70. regrets par trahison

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Les premiers rayons du soleil arrivèrent aux alentours de six heures du matin, traversant la fenêtre et vinrent illuminer le visage encore endormi de la brune. Hermione fronça les sourcils et finit par se réveiller.

La première chose à laquelle elle pensa était qu'elle et Malefoy s'étaient embrassé. Elle eu un sourire amoureux et passa ses doigts sur ses lèvres comme si elle se rappelait de ce moment qui la rendait si heureuse à cet instant précis. Mais ce sourire disparu quand la soirée qu'elle avait passée lui revint en tête.

Elle était désormais une meurtrière. Et même tous les baisers du monde ne pourrait effacer ce qui s'était produit. Hermione se releva et constat que Malefoy était déjà parti. Elle attrapa sa veste et sortit d'un pas lourd de la salle de classe. Sur le chemin qui la guidait à la salle commune des Gryffondor, elle se remit les idées en place. Drago lui avait dit : elle ne doit dire à personne qu'elle avait tué Dolohov. Cacher le corps, le détruire et effacer les traces pour faire croire aux mangemorts à une disparition.

Et ce n'était pas tout. Ginny, qui devait la penser morte à cet instant précis, allait être bien surprise en la voyant débarquer dans le dortoir, la robe qu'elle lui avait prêtée tachée de sang. Hermione n'avait qu'une hâte : voir la tête que ferait cette pétasse. C'est pour cela qu'elle accéléra le pas afin d'arriver au plus vite dans le dortoir.

Après avoir prononcé le mot de passe, s'être faite rouspéter par la grosse dame et avoir monté les escaliers dans le silence le plus total, Hermione ouvrit la porte du dortoir. Ginny était là, assise sur son lit, son mascara avait coulé, elle avait l'air épuisée. J'espère qu'elle va devenir insomniaque, songea Hermione avec dégoût.

— Oh mon dieu, Hermione... murmura Ginny en s'apercevant de la présence de la brune.

Hermione eu une étrange sensation dans le ventre, qui avait le mauvais goût de la trahison, la tristesse et le mépris.

— Je n'arrive pas à croire que tu m'as livrée aux mangemorts, fit elle, sentant une larme de douleur glisser le long de son nez.

— Comment as tu fais pour t'en sortir ? demanda Ginny en se remettant à pleurer à chaudes larmes. Pourquoi... Pourquoi la robe est pleine de sang...

— Imagine le pire, et dis toi que tu es encore bien loin, cracha Hermione en s'enfermant dans la salle de bains. Elle entreprit de retirer la robe et de se changer, ignorant les pleures et les excuses de Ginny qui était derrière la porte.

— Comment je pourrais te pardonner, après ce que tu as fais ? Je crois que tu ne te rends pas compte que j'ai frôlé la mort hier soir.

— Mais si je ne le faisais pas, Parkinson allait s'en prendre à mon frère, et...

— Alors tu as décidé de me vendre à la place ? Tu aurais pu utiliser ton putain de cerveau et trouver une autre solution !

— Je n'avais pas le choix...

— Écoutes moi bien Ginny. On a toujours le choix.

Il y eu un long silence où Hermione retint ses larmes. Elle avait mal au cœur.

— Il m'a torturé, souffla t'elle.

— Oh mon dieu Hermione je suis tellement tellement désolée, tu n'imagine même pas, sanglota Ginny en s'éloignant de la porte. Hermione ouvrit cette dernière lentement, la tête baissée sur ses pieds, la robe ensanglantée dans les mains.

— Tiens, fit elle en lui tendant. Ginny tenta d'attraper sa main au passage, mais Hermione l'esquiva. Elle plongea son regard noir de douleur et de dégoût dans celui de la rouquine. Celle-ci vit alors toute la détresse et la douleur dans ceux-là, et s'en voulu davantage, si c'était encore possible.

— Je te promets, jamais plus je ne te ferais de choses pareilles, fit Ginny.

— Sur ça, il n'y a pas de doute. C'est la dernière fois que je t'adresse la parole.

Ginny baissa les yeux et se remit à pleurer.

— J'espère que tu va t'en souvenir toute ta vie. Tu as faillie tuer volontairement ton amie.

Hermione savait désormais qu'elle ne pouvait se fier qu'à elle et à elle seule.

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