Chapitre 27

180 12 0
                                    

Les journées se rallongent, et les devoirs s'alourdissent. Ma cicatrice est encore à fleur de peau et crie gare de s'ouvrir à tout mouvement brusque. Mon bras est toujours ankylosé par la douleur et les médicaments ingérés. 

Heureusement que la blessure est sur mon bras qui ne me sert pas à écrire. Donc je peux toujours garder une certaine autonomie, ce qui me rassure. J'ai supplier l'infirmière de me laisser partir le lendemain

Pendant les deux premiers jours, beaucoup de mes amis voulaient constamment savoir si j'allais bien. Si je ne manquais pas de m'évanouir. Ou si ma cicatrice ne me faisait pas trop mal. J'essaye de les rassurer autant que je peux en leur affirmant que tout allait bien. 

Mais tout n'allait pas bien. Mes dons avaient multiplié d'ampleur à cause de mon passage dans le bureau d'ombrage et de ma blessure. Je dois à maintes reprises quitter les cours en urgence, par faute d'une perte de contrôle. Les salles se mettent à chauffer soudainement, et mon corps commence à s'enflammer de l'intérieur je le sens. 

Mes muscles se paralysent, ma respiration se saccade et ma peau devient chaude. Ma fatigue mentale pour diverses raisons vient contrer le contrôle que j'avais auparavant sur mon pouvoir. Je les comprends, tous pensent que c'est à cause de ma blessure que je dois m'éclipser. Mais en soit il n'ont pas tort, c'est juste une blessure plus profonde. 

On est mercredi, et mercredi on a botanique. Une odeur infecte nous suit à la trace avec Cho et Padma. Nous avons un trou de deux heures de permanence, ce qui nous laisse amplement le temps de nous doucher. Ma matinée se passe sans encombre. jusqu'à ce que McGonagall m'interpelle.

-« Mademoiselle Leprince ? Dumbledore voudrait vous adresser quelques mots. Veuillez vous rendre immédiatement à son bureau avant que l'heure du dîner prenne fin. »

« Très bien, mais vous savez ce qu'il me veut ? » demande-je perplexe.

- »Pas le moindre du monde."

Sur mon chemin, je croise Luna, qui se dirige avec la foule d'élèves vers le réfectoire. Je lui explique la situation, avant de devoir la lâcher et poursuivre mon trajet. Je me trouve devant la gargouille qui doit probablement garder l'entrée du bureau du directeur.

Soudain, l'horrible gargouille s'anime. Un léger cri de surprise s'échappe de ma bouche. Elle fait un pas de côté et derrière se trouve un mur qui est maintenant ouvert. Ce qui laisse l'accès à un escalier en colimaçon mobile. Je les monte jusqu'à parvenir à une porte en chêne munie d'un heurtoir en cuivre en forme de griffon. Je rentre dans ce bureau circulaire rempli d'objets farfelus. Le vieil homme est assis derrière son imposant bureau placé au centre de la pièce.

-"Venez Charlotte, asseyez vous." me dit-il en me montrant la chaise en face de la sienne. Je m'exécute et attend de voir ce qu'il peut bien me raconter.

-"J'ai eu des échos de l'altercation entre vous et Mme Ombrage. Je vous confie que je suis légèrement surpris par votre comportement, mais pas fâché ne vous inquiétez pas."

J'affiche une mine complètement consternée. Comment un directeur peut-il accepter le comportement que je peux avoir? A beauxbatons j'aurais eu une sacrée correction.

-"Mais je vous conseille de ne pas recommencer. Le sacrifice est un bel attrait du caractère d'une personne mais faite attention car c'est le seul domaine aussi fort que celui du mal. Et cela n'excuse en rien."

Je ne comprends plus rien.

-"Oui, je comprends. Mais Harry aller plus souffrir que je n'allais souffrir. Alors pour moi ce n'était pas du sacrifice mais plus un sens logique de l'amitié. "

-"Mais voyez où cela vous amène, votre bras est mutilé et vous vous êtes attiré les foudres de la professeur."

-"Ce n'est que superficiel monsieur."

-"Sage réponse."

-""Bathilda doit être fière de la personne que tu es devenu, non?" me demande-t-il au-dessus de ces lunettes en demi-lune.

-"Je fais tout pour, du moins."

-''Voulez-vous que je la prévienne pour votre blessure."

-"NON. Non c'est bon merci. Pas besoin de l'inquiéter avec une futilité. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète."

Un silence s'installe dans la pièce.

-"D'accord. Bon vous devez vous demandez pourquoi je vous ai fait venir."

-"Effectivement, je suppose que vous ne m'avez pas fait venir juste pour demander de mes nouvelles." un peu cru comme réponse, peu importe.

-"Tout à fait. Je voudrais que vous protégiez Harry Potter, pendant les cours de Mme Ombrage. Il a fait de nombreuses visites dans son bureau et je crains pour sa sécurité surtout avec l'histoire qui plane autour de lui. Et toute la pression qu'il endure."

Je suis si surprise par la requête du directeur. Mais je ne peux qu'accepter.

-"Je ferais ce que je pourrais, mais vous savez comme moi qu'un Gryffondor peut se montrer très têtu. Mais je veillerai à réitérer mon geste pour sa sécurité."

-"Mais ne pensez pas que je veux mettre votre sécurité en péril à vous aussi. "

-"Détrompez-vous Monsieur, je comprends. Mais pourquoi ne pas avoir demandé à Ron ou Hermione. Ce sont quand même les meilleurs amis."

-"Car vous remplissez toutes les qualités requises. Et que je crois en vous." M'avoue t-il en me levant et en me prenant d'une main mon épaule. En signe de réconfort

-"Oh je n'avais pas remarqué. Mais la couleur de vos yeux est tout simplement incroyable. C'est rare. Très rare. Ca fait longtemps que je n'avais pas des yeux vairons aussi atypiques.

-"Si vous voulez bien, Luna m'attends pour manger. J'aimerais bien la rejoindre." je sens la panique me gagner, quand Dumbledore me fixe avec ses yeux pénétrant. J'ai l'impression qu'il peut parfaitement lire tout ce que je pense.

Il me fait signe de partir et je ne m'éternise pas. Je descends les escaliers, et saute la dernière marche. Qu'est ce qu'il va m'arriver encore.

La sorcière des flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant