Alpha Centauri

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17.08.10

C'est le jour où j'avais rencontré ma meilleure amie. Elle dansait dans une série télévisé appelé DanceMoms et elle est vraiment talentueuse. On s'est rencontré grâce à une visite des enfants à l'hôpital.

J'étais l'enfant coincé entre l'hôpital et chez elle, et elle était la petite fille se baladant avec sa troupe pour rencontrer ces enfants et leur apporter un sourire, de la joie et de la bonne humeur. Ce qu'elle a très clairement réussi.

Les bras zébrés c'étaient devenu un rituel pour moi et j'étais vraiment instable - je le suis toujours d'ailleurs -, j'avais déjà fait une deuxième tentative et je venais souvent à l'hôpital pour voir mon état et tout le reste. Je ne sais toujours pas si j'avais été vraiment dépressive un jour, puisque je sais que c'est une maladie très grave et je n'ai jamais vraiment voulu savoir si je l'étais ou pas. Mais en tout cas, ce que je savais c'est que je ne voulais plus entrer dans cette boîte blanche où l'on nous disait que tout allait finir par bien aller alors que rien n'allait plus.

Je me rappelle encore de la première fois où j'avais vu sa petite bouille dépassée la tête de ma chambre avec sa troupe. Je ne voulais pas les voir, je ne voulais voir personne et encore moins des inconnues qui venaient faire la ronde pour nous faire « sourire ». Mais étrangement, en passant quelques heures à lui parler, toutes ses envies de la voir sortir de ma chambre était passé.

Notre relation, elle a surtout débuté par message, sur internet, mais je ne m'en suis jamais plains parce qu'en réalité, j'ai toujours été plus moi en message plutôt qu'en réalité, parce que face à face, c'est plus facile de mentir.

Un an plus tard, elle a déménagé près de chez moi et j'ai pu partager mes plus beaux moments avec elle.

Elle s'appelle Mackenzie. Mackenzie Ziegler. On avait deux choses en commun quand on s'était rencontré, cette obsession de trouver le bonheur et notre déprime. On s'est soutenu à max.

Je veux dire, quand je dis soutenir à mille pourcents ce n'était vraiment pas pour rire. Cette fille, c'est l'incarnation d'une déesse venue sur terre pour me venir en aide, me soutenir et devenir ma meilleure amie.

Mes coups de gueule, mes dépressions, mes craintes, mes cris, mes pleures, mes colères, mes rancœurs, mes regrets, mes expériences. Tout est passé par elle, elle savait tout de moi et je savais tout d'elle. Même quand on pensait réussir à bien cacher notre jeu et à nous dire que jamais l'autre ne saurait ce qui nous arrivait, on arrivait toujours à percevoir ce qui n'allait pas, ce qui ramenait souvent aux disputes pour revenir aux réconciliations et en finir aux confessions.

Des fois, en pensant à elle, je me demandais ce qu'elle penserait réellement si je n'étais plus là. Je sais qu'elle aussi elle y pense, mais moi j'ai fait mon choix et elle ? Arrivera-t-elle a trouvé ce qu'elle cherchait depuis si longtemps ou restera-t-elle encore dans le doute quelques temps ?

Et parfois, en fermant mes yeux, je me rappelle encore de son rire, de sa voix cristalline, de ses cheveux doux qui s'accrochait souvent à mes doigts. Elle aime les hommes - mais aussi les femmes -, sauf qu'elle n'a quasiment eu que des relations avec des hommes. Et d'ailleurs, elle en avait fait défiler beaucoup, je me demande d'ailleurs si elle n'est pas en ce moment même en train d'en conquérir un. Mais ce qui était en commun avec tous ces mecs c'étaient bien le fait qu'ils avaient eu la chance de rencontrer une fille aussi merveilleuse, quelle chance qu'ils ont laissée filer.

Et peut-être que j'ai un peu de doute sur ce que je fais en me rappelant de sa voix criarde et brisé me disant que j'étais qu'une putain d'inconsciente et en me répétant chaque jour si elle ne me suffisait pas pour que je sois heureuse et moins seule. Si seulement ce n'était que question de ça...

Mais j'espère au moins, que même si je ne suis plus là à l'obliger à commettre les plus grosses merdes du monde avec moi pour ne pas me laisser seule crier au monde que je l'emmerde, elle finira par trouver quelque chose ou quelqu'un qui pourrait l'aider elle.

~ If you want love, you gon' have to go through the pain
If you want love, you gon' have to learn how to changeIf you want trust, you gon' have to give some awayIf you want love, if you want love ~

Falling like the starsWhere stories live. Discover now