Le jour où on a chié dans le salon

Joyeux anniversaire Enji

Le huit août approchait à grands pas. Et avec cette date venait une question plutôt importante sur laquelle planchaient les enfants Todoroki avec plus ou moins de flegme.

Touya, allongé de tout son long sur le canapé, fredonnait une chanson du moment qu'Hawks mettait en boucle à la maison. Une chanson pop bien pourrie que son oiseau aimait gueuler à la manière d'un paon qui détecte un étranger ou une oie prête à vous pincer le cul. Une chanson donc qui gravait l'esprit et collait à la peau du faux brun qui eut tout de même un sourire. Aussi nulle que cette chanson puisse être, il voyait devant ses yeux brillants face à l'écran, le petit cul de son homme se trémoussant de gauche à droite sous le rythme des paroles, et ça, ça n'avait juste pas de prix.

Natsuo haussa un sourcil au petit ricanement de son grand frère avant de revenir sur son portable, lui aussi allongé de tout son long sur un autre des canapés. Bon, il allait devoir gérer une crise existentielle en rentrant, Tenko avait décidé d'être chiant et de presque lui ordonner de rentrer immédiatement à l'appartement, chose que le blanc ne pouvait pas faire dû à la crise majeur que subissait la fratrie. Laquelle, il ne savait pas trop, Fuyumi, qui avait décidée de tous les regrouper, n'avait pas été très claire, se contentant de parler d'une date sans qu'il ne comprenne vraiment ce à quoi elle correspondait. Enfin, si Yumi disait que c'était important alors ça l'était sûrement. Il roula des yeux et rejeta sa tête en arrière alors qu'un nouveau message s'affichait, où son vilain garçon affirmait que s'il voulait conquérir le Japon il pourrait le faire demain d'une seule main. Mais oui, bien sûr. Le blanc secoua la tête, un soupire au bord des lèvres.

Shoto releva la tête au souffle froid avant de se rediriger vers son écran, lui aussi, où un message venait de s'afficher. Un doux sourire discret sur son visage, il détaillait de ses yeux vairons l'écrit, ne voulant en manquer un seul mot, voulant être sûr de bien tout comprendre. Bon, il n'y avait rien de spécial à comprendre mis à part que son homme l'aimait, mais cela restait tout de même très important pour lui. Son Izuku passait avant tout. Il écrivit rapidement une réponse et se laissa lui aussi tomber dans le canapé où il était assis, évitant de peu de laisser sortir un soupire digne d'une adolescente en manque. Déjà, il ne savait pas faire ça, n'étant pas des plus démonstratifs et ensuite, il refusait que ses deux frères se paient sa tête. Il jeta un petit coup d'œil vers eux, ils semblaient assez occupés pour l'ignorer. Parfait, il allait pouvoir répondre sans paraître trop niais. Il activa le mode selfie de son appareil et termina l'autre moitié de cœur avec une petite bouille boudeuse montrant quelque peu son incompréhension quand à ce geste. Oui, il l'avait fait, il avait compris que c'était niais mais il n'avait pas encore capté son importance. Enfin... Si son Zuku voulait le faire alors...

Fuyumi arriva et eu un long soupire dépité. Touya riait tout seul devant des photos Instagram d'Hawks sur sa tablette, Natsuo chouinait et fronçait les sourcils face à son portable et Shoto inclinait la tête sur le côté devant le siens avant de sourire très légèrement, le regard brillant, tout en battant doucement des pieds. Bon, à tout les coups, personne n'avait fait ce qu'elle leur avait demandé et tout le monde avait oublié. Comme les canapés étaient tous prient d'assauts par ses frères qui ne savaient pas s'asseoir correctement, elle prit une chaise provenant de la cuisine pour pouvoir s'installer, un dossier sur ses genoux. Elle se racla simplement la gorge et ses frères tournèrent immédiatement la tête vers elle. Bien, au moins elle arrivait encore à se faire un peu respecter dans cette famille. Armée de son fidèle doux sourire, elle demanda d'une voix mielleuse de bonnes intentions qui masquait un agacement naissant et pourtant bien visible pour toute personne un temps soit peu observatrice. Ce que n'était pas toujours Touya par flemme et parce qu'il n'avait pas forcément vécu avec sa sœur assez longtemps pour ça, ce qu'était Shoto mais de manière totalement décalée ce qui faisait qu'il ne comprenait jamais rien et ce qu'était habituellement Natsuo mais qui là se trouvait bien trop occupé par ses problèmes de couple et de conjoint en furie. Ainsi, personne ne perçu les nerfs de Fuyumi qui commençaient à peloter et lorsque la question fatidique arriva, les bonnes réponses ne furent clairement pas au rendez-vous.