Chapitre 5 -« Les nouvelles »

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Pdv Jackson
Lorsqu'il fut temps de sortir , je m'installai sur un banc et commençai à réfléchir à mon plan pour voir mon père.
J'analysai alors chaque prisonnier : J'essayai de trouver une quelconque idée pour pouvoir m'échapper d'ici sans poursuites et sans complications.
Je fus tiré de mes pensées par un de mes co-détenus.

-«  Ça va tu te rinces bien l'œil devant l'équipe de basket ? Je savais pas que tu étais un comme ça

Je fus d'abord surpris puis à deux doigts de lui mettre mon poing dans la gueule.
Je me détendis lorsqu'il me tendit sa main en souriant.

- Ça va je rigole ! Je m'appelle Eduardo Gomez

Étant là depuis 2 jours et ne voulant pas d'histoires d'entrée de jeu il me parut logique de répondre à ses présentations.

- Jackson
- T'es ici pourquoi Jackson ?
- Boh un peu de tout je faisais partie d'un gang et j'ai décidé de purger ma peine pour ne pas salir mon nom de famille.

- Une personne ma foi respectable ! C'est trop mignon en tout cas!

Son sourire moqueur ne me plaisait pas du tout mais je fis mine de rien pour les mêmes raisons. Il connaissait certainement beaucoup de monde ici , comparé à moi.
Et bien que je savais très bien me battre, je ne faisais pas le poids contre 20 prisonniers.

- Je te remercie. Et toi qu'est-ce que tu as fait ?

- Moi un peu de tout aussi , participation à une organisation criminelle, meurtre avec préméditation, coups et blessures, vol à main armée et cetera.
Je suis ce qu'on appelle les Avilis, personnes irrécupérables et destinées à finir leur vie paisiblement au trou.

- T'as des regrets ?
- Non aucun. Je t'ai dit je ne m'arrête devant rien.
J'ai même failli buter deux gosses une fois , un frère et une sœur, après avoir tué leurs parents. Mais le chef de mon gang les a mis en sécurité parce que selon lui ce sont des âmes pures et innocentes.

J'étais stupéfait par autant d'acceptation dans ses propos. Il savait qu'il allait pourrir en prison et paraissait tellement serein.
Il ne semblait pas non plus culpabiliser d'avoir un jour failli tuer des pauvres enfants innocents ni de les avoir laissés seuls au monde.

Je compris assez vite qu'il valait mieux avoir ce genre de spécimens dans sa poche que contre soi.
Ce n'était pas pour autant qu'il m'inspirait confiance.

La sonnerie retentit et il fut temps de manger.
Ceux qui le voulaient ainsi que les détenus considérés comme dangereux mangeaient dans leur cellules.
Comme je venais d'arriver j'eus le bénéfice du doute et pus accéder à la cantine mais j'étais surveillé de partout.
Mes moindres mouvements étaient épiés par les gardiens , comme si j'allais sortir une arme de nulle part et tuer tout le monde.

Je pouvais déjà faire une croix sur une évasion.

Ils étaient tous focus sur moi , la main sur leur arme et prêts à m'abattre à tout moment.

Tous sauf un.
Gaby ne me regardait pas mais à chaque fois qu'il le faisait je pouvais voir sa tête se décomposer.
Il paraissait tellement triste que je compris qu'il se passait quelque chose.
Malheureusement je ne pouvais pas me lever et risquer d'avoir une dizaine de flingues pointés sur moi.
De plus , Gaby faisait exprès d'éviter mon regard, sans doute pour les mêmes raisons.

Pdv Sarah :

Suite à ma visite , je partis voir le père de Jackson.
Le trajet fut difficile , je dus m'arrêter quelques instants car j'avais des étourdissements.
«  c'est ça qui arrive quand on ne mange pas » me dis-je a moi même.
Heureusement , je parvins quand même à arriver jusqu'à l'hôpital.

Une fois dans la chambre , je fus choquée par ma vision.
Mon beau père était très pâle et très affaibli. Il semblait avoir perdu énormément de poids.
C'est à peine s'il réussit à sourire en me voyant.

-« Bonjour ma belle-fille

-Bonjour José, comment allez vous ?

- Ce n'est pas la forme comme tu peux le voir mais ça va je sais toujours frapper ceux qui m'embêtent »

J'esquissai un mini sourire , je ne voulais certainement pas avoir l'air abattue alors que lui faisait tout pour garder le moral.
De plus , nous ne savions toujours pas ce qu'il avait.
Mais le père de Jackson était un battant, il semblait même invincible des fois.

A cet instant, le médecin arriva dans la chambre et me regarda comme si j'étais un intrus.

-« Bonjour monsieur Darwin , nous venons d'obtenir vos résultats.
Voulez vous que la dame reste ?

Il fit une grimace, sans doute par fierté, mais accepta malgré tout.

- Très bien, allons-y.
Malheureusement monsieur cela ne présage rien de très positif je suis désolée.

- C'est à dire ? S'empressa de répondre celui ci.

- Les résultats disent que vous avez un cancer du poumon à un stade très avancé. Votre radio montrait plein de petites tâches partout, je suis navrée monsieur.

Lorsque j'entendis ça je n'en revins pas et restai impassible devant l'annonce du docteur.
Mon cerveau ne voulait pas encaisser le choc : j'avais beau regarder l'état de José dégradé au plus haut point, je ne me rendais pas compte de ce qu'il lui arrivait.

Quelques secondes après je réalisai enfin :
Je songeai alors à Jackson sans son pilier , son héros, l'homme qui s'est sacrifié pour lui et qu'il admirait chaque jour un peu plus.

Ce dernier était si heureux d'avoir retrouvé son père après de longues années de silence, de l'avoir vu à son mariage et surtout de voir sa peine diminuer à grands pas.
Rien que d'imaginer l'homme de ma vie se faire arracher la personne la plus importante de sa vie me déchira le cœur en mille morceaux.

A nouveau, je fus prise fin étourdissement très puissant et puis plus rien.

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Suite samedi 3 juillet!

Les amis de mon frère 3 : L'amour de la famille Where stories live. Discover now