieilles blagues toutes pourries que faisaient les deux chieurs de service. Car oui, des plaisanteries sur leur sexualité inexistante, ça semblait bien les faire rire, et Izuku en était sûr, il pouvait bien se demander s'ils ne le faisaient pas exprès justement. Ce qui amène ainsi au troisième et plus important point libérateur.

Enfin, oui, enfin, ils étaient débarrassés des capotes jetées à la va-vite dans la chambre, de la porte qui s'ouvrait pour laisser entrevoir la tête de Dabi qui demandait un service à son frère ou qui venait juste leur sourire d'un air entendu pour finalement fermer la porte. Et Izuku ne lâcherait pas ce point, il était sûr que si le brun faisait cela, c'était simplement pour les ralentir dans leurs ardeurs. Alors oui, ils avaient déjà couchés ensemble chez Shoto, mais tellement peu que l'on pourrait croire que l'autre couple copulait pour deux. Enfin, ils étaient débarrassés du « Protégez-vous bien ! » de maman Hawks qui filtrait à travers les murs, prouvant ainsi que l'on pouvait tout entendre au point de les freiner et de gêner Izuku. Enfin, ils n'allaient plus entendre une cacophonie terrible s'élever de la chambre des deux idiots qui s'étaient mit en tête de faire un concours de son avec eux, concours qu'ils gagnaient toujours cela dit. Enfin, ils n'allaient plus être dérangés par des questions indiscrètes balancées au travers des murs, qui faisaient retomber l'excitation. Enfin ils n'allaient plus avoir droit aux fameux « Shoto ! T'as pas vu Fuyumi ? Shoto ! L'avenir de ta sœur est plus important que la queue de ton copain ! Shoto ! Tu sais où es passé Natsuo ? Shoto ? Tu sais où est le magnifique cul de ton grand frère ? Oh ! Touya ! Te voilà ! Ça te dis de jouer à un jeu avec moi ? Et n'oubliez pas les garçons, la protection, c'est important ! Sho ! Papa te cherche ! SHOTO ! TON FRÈRE M'A DIT QUE TU ES TROP OCCUPÉ À MANGER UNE SUCETTE POUR VENIR ME VOIR ! JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI SUCER UNE SUCRERIE EST SI IMPORTANT POUR TOI, MAIS JE ME FICHE BIEN DE CE QUE TU MANGES ! DESCENDS IMMÉDIATEMENT ! », qui apparaissaient toujours au mauvais moments, comme par hasard. À croire qu'ils les espionnaient juste pour arriver au bon moment et les faire chier. En fait, au vu des rires qui fusaient à chaque fois, c'était fortement possible.

Alors, en attendant qu'ils s'envolent enfin vers d'autres horizons, les deux tourtereaux avaient envisagés un meilleur moment pour se jeter dessus avec plein de fougue et de fièvre. Et c'était simplement de le faire au dortoir de UA. Alors certes, c'était interdit, mais ils faisaient attention à ne pas se faire prendre par Aizawa ! Et ils y arrivaient d'ailleurs plutôt bien, à tel point que personne ne se doutait que les deux « amis », faisaient des galipettes dans la chambre de Shoto. Enfin, ça c'était jusqu'à ce que Sero Hanta ne brise leur parfaite petite couverture de mignonnerie et de chasteté en hurlant dans la salle commune qu'il n'en pouvait plus d'entendre les grognements rauque de l'un et les cris de souris de l'autre. Évidemment, ça jeta un froid total sur toute la classe. Et alors que Izuku rougissait et se cachait derrière les coussins et que Shoto analysait la situation, les filles se concertèrent pour savoir si oui ou non, la situation était réellement aussi « adorable » qu'elles l'imaginaient.

Le jour où on a chié dans le salonWhere stories live. Discover now