You are the habit that I can't break - Larry Stylinson

11 mai - 00h26

POV – Harry

Je ne réfléchis pas. C'est toujours vêtu de mon costume de la soirée que je me rends chez Zayn. Mon cœur n'écoute tellement plus mon cerveau que je rentre à la volée par cette porte qui ne devrait pas être ouverte à cette heure tardive de la nuit. Je fais sursauter Louis brusquement.

« Hey ? » Il a l'air décontenancé et foncièrement surpris. Je peux le comprendre. Il m'a envoyé son message il y a plus ou moins 11 secondes. Je crois avoir peut-être battu le record d'Usain Bolt dans la catégorie amoureux transi.

« Hey. » Je m'avance vers lui, essoufflé alors qu'il se lève pour me faire face. Nos yeux s'encrent dans ceux de l'autre pour ne plus jamais les lâcher. Nous ne disons plus un mot. Je l'observe, mon cœur palpitant si fort qu'il me fait tourner la tête et brûle jusqu'à mes veines. La veste de Louis traine au sol. Il porte encore son pantalon de costume et sa chemise mais cette dernière est ouverte de quelques boutons. Je redécouvre son tatouage que j'aime tant et notre collier en commun qui trône autour de son cou comme la preuve de mon espoir. Il ne l'a pas enlevé, j'en pleurerais presque de joie. Le tatouage il ne peut pas, c'est un fait. Mais le collier, il a décidé de le garder. Mon Boo est magnifique. Irréel. J'ai envie de le sentir, le goûter, le toucher. Je prie pour que personne d'autre ne l'ai fait. Je sais que ça me tuerait.

Nos yeux se retrouvent à nouveau après avoir analysé attentivement le corps de l'autre. La tension est palpable. Elle est telle qu'on pourrait la couper au couteau. Nous représentons la définition même du manque et je trouve cela presque irréel que je ne sois pas le seul à le ressentir ce manque. Je ne mérite pas de lui manquer après tout. Mais peut-être que mon esprit me joue des tours et que ce sentiment est à sens unique.

« Louis... » J'avance, la voix tremblante et la tête remplie d'émotions. Il fait de même, mais uniquement de quelques pas. Je faute sans doute en m'avançant encore, l'attrapant par la nuque pour l'embrasser avec toute la passion qui anime mon corps. Il me le rend cependant à ma plus grande surprise. Nous sommes des aimants. Nous l'avons toujours été. Je m'enivre de son odeur qui m'a tant manquée. La porte claque dans mon dos. Louis m'a poussé contre elle pour approfondir le baiser. On se touche, on se caresse, on se griffe passionnément. Mon homme. Rien qu'à moi. Des semaines, qui me paraissent des années, qu'il ne m'a pas touché. Je vais lui laisser le loisir de me faire ce qu'il veut. S'il me veut là maintenant tout de suite, je suis à lui. Tout à lui. Je gémis d'ailleurs de bonheur, d'extase, de désir, mais il me repousse subitement. Je reviens sur terre, un peu étourdi.

Je tente de revenir vers lui mais il recule.

« Non... » Il me fixe, perdu et presque paniqué de ce que nous venons de faire. Je panique personnellement suite à sa réaction. « Non Harry, je ne veux pas. C'est mal. Je ne sais pas où j'en suis et... »

« Ce n'est pas grave. » Je le coupe précipitamment. « Utilise-moi. Fais ce que tu veux. Je suis à toi. Rien qu'à toi pour toujours. Je mérite que tu m'utilises après ce que j'ai fait. Je suis d'accord avec ça. » Je supplie à moitié en m'avançant pour essayer de reprendre ses lèvres. Le sentir contre moi. Son parfum. Son odeur. Son corps. Je perds pieds et le contrôle. Je le veux. Je le veux, je le veux, je le veux. Il est à moi. Ce n'est foncièrement pas juste. Je sais que tout est de ma faute mais c'est tout de même injuste selon mon cœur.

« Harry, non. » Il me repousse définitivement. « Je ne jouerai pas avec toi, avec nous ou nos sentiments. Je ne veux pas. » Il recule encore et son regard m'inquiète. Il est mal à l'aise et peureux. Je ne l'ai jamais vu agir de la sorte. L'ai-je rendu comme ça ?

« Mais je te veux. Je t'aime. » J'explique sans vraiment faire de sens ou donner d'argument.

« Bébé arrête... » Il ferme brièvement les yeux, semblant souffrir.